Qui aurait cru que la petite Chloé, peu sportive, se classerait 91e joueuse mondiale de squash à 22 ans ? Depuis qu’elle a découvert cette discipline, le sport est devenu vital pour elle ; si bien qu’elle a choisi de faire son année Erasmus à l’université anglaise de Birmingham, où le squash est le sport numéro 1 !
Chloé Mésic
22 ans
Originaire de Bourges
2ème année en double cursus sportif de haut niveau à l’INSA Lyon
L’espoir du squash français
Enfant, Chloé fait du tennis dans le club de Bourges, mais ne s’y plait pas. Sa mère souhaite qu’elle continue une activité sportive, mais il est trop tard : seules les inscriptions pour le squash sont encore ouvertes. « Je ne connaissais pas et je n’avais pas très envie d’y aller. C’est ma mère qui m’a poussée à essayer, et j’ai vraiment adoré ! L’ambiance y est détendue, c’est un club très dynamique pour les jeunes. » Les premiers temps, Chloé joue au squash pour se défouler, et petit à petit, les coachs l’emmènent en compétition. A sa grande surprise, les résultats sont très bons : « au début j’y allais pour m’amuser, je n’avais pas l’ambition de faire de la compétition. Mais les résultats étaient là. » Chloé fait son entrée sur le circuit national à l’âge de 11 ans, puis part pour ces premiers tournois européens à 14 ans. « Personne ne m’a jamais poussée, l’envie de partir en compétition venait de moi. » L’année suivante, la prodige de la raquette intègre le pôle espoir au Mans. Aujourd’hui, elle suit le cursus aménagé pour les sportifs de haut niveau à l’INSA Lyon qui lui permet de mener de front carrière sportive et études.
« Plus qu’une passion, c’est une drogue »
Le sport est omniprésent dans la vie de la jeune femme : entre ses entrainements (2 à 3 par semaine), les tournois et ses cours, Chloé n’a plus une minute à elle ! « Cela empiète sur ma vie personnelle, mais cela ne me dérange pas, je l’ai choisi. Le squash contribue à mon bien-être. C’est plus qu’une passion, c’est une drogue ! » Déterminée et organisée, c’est elle qui planifie tous ses déplacements sportifs en parallèle de ses études qu’elle réussit brillamment. Elle a validé ces 2 années de classe préparatoire et sa 1ère année à l’INSA. « Je n’ai jamais songé à abandonner mes études. J’aime ce que je fais et cela contribue à mon équilibre, même si le squash reste ma priorité. » En effet, elle ne lâche que très rarement sa raquette : « je ne m’éloigne jamais très longtemps des terrains, sauf en cas de blessure ! » Et pour continuer à progresser, Chloé opte pour un programme Erasmus au pays du squash. Alors que cette destination est normalement réservée aux étudiants de 5e année, elle a contacté elle-même l’université pour organiser son échange. « J’ai mis toutes les chances de mon coté pour y arriver. » Depuis qu’elle est à Birmingham, Chloé : entrer dans le top 50 mondial et intégrer l’équipe de France. « J’ignore ce que je veux faire plus tard, mais si je n’ai pas atteint mon objectif d’ici la fin de ma scolarité, c’est que je ne suis pas faite pour ça. »
Ce qui te définit ?
Détermination, perfectionnisme et fairplay. Malgré les difficultés dans le milieu pro, je m’accroche et je gère mon emploi du temps au mieux !
Ton rituel d’avant match ?
En bonne cartésienne, je n’ai pas de rituel : je m’échauffe bien et je me prépare mentalement.
Une anecdote ?
Lors de ma 1ère partie de squash, un joueur pro avait prédit que je deviendrai une grande joueuse internationale. 10 ans plus tard, il n’avait pas oublié notre rencontre et était heureux d’apprendre… qu’il avait raison !
Une bêtise d’enfance ?
J’ai réussi à me rendre à un tournoi en oubliant de prendre ma raquette !
Olympe Muller