« Cette institution présente de vraies valeurs et possède une âme qui vit dans le coeur de nos ancien diplômés. »
Andres Atenza, Directeur de l’ISC Paris
Votre nomination comme directeur de l’ISC en 2010 a-t-elle eu les effets attendus ?
Je pense que oui car l’école s’est lancée sur des projets nouveaux en prenant des décisions stratégiques. L’accréditation AACSB constitue l’un des chantiers que j’ai mis en oeuvre et sur lequel nous tavaillons avec une mobilisation totale des équipes. Je ne prétends pas être un homme providentiel mais un professionnel, un militant de la cause de la connaissance, des grandes écoles de tous ceux qui souhaitent grandir par la formation. Le choix d’un directeur s’effectue dans le cadre d’un travail de séduction réciproque et d’une vision partagée de l’enseignement supérieur avec la capacité à aller à l’essentiel pour mettre en place une ingénierie pédagogique sur de nouveaux programmes. Je me sens très bien dans cette institution où j’ai amené mes réseaux et mes contacts entrepreneuriaux qui connaissent mes qualités en matière de relation partenariale. Je travaille également avec des réseaux internationaux, notamment avec l’Afrique noire francophone et l’Amérique du sud.
Quels sont les domaines que l’ESC doit améliorer pour grimper dans les classements et obtenir les 3 accréditations ?
Nous sommes éligibles à l’AACSB, procédure longue qui demande à répondre à 17 standards dont la pédagogie, les objectifs d’apprentissage, la recherche, la performance sociale et la diversité. Nous attendons l’audit in situ avant 2013. Nous sommes en train de consolider certains domaines comme la recherche en structurant des laboratoires pour produire des articles de qualité, tout en la rendant plus lisible avec d’autres partenaires. La culture générale constitue une offre pédagogique grâce à laquelle l’école apporte un regard singulier sur le management. Avec des matières comme la sociologie ou l’anthropologie qui complètent les matières techniques,elle donne aux élèves une hauteur de vue et une épaisseur humaine indispensables aux cadres des organisations du 21e siècle.
« 100 % expert 100 % citoyen du monde 100 % épanoui ! » … peut-on parler de 100 % emploi ?
Oui, car tous les élèves que j’ai diplômés en juin 2012 ont trouvé un emploi dans les 5 mois qui ont suivi. Nous avons répondu aux attentes des familles malgré la période difficile dans laquelle nous nous trouvons. Nos diplômés ne sont pas arrogants, possèdent de l’expertise, des compétences et savent s’impliquer tout en étant épanoui. Si 12 % débutent à l’international, un certain nombre (environ 5 %) crée leur entreprise, mais nous pouvons améliorer l’entrepreneuriat qui constitue une de nos priorités. Avec notre incubateur, nous essayions d’apporter un terreau favorable à la création.
Quelle est l’innovation marquante de l’ISC pour l’année en cours ?
Au-delà d’un accord de double-diplôme signé avec le CFPB, nous proposons une offre éducative autour du management du sport où nous bénéficions d’un savoir-faire particulier. Nous créons actuellement un diplôme en partenariat avec Coventry University pour qualifier des formations de management du sport en Chine et nous ouvrons une filière à Rabat. Ce diplôme permet de travailler dans les organisations sportives nationales et internationales (clubs, fédérations) qui se professionnalisent. Le luxe constituant également une des composantes-clés de notre savoir-faire, nous travaillons à une offre éducative de management du luxe de très haut niveau dispensée en anglais afin d’attirer des étudiants étrangers.
Les 50 ans de l’école
Je vais m’efforcer de démontrer qu’en atteignant cet âge de maturité, l’ISC demeure une école solide et dynamique. Avec 13500 anciens que je souhaite mobiliser et mes équipes, nous allons proposer un événement chaque mois (conférence, publications, colloques, nuit blanche…), avec un point d’orgue, la cérémonie de diplomation en avril 2013.
Patrick Simon