Une nouvelle donne induite par la transformation digitale avec les données au coeur
La transformation digitale des organisations est en marche. Et le défi est à la fois pour les entreprises bien installées de se renouveler en tenant compte du nouveau monde numérique qui bouge en permanence et des opportunités qu’il offre pour ne pas se faire ubériser et péricliter. Mais également pour des start-up de pouvoir très rapidement devenir des nouveaux entrants incontournables à condition d’atteindre la masse critique pour ensuite monétiser l’audience. Le nouvel or transparent est la donnée et il convient de la recueillir, de la raffiner et de la contextualiser avec de puissants algorithmes pour lui donner une valeur ajoutée. Big data et open data triomphent. Ainsi pour les secteurs de l’édition, de la vente au détail et du voyage, de nouveaux acteurs sont venus chambouler l’ordre établi (Amazon, AibBnb, Booking pour ne citer qu’eux) – et ce n’est qu’un début. L’automobile est également en proie à des changements avec l’arrivée de Tesla et de la Google Car qui amènent de nouveaux paradigmes.
Révolutions Web et ère matérielle 2.0 avec des champions français
Le Web 2.0 allié à la mobilité offre tout un pan de services innovants de nature disruptive. Et le Web 3.0, conjonction de l’Internet des objets et du web sémantique [1], pointe son nez avec pour ces deux évolutions de nouveaux métiers. En parallèle la révolution matérielle avec l’impression 3D [2] et la robotique sont autant de vecteurs pour de nouveaux métiers.
Des champions français existent et s’étendent à l’international :
• côté numérique, Criteo, 1000mercis, Viadeo
• côté robotique, Parrot, Aldebaran rachetée par le japonais Softbank
Mais surtout l’essentiel des emplois se situent dans les grandes entreprises où tout devient numérique même si dans les faits et selon les services ou business unit de réelles disparités existent : Orange, EDF, SNCF, Axa, Air France KLM… Le label French Tech et le tissu créatif témoignent d’un dynamisme naissant en France avec également le développement de fabLabs comme par exemple le Discovery Innovation Lab (http://discoveryinnovationlab.com) en partenariat côté école avec l’EPITECH.
Quelques métiers 2.0 emblématiques
Des nouveaux métiers en découlent tant dans les entreprises traditionnelles qui se numérisent que chez les start-up. Ils vont intéresser les étudiants des grandes écoles.
Les diplômés d’écoles d’ingénieurs se tourneront plus vers les postes de développeurs web ou d’applications mobiles (avec la connaissance de langages de type C#, Java et de systèmes d’exploitation comme iOS ou Android). Il s’agit de concevoir des modules de futures App ou d’améliorer l’existant selon la stratégie marketing de l’entreprise et en relation avec ces équipes qui définissent le besoin. Des évolutions vers des postes de chef ou directeur de projets web sont possibles. Les data scientists qui sont au coeur du big data seront plutôt issus de formations spécialisées post-écoles à d’ingénieurs (des Mastère ou MBA existent à l’ENSIMAG, Télécom ParisTech, ENSAI, HEC, etc.).
Les diplômés d’écoles de commerce avec une solide formation en marketing et également les diplômes d’écoles d’ingénieurs avec une fibre marketing pourront lorgner vers des postes de traffic managers pour l’acquisition de trafic d’un site avec des programmes d’affiliation, des partenariats et des campagnes de communication à orchestrer mais aussi pour ceux qui auront une fibre communicante des postes de community managers – avec outre la maîtrise des réseaux sociaux, des capacités à fédérer des communautés sur Internet et la connaissance de la culture d’entreprise – et de consultants en e-réputation. Le graal étant à terme de devenir directeur de la stratégie numérique de l’entreprise.
Enfin les diplômés d’écoles de designer (de type Strate) seront prisées car la partie graphique et la sobriété et facilité d’utilisation d’une application est un vecteur de succès. On parle de simplexité (simplicité d’utilisation même si l’application est en interne complexe). Certains grandes entreprises font à présent travailler sur des plateaux projets les 3 cultures ensemble (concepteur/développeur, marketeur, designer) pour aboutir à plus de transversalité et à un bouillon de culture de nature à développer l’innovation en interne.
PUZLIN propose des stages pour son développement
De notre côté, chez PuzlIn où nous sommes 8 personnes avec également du outsourcing offshore, nous proposons des stages en avant-dernière ou dernière année d’école d’ingénieurs, de commerce ou de design de 4 à 6 mois pour travailler au sein d’une startup. Il s’agit d’une aventure humaine où techniquement on apprend beaucoup et c’est une façon d’acquérir une belle expérience pour enjoliver son CV et booster son employabilité avec pourquoi pas la possibilité de se voir proposer un poste chez nous à l’issue. Le fait de travailler dans une petite structure agile et multisite (France, Asie et Californie) avec un esprit « à la Google » est motivant.
[1] Web 2.0 et au-delà, Economica, 2e édition 2010, David Fayon
[2] Makers : la nouvelle révolution industrielle, Pearson, 2012, Chris Anderson
Par David Fayon,
DG de PuzlIn,
contact@davidfayon.fr