La rénovation énergétique, créneau porteur

L’énergie recrute. La preuve : malgré un contexte économique difficile, en 2012 l’emploi des cadres dans ce domaine d’activité se sera normalement maintenu au même niveau qu’en 2011, révèle ainsi l’Apec. Les raisons de ce potentiel de croissance ? Cadremploi en voit deux : « L’évolution des mentalités d’une part et le vote de nouvelles lois d’autre part. »

Quels changements affectent le secteur de l’énergie ?
Le vote de nouvelles lois, qui est à la fois la cause et la conséquence de l’évolution des mentalités, bouscule le secteur de l’énergie et impose de façon inconditionnelle et impérative de changer l’économie énergétique française à l’aide non seulement de nouvelles embauches, mais également de nouveaux métiers. Ainsi, la proposition de directive de l’UE sur l’efficacité énergétique conclue par les députés et le Conseil le 13 juin aura un impact direct sur le secteur de l’énergie : elle impose de rénover les bâtiments appartenant à l’administration centrale, de réaliser des économies d’énergies considérables pour une meilleure efficacité énergétique, de mettre en place des audits énergétiques, etc. Autant de mesures qui supposent notamment de laisser une place croissante aux énergies renouvelables, censées atteindre d’ici 2020 l’objectif de 20 % fixé par l’UE.

 

Les métiers traditionnels ont-ils disparu ?
L’énergie est donc portée par les changements qui la secouent et par l’apparition de nouveaux acteurs. Mais pas seulement. « Les acteurs  » traditionnels » de la production, la transformation et la distribution du pétrole, de l’électricité nucléaire ou thermique et du gaz demeurent prépondérants », avertit l’Apec, en réponse à ceux qui penseraient que l’énergie recrute uniquement grâce à la naissance des énergies renouvelables et la tendance au développement durable. « Les acteurs « traditionnels » représentent la majeure partie des recrutements. » Mais effectivement, de nouveaux acteurs sont apparus, en lien avec la promotion des énergies renouvelables et la relance de la politique de l’efficacité énergétique. Et ils sont à l’origine de nouveaux emplois…

 

Quelles sont les fonctions qui recrutent ?
Selon une étude menée par l’Apec, 35 % des cadres employés dans l’énergie, l’eau et la gestion des déchets le sont dans la production industrielle et le chantier, 18 % dans les services techniques, 16 % dans les études R&D, 11 % dans le secteur commercial, 10 % dans la finance et la comptabilité. Plus précisément, Cadremploi donne quelques exemples des métiers qui recrutent : « Dans le BTP tout d’abord, les nouvelles lois et réglementations amènent les clients à cibler deux types de profils en priorité, les Ingénieurs en efficacité énergétique ayant au moins 5 ans d’expérience à une fonction similaire et les Ingénieurs HQE (Haute Qualité Environnementale). Pour le domaine de l’énergie, ensuite, les besoins des clients concernent des directeurs techniques solaires, des chefs de projet éolien, des consultants en énergies renouvelables et des ingénieurs en bioénergie. »

 

Quelques formations à Bac+2/3 qui mènent au secteur de l’énergie…
BTS
Fluides, Energies, Environnements avec quatre options : Génie climatique, Génie frigorifique, Génie sanitaire et Maintenance et gestion des systèmes fluidiques et énergétiques Hygiène, propreté, environnement Contrôle industriel et régulation automatique Mécanique et automatismes industriels
DUT
Génie thermique et énergie Génie civil Hygiène, sécurité, environnement
Licences pro
Efficacité énergétique et Energies renouvelables, Evry Techniques Physiques des Energies (TPE), Paris 7 Ingénierie de l’efficacité énergétique des bâtiments (I2EB), Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines Energie et génie climatique, Lyon 1 Energie et environnement, Avignon Ecoconstruction et énergie, Université du Maine

 

Claire Bouleau