LES NOUVEAUX VISAGES DE L’INDUSTRIE DES PAYS EMERGENTS
Groupe pharmaceutique de spécialités ayant pour ambition de devenir leader dans le traitement des maladies invalidantes, Ipsen tire son épingle du jeu dans l’industrie de la santé par sa vision résolument internationale. Jean Fabre (Doctorat de Pharmacie 83, Master Marketing appliqué à l’industrie de la santé ESCP Europe 90), Senior Vice-Président Opérations Intercontinental, nous expose ses aspirations pour les pays émergents.
Ipsen s’illustre comme un laboratoire d’origine française de taille intermédiaire avec un chiffre d’affaires de plus de 1,1 milliard d’euros en 2011, dont la force innovante de ses 4800 collaborateurs lui permet de rivaliser avec les plus grands acteurs du secteur. Pour affirmer sa compétitivité, Ipsen s’appuie sur son expertise dans les maladies invalidantes et se focalise sur 4 principaux domaines de recherche : la neurologie, l’uro-oncologie, l’endocrinologie et l’hématologie. Consacrant plus de 20 % de son CA à la R&D, il présente une expertise reconnue dans les toxines et les peptides, des éléments clés dans l’élaboration des molécules de demain. Pionnier affichant depuis toujours sa volonté de s’imposer au niveau international, Ipsen est présent dans 115 pays, notamment grâce à une politique engagée de partenariats R&D, industriels, ou commerciaux (distribution ou promotion). Ces partenariats concernent toutes les étapes d’élaboration du médicament, et permettent au Groupe d’accroître son empreinte géographique avec agilité à travers le monde et ainsi d’accélérer sa croissance et son développement notamment dans les pays émergents.
Une expérience
dans les pays émergents est un véritable booster de maturité, un sas d’accélération pour ceux qui ambitionnent des postes à responsabilités
Quelle est la place des pays émergents pour l’industrie pharmaceutique ?
Alors qu’il y a plus de 20 ans, ils étaient désignés comme « le reste du monde », ils sont aujourd’hui le centre de gravité du secteur. Les pays émergents sont des marchés qui ont souvent leurs spécificités propres et sur lesquels il est essentiel de ne pas simplement copier/coller les méthodes voire les stratégies utilisés en UE ou aux USA. Si les recettes sont les mêmes, leur mise en oeuvre est résolument différente et c’est pourquoi Ipsen a toujours à coeur de « penser global et agir local ». La sophistication des marchés émergents rattrape à grande vitesse celle de nos marchés dits « historiques ». Nous devons donc en tenir compte pour former des talents locaux et ouvrir nos jeunes diplômés à ces nouveaux enjeux.
Pourquoi les jeunes diplômés doivent-ils s’y intéresser ?
La France ne représente que 8 à 10 % du marché mondial de l’industrie pharmaceutique. Il est donc indispensable de regarder ailleurs, notamment vers ces pays où beaucoup reste à faire, que ce soit en termes d’accès aux soins, d’accompagnement au développement médical ou de responsabilité sociale. Sur ces marchés très spécifiques, qu’il ne faut surtout pas concevoir comme des marchés d’export, ils devront faire preuve d’ouverture d’esprit et de compréhension et déployer de nombreuses compétences. Ils doivent avoir conscience qu’ils sont de plus en plus en compétition avec les diplômés de ces pays et que le challenge est une priorité permanente. Après 20 ans sur ces marchés, j’apprends encore tous les jours.
Un conseil à leur donner ?
Vous êtes des citoyens du monde alors n’hésitez pas à passer par l’étape très structurante des pays émergents. Autrefois, ces zones étaient « laissées pour compte », elles requièrent aujourd’hui l’excellence. Ceux qui ont la volonté de tutoyer cette excellence ne peuvent plus les laisser de côté. Quand je recrute un jeune, je m’attache à sa personnalité, à sa curiosité, à son courage et à sa capacité à s’investir sur la durée. Il faut savoir rester quelques années sur ces marchés car cette expérience est un véritable booster de maturité, un sas d’accélération pour ceux qui ambitionnent des postes à responsabilités.
CW.
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jean.fabre@ipsen.com