Alexandrine Urbain, CENTRALE PARIS :
« Avoir une petite dose d’enthousiasme et de passion »
Arrivée en poste : 2007
Son CV en une phrase : Assistante d’Enseignement et de recherche pendant 8 ans, puis une longue expérience chez Pierre Fabre.
Formation : Diplôme d’ingénieur de l’Institut National Agronomique Paris Grignon (devenu AgroParisTech) en 1989, Thèse en 1994, DESS « Communication et Information Scientifique, technique et médicale » à l’Université Paris VI en 1997.
Le service com’ : 9 personnes.
Ses missions : « Au quotidien, je définis la stratégie de communication et je vérifie qu’elle soit mise en oeuvre, et à titre personnel je m’occupe de la communication dans les prépas et les universités : c’est une mission de communication en amont qui me plait bien. Je suis aussi chargée de tous les programmes de parité et je donne un coup de main sur l’ouverture sociale. Et puis il faut en permanence se benchmarker pour savoir si ce que nous faisons est bon. Enfin, nous réfléchissons à la manière de communiquer avec nos cibles (les élèves actuels, mais aussi les anciens et les futurs, les entreprises) : nous avons vraiment besoin de bien connaître notre public pour apporter la solution, les outils de communication les plus appropriés. »
Ce qui lui plait dans son métier : « J’aime bien la diversité des sujets que l’on peut traiter : nous assurons la cohésion en interne, nous accompagnons les événements des étudiants, etc. Ensuite, c’est un métier de contact. Et puis, être dans l’enseignement supérieur en 2012 c’est être acteur d’une révolution. Il y a plein de choses passionnantes qui se passent, nous sommes à un moment où les choses changent beaucoup. Enfin, les étudiants ont une espèce d’enthousiasme qui fait que l’école est portée et que par conséquent, nous ne sommes jamais découragés. »
Projets : « Le déménagement à Saclay et l’alliance avec Supélec. Et puis il faut que nous réfléchissions à l’international. »
Le dir’com idéal ? « Etre un gros travailleur (franchement, je travaille plus que dans le privé), relativement résistant au stress, à l’écoute à différents niveaux (des différents publics et des transformations du monde, y compris du monde de l’enseignement supérieur), être organisé, et avoir une petite dose d’enthousiasme et de passion. »
Anne-Marie Patard, ECE PARIS :
« Un métier que j’aime par-dessus tout. Il y a une dimension relationnelle très importante. »
Arrivée en poste : 2003
Son CV en une phrase : « Tombée dans la communication dans l’enseignement supérieur par hasard et j’y suis restée par goût. »
Formation : Maîtrise de gestion de l’Université de Caen Basse Normandie en 1988, et DESS CAAE de l’IAE de Caen, la même année.
Le service com’ : 6 personnes.
Ses missions : « J’ai des fonctions assez larges et variées. La première, c’est d’être le garant de l’image de marque de l’établissement, de faire en sorte que la marque soit bien utilisée, mise en avant… Ensuite, je mets en oeuvre le plan de communication annuel dont une grosse partie repose sur le recrutement des élèves. Comme le disait mon premier directeur : dans notre métier, la qualité des entrants fait la qualité des sortants. Cela passe par les salons, le web, la présence sur les supports, les relations presse… Il faut aussi déployer notre communication sur toutes nos nouveautés, et ce très régulièrement car l’école change beaucoup, et enfin développer le sentiment d’appartenance des élèves et des anciens. »
Ce qui lui plait dans son métier : « C’est un métier que j’aime par-dessus tout. Il y a une dimension relationnelle très importante dans mon poste. Je participe à la prospection et au recrutement des nouveaux élèves, je supervise la vie associative et j’organise aussi la remise des diplômes. Et à ce moment-là, j’ai bouclé la boucle. Et cela, c’est une richesse qui n’a pas de nom. Je vois les élèves devenir de jeunes adultes. Chaque année est différente, apporte son lot de satisfaction. »
Projets : « Il n’y a pas de projet au sens déterminant du terme. La stratégie, c’est d’augmenter la visibilité de l’école, son image, via la présence dans la presse, la visibilité sur le web. »
Le dir’com idéal ? « RESO : Rigueur Ecoute Sens du relationnel Organisation. La créativité n’est pas à mes yeux une qualité essentielle, même si évidemment il faut l’être. Si la créativité ne s’appuie pas sur l’organisation, elle ne sert pas à grand chose : on peut imaginer la campagne la plus créative possible, si l’on n’a pas les moyens pour la réaliser, cela ne sert à rien. Ensuite, écouter le marché, comprendre ce que les gens veulent, être capable de répondre à la demande de l’établissement. Une fois qu’on a écouté, compris, il faut déployer la stratégie de communication et c’est là qu’il faut être extrêmement rigoureux. »
Armelle de Kerros, DAUPHINE :
« Tout le monde pense savoir faire de la communication : il faut montrer que c’est un vrai métier »
Arrivée en poste : 2010
Son CV en une phrase : Elle a travaillé dans une douzaine de structures et entreprises différentes, et a « quasiment franchi tous les échelons de la communication corporate à responsable communication, puis attachée presse, responsable d’un service presse, de la communication externe, et enfin directrice de la communication. »
Formation : Sciences Po en 1979 et Maîtrise d’histoire à la Paris-Sorbonne, la même année.
