« Dans l’ensemble, on peut noter que les secteurs d’activités demeurent stables. Toutefois, si la finance offrait plus de débouchés il y a quelques années (de 10 à 15 % contre 2 % aujourd’hui), on constate un intérêt croissant des étudiants et des entreprises pour le domaine de l’éco-énergie. »
Alain Ayache, Directeur de l’ ENSEEIHT
Les technologies de l’information, premier secteur de demande en ingénieurs.
Avec 22 % d’emplois, l’industrie des technologies de l’information recouvre les systèmes embarqués (ordinateurs de bord d’avions, de voitures et de trains), la téléphonie ainsi que la télévision qui nécessitent des développements hardware et industriels. Le domaine des services (9 % des demandes), concerne les logiciels, le software embarqué et applicatif sur les réseaux ainsi que les outils de modélisationqui prennent de l’importance dans le domaine bancaire, très demandeur de ces services. D’ailleurs, je déplore que certains ingénieurs formés aux technologies de l’information, deviennent des traders alors que nous manquons d’ingénieurs en France. Tous les anciens qui ont intégré l’industrie et les services des technologies de l’information, travaillent dans des domaines très divers et des entreprises de différentes tailles qu’il s’agisse de grandes compagnies ou des PME dont beaucoup de start-up.
L’importance des transports
Le secteur des transports représente 50 % des activités de l’école. Si les domaines aéronautique et spatial offrent de nombreux débouchés, on doit souligner la forte présence du ferroviaire, où ALSTOM est très présent dans l’un de nos laboratoires, et de l’automobile, grâce à nos partenariats avec Continental, Michelin, Peugeot et Renault. Durant les 5 années qui viennent, nos étudiants vont travailler sur la Twizzy afin de l’améliorer pour la rendre plus originale.
« Avec 21 % d’emplois, l’énergie représente le 2e domaine d’application de l’école. »
Ce secteur que nous avons failli perdre – car il y a 20 ans, on considérait que l’électricité était has been -, est lié à notre histoire, puisque à l’origine l’N7 était une école électrotechnique et hydraulique. Si nous travaillons toujours sur les énergies existantes (hydraulique, mécanique des fluides), la recherche impérative d’énergies alternatives aux énergies fossiles, nous incite à proposer des formations qui touchent aux énergies renouvelables (solaires, éoliennes, etc). Dans ce domaine, les offres d’emplois représentent un bon tiers des besoins du secteur de l’énergie. Ainsi, EDF et GDF SUEZ recrutent chez nous des ingénieurs pour travailler sur les mélanges d’énergie et sur les réseaux (système smart grid, réseaux intelligents d’énergie), car ce travail nécessite des compétences qui relèvent de l’énergie et du domaine de l’information.
Les autres secteurs
Certains étudiants sont attirés par des activités qui ne constituent pas des domaines de référence pour l’école. On peut citer la finance, la santé (la création de vêtements intelligents équipés de capteurs pour analyser des paramètres physiologiques) ou la fabrication des matériaux composites.
Quelques chiffres-clés
50 % des diplômés travaillent dans des entreprises de plus de 10 000 salariés dont 37 % en Midi-Pyrénées dans le secteur aéronautique et 30 % en région parisienne.
20 % exerce des fonctions en recherchedéveloppement, 16 % en études, conseil et expertise, 14 % en étude et développement de systèmes informations, 12 % en réseaux
Internet, intranet et télécommunication, 12 % en informatique industrielle et technique et 4 % en production exploitation.
7 % des diplômés mènent une carrière à l’international dès la sortie de l’école.
37 000 € : moyenne des salaires pour un premier emploi.
Patrick Simon