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LES EMPLOIS DU GÉNIE CIVIL ET DE LA CONSTRUCTION DANS LE SECTEUR DE L’ÉNERGIE

A l’aune des débats autour de la transition énergétique et des réformes gouvernementales engagées sur le sujet, on peut affirmer sans peine que l’énergie est un secteur d’avenir. Bien qu’il soit en recomposition, nombreux sont les spécialistes qui le présentent comme un gisement d’emploi. Se présentent entre autres des opportunités dans le génie civil et le bâtiment.

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PERSPECTIVES POSITIVES EN VUE DANS L’ENERGIE
Le vent est à l’optimisme : plus de 160 000 emplois directs sans compter la construction, un marché dynamique et de beaux jours qui se profilent. Car oui, dans l’énergie, on embauche. Le fameux «papy boom» tient ici sa part de responsabilité. Pourtant, justifier chaque recrutement par ce phénomène générationnel induirait un besoin de remplacement systématique. Comment expliquer alors la création nette d’emplois, qui se compte en milliers dans certains grands groupes ? Par la transition énergétique. Renouvellement des projets, développement des énergies renouvelables, modernisation des infrastructures, autant de défis qui poussent les recruteurs à partir en quête de profils neufs. Selon une étude du Centre International de Recherche sur l’Environnement et le Développement (Cired), un scénario de transition optimal pourrait contribuer à créer 632 000 emplois d’ici à 2030. Il est trop tôt pour discuter de tels effets, mais on sait déjà que le changement d’orientation énergétique sera créateur d’emplois pour le bâtiment et les travaux publics.

 

GENIE CIVIL: PANORAMA DE QUELQUES BELLES PROMESSES
Les pronostics actuels affichent 11 000 à 15 000 créations nettes d’emplois d’ici 2030 dans la construction d’ouvrages et de sites industriels dédiés à l’énergie : la transition profitera au génie civil. Au programme, le développement des énergies «vertes» existantes. La production mondiale d’énergie éolienne a déjà augmenté en moyenne de 40 % par an depuis 1993. Le mouvement va en s’amplifiant et, aux quatre coins du globe, des projets de construction sont mis sur la table pour les années à venir. Même discours du côté de l’énergie hydraulique, qui est la deuxième source d’électricité en France. Selon l’UFE, on peut aussi envisager l’investissement massif dans des centrales géothermiques. Surtout, le pari fondamental de ce tournant se trouve dans le recours à de nouvelles sources d’énergie, qui demanderont la construction de structures spécifiques. Les éoliennes de mer et hydroliennes sont promises à un bel avenir. Montée en puissance également de l’utilisation de la biomasse qui vise à transformer, par un processus de combustion, des matières organiques dégradables en énergie. Le 20 juin 2014, GDF Suez a ainsi inauguré une unité de méthanisation en Vendée. Audelà de nos frontières, cette énergie inépuisable est porteuse pour les pays en voie de développement. On voit donc se multiplier les éléments augurant de nouveaux chantiers et, par conséquent, des créations d’emplois. Evidemment, les politiques publiques vis-à-vis du nucléaire n’iront pas sans une recomposition des professions. Ce secteur traditionnel représente 125 000 emplois directs en France, dont 22 % dans la construction. L’impact de la transition énergétique sera donc grevé par une baisse d’activité dans le nucléaire mais qui ne devrait pas être suffisante pour empêcher, sur du long terme, un bilan positif dans le génie civil.

