Samedi 4 févier, campus de l’Ecole Centrale de Lyon, -10°.
Il est presque 14h. Malgré le froid, Romain Guerout et Simon Declerck, actuel président et secrétaire général de l’EPSA, s’affairent avec enthousiasme pour terminer les derniers préparatifs. Tout doit être prêt avant que les invités n’arrivent ! Rendez-vous pris en toute convivialité dans la salle de cinéma de l’école récemment rénovée, qui fait office pour l’occasion de salle de cérémonie. Jeunes diplômés et anciens membres de l’EPSA, partenaires et étudiants sont ainsi réunis afin de célébrer les 10 ans de l’association sous l’égide de Mr Patrick Serrafero, responsable pédagogique ECL et administrateur-fondateur de l’Ecurie.

Chaleureusement accueilli et remercié par les élèves de son investissement dans l’association, Mr Serrafero salue pour cette nouvelle édition la collaboration inédite d’une élève de l’EMLYON Business School, Sophie Bigot. Applaudie par la salle, elle me raconte en aparté : « C’est la première fois qu’un ‘commercial’ intègre une équipe d’ingénieurs. Je fais partie du pôle FinCom et j’aide ainsi au démarchage de nouveaux sponsors – une mission particulièrement difficile avec la crise que nous traversons – et au développement du site internet ». Une collaboration facile ? « Mon père travaillant chez PSA, je suis habituée à côtoyer des ingénieurs ! plaisante-t-elle. Vraiment j’aime bien, ça change, et puis cela me prépare à la vie en entreprise ».
Cyril Lapostolle, président de l’édition 2010, ouvre la cérémonie par une présentation officielle de l’EPSAF. Nouvellement créée sous l’impulsion de Mr Serrafero, ce nom est donné à la Fondation de l’association dont le challenge est de « récupérer un premier donateur pour 2012 afin de financer de nouveaux projets : circuits automobiles pour réaliser des essais, plateformes d’innovations etc. ».
Dotée d’une identité forte et d’un réseau grandissant, l’EPSA devient aussi l’EPSAC pour les besoins de ses membres. Paul Ricaud, diplômé 2008 et ingénieur chez Renault, poursuit : « L’Académie de l’EPSA nous aide à garder un pied dans l’école et un lien toujours plus important avec nos amis. Elle permet aussi un partage d’expérience entre anciens et étudiants. Aujourd’hui, l’association nous est toujours utile dans notre vie professionnelle ; elle est dans la continuité de notre travail par les compétences que nous pouvons apporter aux étudiants et par tout ce que nous en pouvons en retirer ! ».
Avant la projection du film de fin, je prends un peu de temps pour échanger avec quelques anciens.
Yann Tanguy, président de l’édition 2009 (Osmoz) me fait part modestement de son expérience : « A l’époque, nous avions travaillé sur la première voiture hybride. Au-delà de la passion commune pour l’automobile, nous avons tous une passion commune du projet. C’est LE projet de l’école ! Travailler avec des copains sur une expérience aussi unique c’est vraiment une chance ».
Et ce n’est pas Simon Declerck, actuel secrétaire général, qui irait le contredire. D’un ton calme et confiant, il m’explique : « En 1ère année, j’ai surtout travaillé sur les supports de communication, sur le côté administratif du projet. En 2ème année on apprend le travail du management collectif, ça change de la prépa ! Avec 6/8h de cours par semaine et 2/3h d’associatif le weekend, c’est un projet qui prend beaucoup de temps et d’énergie mais ça vaut vraiment le coup. Chaque année, nous essayons de faire mieux que la saison précédente ; contrairement à d’autres écoles, nous travaillons sur un véhicule de A à Z dans la perspective du Trophée SIA ».
Après une évaluation des compétences techniques et de motivation à la fin de la 1ère année, Simon et ses camarades ne sont pas là par hasard. Face à la préparation de leur nouveau véhicule 2012 HypnoZ, leurs concurrents n’ont qu’à bien se tenir !
Et Mr Serrafero peut être fier. « L’Écurie EPSA est maintenant devenue une véritable « entreprise-école » où les élèves-ingénieurs Centraliens, en lien avec leurs partenaires académiques, apprennent et développent – en toute autonomie managériale et en mixité professionnelle – leur métier de technologues au service de la mobilité mécatronique de demain. Leur engagement technique et la passion qui les anime les amène à développer des prototypes hybrides si avancés qu’ils sont quasi-impossibles à réaliser par des élèves-ingénieurs. Heureusement que l’audace de la jeunesse – qui ne doute bien souvent de rien – leur permet de les envisager sans hésitation ».
Chiffres clés :
1 an et demi de développement industriel
1 nouveau véhicule par an
1 équipe de 25 élèves ingénieurs par véhicule
100.000 € de budget
9 véhicules conçus et réalisés dont 3 hybrides
AF