Le service com’ : 6 personnes.
Ses missions :
1. « Une mission de positionnement, de communication de marque. Avoir des messages clairs sur qui nous sommes, ce que nous faisons, où nous allons. »
2. « Accompagner la communication des différentes entités de l’université vis à vis de leurs publics, en particulier le président. »
3. « La communication interne : jusqu’à présent il n’y en avait pas, tout le monde avait sa propre politique de communication. L’idée serait d’avoir une politique commune dont mon service serait le pilote. »
Ce qui lui plait dans son métier : « J’aime mettre en pratique, réaliser, être efficace et faire bouger les choses : à partir du moment où l’objectif est fixé avec le président, c’est mon rôle de faire en sorte qu’il soit atteint. »
Projets : Ils sont nombreux. En voici quelques-uns :
1. « Nous repassons EQUIS cette année. C’est un travail de longue haleine. »
2. « Consolider la réputation de Dauphine : elle existe mais cela s’entretient, nous sommes dans un monde qui bouge beaucoup. »
3. « La visibilité de Dauphine à l’international en s’appuyant sur PSL (NDLR : le PRES auquel Dauphine appartient) : c’est l’image de PSL qui compte à l’international. Nous devons réussir à savoir sur quels terrains nous valorisons Dauphine, et sur quels terrains nous valorisons PSL, et faire coïncider les deux. Nous devons établir notre positionnement à l’international sachant que notre visibilité n’est pas très bonne. Sur les deux-trois ans à venir, nous avons un vrai travail à faire. »
4. « Améliorer la communication vers nos publics internes, avec la mise en place d’un seul intranet vraiment dynamique. »
Le dir’com idéal ? « Il faut beaucoup de professionnalisme et de connaissance de son métier pour pouvoir s’imposer, parce que tout le monde pense savoir faire de la communication : il faut montrer que c’est un vrai métier et qu’on ne peut pas faire n’importe quoi. Mais il faut une grande humilité parce que vous êtes au service des autres. Il faut apprendre à travailler avec les uns et les autres et c’est de la patience. Il faut être beaucoup sur le terrain, avoir le sens de l’écoute, et du travail. Et le plus dur, c’est le sens des priorités. Nous sommes sur des urgences en permanence parce que les gens considèrent que nous sommes à leur service, et c’est vrai. C’est donc très difficile de travailler sur le fond. »
Anne-Laure Oudinot, GRENOBLE ECOLE DE MANAGEMENT :
« Une multiplicité de préoccupations stratégiques et opérationnelles »
Arrivée en poste : 2012
Son CV en une phrase : « Ma nomination est vraiment la continuité de mon parcours : je suis arrivée à l’école il y a 10 ans comme attachée de presse et chargée de classement. »
Formation : EM Strasbourg en 1995.
Le service com’ : 15 personnes.
Ses missions :
1. « Voir ce que les directions d’écoles et responsables de programme attendent, sonder les besoins. »
2. « Avoir une vision plus claire des cibles : faire des études de marché, du benchmark… »
3. « Bâtir une stratégie de communication produit ou corporate suivant les besoins, et piloter sa mise en oeuvre. »
4. « Vérifier que tout a été fait selon les objectifs. »
Ce qui lui plait dans son métier : « C’est à la fois d’être aux prises avec la stratégie de l’école, en lien avec la direction, d’avoir une vue transversale et en même temps d’utiliser des outils, de côtoyer les préoccupationsquotidiennes des étudiants et des entreprises :
une multiplicité de préoccupations stratégiques et opérationnelles. Et en plus, j’ai la chance d’avoir une équipe extrêmement sympathique ! »
Projets : La communication autour de la recherche, vers les anciens, et à l’international.
Le dir’com idéal ? « Etre à l’écoute et à l’affût des tendances sociétales. Avoir une connaissance très fine de ses publics, ne pas privilégier la forme au fond (ne pas vouloir à tout prix faire de la com’ pour la com’). Et savoir demander au CODIR quels sont les objectifs attendus sans se laisser écraser en interne : c’est important que la communication ne soit pas dictée par les services, qu’elle soit autonome et pas simple exécutante. »
Claire Bouleau