 

Chez GDF Suez, l’accent est mis sur l’alternance
GDF Suez est à la fois le leader de l’énergie et un chef de file en matière de réhabilitation thermique et électrique des bâtiments. Le groupe recrute à large échelle, donnant à l’alternance une place de premier plan. Ce sont 2 500 jeunes de 16 à 25 ans qui sont embauchés chaque année en contrat d’apprentissage ou de professionnalisation, avec un objectif de recrutement de 50 % de ces derniers à l’issue de leur stage. Le recrutement s’axe aussi autour de politiques de diversité visant les femmes et les travailleurs handicapés.
Renseignez vous sur : www.gdfsuez.com/espace-candidats/

 

CONSTRUCTION DURABLE : OBJECTIF 75 000 EMPLOIS PAR AN
Du haut de ses 43 % de consommation fixé comme objectif de réduire par deux sa consommation d’énergie d’ici à 2050, la construction durable est propulsée sur le devant de la scène. Le plan de rénovation du gouvernement à horizon 2017 table sur un rythme ambitieux: « 500 000 logements isolés par an, c’est près de 75 000 emplois » indique le site du ministère du Développement Durable. Réduction des consommations d’énergie et accroissement du recours aux énergies renouvelables devront à l’avenir être systématiques pour toute rénovation de bâtiments. Cela devrait compenser le ralentissement de la construction neuve que l’on observe aujourd’hui.

 

DES CARRIERES HAUTES EN COULEUR
L’énergie offre un large éventail de métiers et de carrières : les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Fonctions techniques et managériales sont notamment reliées par un système de passerelles valorisant. Un employé du terrain pourra rejoindre l’entreprise et y apporter une précieuse plus-value technique. Le secteur se distingue aussi par ses opportunités mondiales. Plus particulièrement du côté des grands groupes, l’étranger offre des horizons très attractifs en matière de génie civil. La Chine, qui possède près de la moitié des 50 000 barrages de la planète, est la plus grande consommatrice d’énergie hydroélectrique. Exemple parmi d’autres, elle démontre qu’une carrière internationale est tout à fait envisageable dans le secteur, quelque soit le niveau d’étude. Sur ce point cependant, il faut préciser que le milieu est difficilement accessible sans formation spécifique. Cela reste envisageable dans un groupe disposant de moyens pour former ses troupes ; une PME, elle, sera friande de candidats opérationnels et rapidement autonomes.

 

LES FORMATIONS EN BAC +2/3 PRENNENT AUSSI LE VIRAGE DE LA TRANSITION ENERGETIQUE
Quel parcours choisir pour exercer un métier de la construction lié à ces nouveaux enjeux énergétiques ? Certains postes te permettront d’apprendre sur le tas, en adaptant tes compétences à ces nouvelles exigences. D’autres, bien plus spécifiques, demanderont des profils plus qualifiés. Quoiqu’il arrive, toute forme de spécialisation te fera prendre de l’avance face aux autres candidats. C’est également la garantie d’une valorisation de tes compétences par ton futur employeur, tant du point de vue des responsabilités que de la rémunération.
Du côté des BTS : Une vingtaine de BTS te forme au milieu de la construction et t’ouvre les portes des métiers de l’énergie y ayant trait. Certains auront une dimension technique très marquée, comme les BTS Charpente Couverture ou Enveloppe du bâtiment : Façade et Etanchéité. D’autres te permettront d’entrer rapidement dans le vif du sujet, à l’image du BTS Fluides énergies environnements option génie sanitaire et thermique. Le BTS Bâtiment est, pour sa part, le plus transversal de tous. Il t’offre l’opportunité de choisir une orientation d’avantage commerciale.
Du côté des DUT : On dénombre moins de formation qu’en BTS sur le sujet. Il en existe toutefois, et elles sont valorisées. On songe ici aux DUT Génie Civil – Construction Durable ainsi que Génie Thermique et Energie, respectivement dispensés dans 26 et 18 établissements en France.
Et ensuite ? Une licence professionnelle ? Dans un secteur demandeur de candidats autonomes, elle est d’autant plus appréciée des recruteurs. On comptabilise en tout plus de 100 licences dans le génie civil et le BTP, sur tout le territoire. Parmi elles, les spécialisations ciblant les problématiques énergétiques se développent à foison. La plupart ne sont dispensées que dans 2 ou 3 établissements : renseigne-toi en amont sur les formations qui te sont accessibles.

 

Retrouve toutes les informations concernant tes formations sur : www.onisep.fr
Renseigne-toi sur l’actualité des politiques publiques sur : www.developpement-durable.gouv.fr

 

Manon Dubois