Spécial Président(e)s
Ils n’ont pas 30 ans et sont déjà chefs d’entreprises. Ils ont été soutenus par leurs proches, leurs écoles et ont remporté des prix d’entrepreneuriat. Ils nous parlent d’une aventure menée avec ambition, ingéniosité et surtout courage. Ils ont tout compris des qualités des grands patrons.
Désireux de faire de la gestion de patrimoine en accord avec leurs valeurs, d’être pouvoirs de décision, les trois fondateurs d’Euodia, ont quitté le cabinet dans lequel ils exerçaient pour créer leur société en 2009. Euodia emploie 14 personnes et a fait partie des trois meilleurs cabinets indépendants lors des Trophée de la gestion de patrimoine en 2010. « Nous avons personnellement investi dans la société, soucieux de notre indépendance, mais aussi car savoir prendre des risques donne d’autant plus la notion du risque, raconte Julien Vrignaud. Nous avons préparé un business plan et fondé notre activité sur les valeurs clés de notre positionnement : indépendance des produits, disponibilité et réactivité pour nos clients, une approche éco-responsable. Durant deux ans, notre implication a été entière pour lancer la société. Nous avons eu la chance que l’activité démarre rapidement. » Euodia reverse 1 % de son CA à des projets de développement durable au travers de son association Tax for Planet et plante un arbre à chaque nouveau client.
www.euodia.fr
Florent Thiery (Télécom Sud Paris), a co-fondé Ubicast en 2007 avec un camarade de Télécom Sud Management, Tanguy Yu. Ubicast emploie 9 personnes. UbiCast commercialise EasyCast, une solution qui filme automatiquement les présentations et les publie sur une WebTV. « Nos équipements sont destinés à des établissements d’enseignement supérieur, des salles de conférence, des entreprises ou organismes publics pour partager des contenus importants en volume et en longueur. Nous avons affiné notre segment de marché à partir des besoins remontés du terrain. Car on peut créer une entreprise sur idée qui semble à priori intéressante mais elle doit avant tout rencontrer son marché. Nous avons eu la chance d’être hébergés et accompagnés par l’incubateur de notre école. Nous avons lancé la société grâce à nos proches, et depuis nous avons reçu le soutien du fonds 3T de l’Institut Télécom, été lauréats 2008 du concours Oséo et pu lever des fonds auprès de business angels. Ces financements sont un tournant dans la vie de la société qui entre dans la phase de développement. Nous avons appris à être entrepreneurs et dirigeants d’entreprise sur le tas et grâce au coaching de l’incubateur. La clé étant de travailler dur et une motivation sans faille. »
www.ubicast.eu
Nicolas Rohr et Frédéric Mugnier, co-fondateurs de Faguo Shoes, ont monté leur entreprise alors qu’ils étaient étudiants à l’Istec. Ils emploient 13 personnes et ont vendu 100 000 paires de leurs chaussures casual et trendy. Elles sont distribuées dans 200 points de vente en France et dans 13 pays. Pour chaque paire vendue, Faguo plante un arbre. Les deux amis passionnés de mode se sont découverts des valeurs communes pour l’entrepreneuriat au cours d’un séjour en Chine. Ils demandent à consacrer leur stage à la création de leur société dès leur retour. « En 4 mois, nous avons créé Faguo, qui veut dire France en chinois, fait le business plan, identifié des producteurs, obtenu le soutien financier de nos proches, et l’aide d’amis pour le design des chaussures. Nous avons lancé la production de 5 000 paires et en 15 jours elles étaient écoulées dans des ventes privées ! Nous avions ciblé des magasins sans succès. Nous avons donc demandé aux clients potentiels de s’adresser à eux pour demander des Faguo. Face à la demande, 40 nous ont contactés ! » « On a toujours un peu peur du lendemain lorsqu’on crée une entreprise, mais on se rend compte qu’on passe des caps, qu’il est possible de se lancer jeune avec envie et engagement. Nous avons eu la chance d’être soutenus par l’Istec, nos proches et d’avoir remporté en 2009 le prix Moovjee. »
www.faguo-shoes.com
A. D-F