Le boom des smartphones pousse fabricants et opérateurs à une course effrénée aux applications. Futées ou futiles, les utilisateurs en raffolent !
Des chiffres hallucinants
Qui aurait pu imaginer une telle explosion ? Imaginez, en trois ans, Apple qui a lancé l’iPhone, a dépassé les 10 milliards d’applications téléchargées ! Plus impressionnant encore, selon le cabinet américain Gartner, le nombre de téléchargements devrait dépasser les 18 milliards en 2011 ! Une vrai boulimie que l’étude Mobile Consumer Insight de Médiamétrie, publiée en avril 2011, tempère : une fois téléchargées, toutes les applications ne sont en effet pas utilisées. Ainsi, deux personnes sur trois en ayant téléchargé une déclarent avoir utilisé moins de la moitié des « apps », comme on les appelle, présentes sur leur téléphone et moins de 1 % les utilisent toutes.
Des applications, en veux-tu, en voilà !
« Il y a une application pour à peu près tout », répète le fabricant Apple dans ses publicités. Selon ses derniers chiffres, sa boutique en ligne d’applications en compte plus de 300 000 dans le monde. Difficile alors de ne pas trouver son bonheur ! Il y en a vraiment pour tous les goûts ! On trouve des applications plutôt iconoclastes, comme celle singeant le bruit des animaux, ou simplement accessoires, à l’instar de cette reproduction de la flamme d’un briquet que l’on peut allumer ou éteindre à l’envie. Mieux, beaucoup de ces mini-programmes s’imposent désormais comme des béquilles dans notre quotidien : c’est le cas d’aBikeNow, qui renseigne sur la disponibilité des Vélib’ à Paris, ou encore d’AroundMe, qui indique les restaurants ou les hôpitaux les plus proches.
Un vrai business
Le déferlement des smartphones dans le monde a développé un vrai business et créé un nouveau moyen de gagner beaucoup d’argent, en inventant une application. En effet, même si trois quarts de ces mini-programmes sont gratuits et que les mobinautes les privilégient, elles deviennent pour certains concepteurs une source inattendue de revenus. Le principe est simple : pour télécharger une application, chaque utilisateur doit passer par un distributeur, une boutique en ligne. Pour chaque miniprogramme, qui se vend environ à 1,50 euro en moyenne l’unité, le distributeur empoche 30 % du prix et les créateurs, 70 %. Dans la majeure partie des cas, le gain n’est pas significatif, sauf pour quelques petits génies ! Comme Ge Wang. Il y a un an, ce trentenaire était encore un simple assistant dans le département musique de l’université de Stanford. Aujourd’hui, il pèse plusieurs centaines de milliers de dollars. Sa réussite ? Avoir inventé plusieurs applications, pour changer sa voix, simuler un feu de bois ou une lampe de poche, et surtout transformer son téléphone en flute, avec Ocarina. Vendue 1 dollar, l’application a été téléchargée 400 000 fois en un mois !
Lancez-vous !
Et si, comme lui, vous faisiez fortune en inventant une application pour téléphone portable ? Depuis la création en 2008 de l’App Store, le magasin virtuel d’Apple pour applications, n’importe qui, depuis son ordinateur, peut jouer aux petits développeurs. Pour cela, il vous suffit d’acquérir, moyennant une centaine de dollars par an, un kit de développement fournissant tous les outils nécessaires pour fabriquer une application. Dernièrement bien sûr, les autres marques ont, elles aussi, mis en place des systèmes similaires, comme App Inventor lancé par Google. Il ne vous reste donc plus qu’à avoir un brin de créativité puis à faire le buzz sur Internet pour que votre application se vende.
Bon courage !
CD