Pierre Koch, directeur de l’Université de Technologie de Troyes © Service communication UTT
Pierre Koch, directeur de l’Université de Technologie de Troyes © Service communication UTT

L’UTT marie technologie et SHS, deux approches clés pour gérer la transition numérique

Pierre Koch, directeur de l’Université de Technologie de Troyes, nous explique pourquoi l’UTT aborde la révolution numérique de manière quasi endogène.

Pierre Koch, directeur de l’Université de Technologie de Troyes © Service communication UTT
Pierre Koch, directeur de l’Université de Technologie de Troyes © Service communication UTT

L’UTT possède-t-il un atout particulier pour aborder la révolution numérique ?
La marque de fabrique des UT est une formation dans laquelle les SHS viennent en appui de la technologie. C’est essentiel concernant le numérique qui induit d’importants changements sociétaux. Nous avons le socle des fondamentaux pour aborder la révolution numérique de manière naturelle.

 

Au plan technologique elle est une opportunité unique pour vos futurs ingénieurs ?
Il s’avère que le numérique impacte 4 de nos branches de formation. Il est donc réellement au coeur des compétences de l’ingénieur UTT, de fait très sollicité par les recruteurs. Les entreprises s’appuient sur lui pour évoluer et se développer grâce au numérique.

 

Des exemples de ces opportunités par branche de formation ?
Nos diplômés de la spécialisation Systèmes mécaniques sont recherchés pour leur maîtrise des technologies informatiques et mécaniques, des bases de données dans l’acte de conception et les process, du couplage des outils entre la conception et la fabrication. Chez ceux de la spécialisation Systèmes industriels, les recruteurs apprécient leur problématique de sécurité numérique, toutes les machines étant connectées et en réseau. Deux autres spécialisations sont fortement impactées : Systèmes, réseaux et télécommunications ; et Informatique et SI. Nous y préparons notamment nos élèves à la sécurisation des informations et des infrastructures. Nous avons aussi un master dédié à la sécurité des SI qui dote d’une double compétence en management des SI et en sécurité. Enfin, nous ouvrons en septembre 2016 un Mastère Spécialisé sur la cybersécurité. Un second en big data/big analytics est en cours d’accréditation à la CGE.

 

« Sans échanges
il n’y a pas de recherche, pas de formation du jugement de nos élèves. Or, le jugement est le plus important des acquis de la formation universitaire. »

Vos équipements pédagogiques ont-ils évolué ?
En 3 ans nous avons ouvert un fablab, un data center pédagogique (partagé avec l’université de Reims), un hacklab (en lien avec notre MS en cybersécurité), une usine école (reproduction du fonctionnement informatisé des systèmes de production). Nous développons aussi depuis 10 ans des innovations au sein de notre centre de ressources pédagogiques, dont nombre sont liées au numérique. Dans le cadre de l’Idex InnovENT-E, nous développons avec nos partenaires des ressources en ligne pour aider les PME à se développer à l’export. L’UTT apporte ici son expertise des cours en ligne développée pour ses étudiants (95 % de nos ressources sont en ligne).

 

Grâce à quelles compétences vos diplômés pourront-ils gérer les transformations dans les entreprises ?
Ils auront une double transformation simultanée à gérer dans le rapport au système technique et au management. Ils doivent donc maîtriser les techniques et technologies liées à l’explosion des objets connectés, à la maîtrise de systèmes de plus en plus imbriqués et ouverts, et de leur sécurité. Le pan managérial est lié au développement de l’acte collaboratif, à distance, qui transforme la relation et induit un nouveau système hiérarchique.

 

Comment utilisez-vous le numérique pour optimiser l’acte pédagogique ?
Nous utilisons les ressources en ligne afin d’inviter les étudiants à être actifs dans leurs apprentissages et à profiter du face à-face avec les professeurs pour interagir. Je tiens particulièrement à ce que nous conservions le regard critique de l’université qui se nourrit des échanges entre personnes, et le transmettions à nos élèves. Comme l’écrivait Hannah Arendt « Le propre de l’humain est de produire de l’imprévisible ». Tant qu’il y aura des humains, les systèmes numériques ne pourront pas prendre le dessus ! Je ne crois pas à l’enseignement 100 % en ligne.

 

A.D-F

 

Contact :
www.utt.fr
www.innovent-e.com