Créé en 2010, l’Établissement public d’aménagement universitaire de la région Île-de-France (Epaurif) reprend les missions de l’établissement public du campus de Jussieu, institué en 1997 pour désamianter et réhabiliter le campus et étend son champ d’action et ses possibilités d’intervention. Thierry Duclaux, Directeur Général (X 73, ENPC 78) revient sur ses principales missions ainsi que sur sa carrière.
Apporter des solutions adaptées aux universités et centres de recherches
La création de l’Établissement public d’aménagement universitaire de la région Île-de-France (Epaurif) fait suite au Plan Campus ayant pour objectif la recomposition des sites universitaires sur le territoire national. Structure unique en France, sans équivalent en province, l’Epaurif ressemble en tout point à un bureau d’études, de constructions et d’aménagements dans l’immobilier. Sa particularité tient, en fait, à son terrain jeu : le milieu universitaire. » Les universités et centres de recherches ont des besoins bien spécifiques (fort taux d’occupation et usage intensif des locaux, développement du numérique, contraintes de sécurité…), auxquels nous sommes sensibilisés et apporteurs de solutions adaptées. «
Comprendre en amont et anticiper l’aval
Avant d’être nommé Directeur Général de l’Epaurif, Thierry Duclaux a débuté sa carrière à la direction des routes et de la circulation routière au sein du ministère de l’Équipement. Puis il a travaillé dans différentes directions départementales et régionales de l’équipement, avant de devenir conseiller ministériel. » Une carrière réussie se construit au fil des opportunités et s’enrichit d’expériences différentes mais toujours cohérentes « . Aujourd’hui, à la tête de l’Epaurif, c’est à lui de fixer le cap. Et surtout de bien saisir quels sont les services dont l’enseignement supérieur et les équipes de recherche ont besoin et vont avoir besoin. » L’enjeu est à la fois de comprendre en amont et d’anticiper par rapport à demain. S’adapter et devancer est impératif. Pour se faire, être en étroite relation avec les partenaires est indispensable. Il faut, d’une part, s’immerger dans leurs préoccupations (écoute, pédagogie, …) et d’autre part, partager nos connaissances, diffuser notre savoir et servir ainsi de relais. «
« Une carrière réussie se construit au fil
des opportunités et s’enrichit d’expériences différentes mais cohérentes »
Réussir, quel sens en 2016 ?
» A la tête de l’Epaurif, ma réussite est d’avoir su transformer un outil jusque-là consacré au campus Jussieu, pour le mettre aujourd’hui au service de tous « . A l’heure actuelle, l’établissement supervise une quarantaine de projets. Un travail de longue haleine, qui s’échelonne sur plusieurs années, du projet, au chantier et à l’inauguration et qui nécessite d’être bien entouré. » Car la réussite de l’Epaurif est avant tout collective. En interne, je privilégie une organisation, en mode projet, qui valorise le travail de groupe « . Les collaborateurs techniques sont répartis par équipe de 4 ou 5 membres, autour d’un projet (ou d’une partie pour les plus importants). Au total, 70 personnes sont mobilisées. Une majorité d’ingénieurs mais aussi des architectes, aménageurs, géographes, ainsi que des juristes et spécialistes du budget. » Avec un turn-over de 20 %, nos recrutements sont continus. Les jeunes diplômés qui intègrent l’Epaurif n’ont pas vocation à y faire carrière, l’expérience qu’ils acquièrent leur sert de tremplin pour poursuivre une brillante carrière « . Car au-delà de la richesse humaine, l’atout de l’Epaurif reste le terrain. Une étape incontournable pour un ingénieur, qui lui permet de se confronter à la réalité, ses exigences et ses difficultés, pour développer ses capacités d’adaptation et de décision. Quant au profil recherché, Thierry Duclaux donne surtout de l’importance à la curiosité, l’ouverture d’esprit et à la capacité à travail en équipe. Des qualités gages de réussite selon lui.
Un professeur qui vous a marqué ?
Mon professeur de mathématiques en Maths Spé a su m’accompagner et me faire confiance. Il était à la fois rigoureux et généreux. Enfin, à Polytechnique, Laurent Schwartz, premier Français à avoir obtenu la prestigieuse médaille Fields, m’a impressionné par son enthousiasme et son envie de transmettre.
Le symbole de la réussite ?
Être utile, de multiples façons.
CD
Contact
thierry.duclaux@epaurif.fr