Quelques heures après l’annonce des résultats du Baccalauréat 2013, l’Institut Télémaque peut être fier de ses élèves ! Avec 97 % de réussite et 79 % de mention (au-dessus de la moyenne nationale ), Gaëlle Simon, déléguée générale de l’association, revient avec nous sur ce succès qui contribue à sa façon à ‘‘un monde meilleur ’’ !
Créé en 2005 par le Groupe Kering (anciennement PPR), le principe de l’Institut Télémaque est simple : relancer l’ascenseur social en faveur de jeunes issus de milieux défavorisés ou modestes. Ouvert à 22 entreprises partenaires et avec la collaboration de 80 établissements scolaires en France, il permet l’accompagnement d’élèves depuis le Collège jusqu’au Bac. « Plus on commence tôt, mieux c’est » déclare Gaëlle. La clé de réussite du projet réside dans le duo tuteur entreprise – référent pédagogique qui permet un meilleur suivi de nos jeunes ». Sélectionnés sur critères académiques, sociaux et sur leur motivation, ces élèves deviennent très demandeurs une fois le blocage de l’autocensure levé. « Au départ, le programme peut leur faire peur. Nous sommes là pour les rassurer. Ils ne se rendent pas immédiatement compte des opportunités qui leur sont offertes, c’est notre rôle de les ouvrir sur ces nouvelles perspectives. » Expositions, musées, lectures… le tuteur participe aussi à l’ouverture culturelle de son filleul et lui transmet son expérience du monde de l’entreprise.
‘‘Le principe de l’Institut Télémaque
est simple : relancer l’ascenseur social en faveur de jeunes issus de milieux défavorisés ou modestes.’’
« Un réel lien d’amitié né souvent de cette relation tuteur-filleul. Au-delà de tout ce qu’il peut potentiellement apprendre, l’élève gagne aussi confiance en lui. » A moyen terme, l’objectif est d’étendre le programme à plusieurs grandes villes de France grâce au soutien de nouvelles entreprises partenaires afin d’atteindre le cap des 500 filleuls. « Aujourd’hui, nous ne pouvons malheureusement pas répondre à tous les dossiers par manque de tuteur. En huit ans, nous sommes passés d’une dizaine d’élèves à plus de 300. » Les régions Rhône-Alpes et du Nord se verront d’ailleurs très bientôt attribuer un chef de projet de l’Institut qui agira localement. A plus long terme, le rêve de l’équipe est de toute évidence de pérenniser le programme en permettant aux anciens élèves de devenir à leur tour tuteurs. « Nous souhaitons créer une vraie communauté d’anciens d’ici plusieurs années, en continuant toujours à faire tomber la barrière de l’autocensure. » Portée par les valeurs que véhicule l’Institut, c’est avec enthousiasme que Gaëlle Simon souligne le mérite de ces élèves et la beauté du projet. « Au quotidien, c’est un bonheur immense ! Je suis fière de voir ces jeunes s’accomplir dans leur parcours, c’est un projet magnifique. Les parents sont eux aussi des acteurs clés dans l’accompagnement de leurs enfants, ils réagissent positivement lorsque nous leur proposons notre soutien. »
Un message à adresser aux étudiants , managers de demain ?
Ils doivent comprendre que c’est le rôle de l’entreprise de s’engager dans un programme en faveur de l’égalité des chances, un devoir même. D’ailleurs, les services RSE y contribuent. Par ces actions, nous rapprochons deux mondes trop distants, celui de l’Entreprise et de l’Education Nationale. Faisons tomber les cloisonnements pour un monde meilleur. Etudiants, soyez acteurs de votre vie !
Audrey Froitier