[Vie étudiante]
Étudiant en 2e année de biologie, Jonathan Marie-Joseph est également très impliqué dans la vie étudiante en tant que président du BDE. Une fonction qui lui donne une vision à 360° sur la mixité d’un point de vue biologique, d’une part, et concret, d’autre part.
Je suis étudiant en 2e année de biologie et j’observe une réelle mixité parmi les étudiants. Dans les années supérieures, les filles ont même tendance à mieux réussir leurs examens que les garçons. Peut-être sont-elles plus présentes alors que les garçons ont plus besoin de s’accrocher.
Qu’en dit la science ?
En 2e année, on aborde le sujet des différences entre les femmes et les hommes en biologie humaine d’un point de vue hormonal notamment. On nous enseigne qu’il existe des différences biologiques entre les deux sexes. En revanche, le thème est beaucoup plus développé au niveau des végétaux mâles et femelles où on étudie plus en détails les principales différences entre les deux.
Quels avantages de la mixité ?
Selon moi, la mixité est un véritable plus dans les études et, par conséquent, à la sortie des études. C’est un premier pas important vers l’égalité salariale par exemple. À l’université, cela se ressent dans les associations étudiantes : davantage de mixité dans les bureaux pourrait susciter des vocations auprès des jeunes filles pour diriger des assos.
Il est vraiment dommage qu’il n’y ait pas plus de présidentes
Par exemple, l’année où Remèdes a été le mieux gérée est l’année où l’association a été présidée par une fille. C’est elle qui a lancé notre participation annuelle au téléthon. Mais en 11 ans, elle a été la seule présidente ! Les jeunes filles semblent souvent plus sérieuses que les hommes. Donc il est vraiment dommage qu’il n’y ait pas plus de d’autant que, majoritairement, les étudiants ne sont pas contre. Il est primordial d’avoir des filles dans les bureaux.
Les associations sont des mini-entreprises
Toutefois, elles restent encore trop souvent minoritaires. Parmi les huit membres du bureau de Remèdes, elles sont ainsi trois : vice-président, responsable communication et responsable partenariats. Mais l’inégalité se ressent de manière plus flagrante encore parmi les adhérents. En règle générale, elles vont privilégier les études : l’associatif reste bénévole.
Or, la prise de responsabilités implique un réel engagement. Une association fonctionne comme une mini-entreprise. Or, les garçons ont souvent moins de scrupules à laisser leurs études de côté que les filles et c’est pourquoi ils vont occuper principalement les postes à responsabilité. C’est une forte charge de travail supplémentaire. Résultat, on va retrouver plus de dirigeants masculins que féminins. En revanche, elles sont moins réfractaires lorsqu’il s’agit de s’engager dans le bureau.
Donner l’exemple
Pour y remédier, il faudrait commencer par donner aux filles un meilleur exemple : elles voient souvent l’échec scolaire qu’une prise de responsabilités peut entraîner, ce qui les freine. Or ce n’est pas une généralité. De même, il serait intéressant de les renseigner sur la facilité à créer des associations à l’université car elles peuvent aussi créer leur propre association ! C’est un bon exercice avant de rejoindre le monde du
Violaine Cherrier