(c) Christian Jacquet

Une invitée de choix pour la Conférence des Grandes Ecoles !

A l’occasion de son assemblée générale qui s’est tenue le 20 juin 2017 à l’ESCE, la CGE a reçu Frédérique Vidal, Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. Place de l’ESR en France, formation continue, autonomie, vie étudiante… : autant de sujets évoqués. Retour sur cet échange riche en challenges.

 

Redonner sa place à l’ESR

« Nous sommes tous d’accord pour dire que la réussite étudiante est un des points essentiels de réussite de notre pays. Il faut redonner à notre pays confiance dans son enseignement supérieur. » C’est sur ce constat commun que Frédérique Vidal a souhaité débuter son allocution. Son ambition : permettre à chaque jeune d’être à sa juste place. Un défi ambitieux qui nécessite d’inventer de nouvelles façons de construire des parcours pour éviter, notamment, le phénomène d’autocensure qui touche encore trop de jeunes en âge et en capacités de rejoindre les grandes écoles. « A nous de convaincre les talents qui ne trouvent pas leur place dans l’enseignement supérieur. Nous comptons aujourd’hui plusieurs grandes écoles de la CGE dans le top du dernier classement du Financial Time. C’est aussi ça faire rayonner la France : faire rêver et briller les yeux de nos jeunes pour leur donner envie de rejoindre le monde de l’enseignement supérieur et de la recherche », a-t-elle insisté.

 

« Il faut réenchanter la passion des jeunes pour l’enseignement supérieur et la recherche. »

Former tout au long de la vie

Une attraction vers les grandes écoles qui ne se limite pas à la formation initiale. En effet, « la question de l’insertion professionnelle doit être au cœur de l’ensemble de nos institutions. Et cela passe par notre capacité d’organiser des entrées et des sorties de l’ESR tout au long de la vie. On doit se mettre en ordre de marche pour faciliter ces mouvements au bénéfice de ceux qui souhaitent changer d’emploi. » Une démarche ambitieuse qui se conjugue de facto avec des liens toujours plus étroits entre les établissements et le monde socio-économique.

Quid de l’autonomie et des politiques de sites ?

Autre sujet sensible évoqué par la ministre : l’autonomie des établissements. « Nous devons construire de nouveaux modèles basés sur un diagnostic partagé et des ambitions partagées. Ensuite nous pourrons imaginer les synergies et les convergences entre les différents établissements sans rien enlever à leurs marques. Car autonomie ne veut pas dire désengagement de l’Etat. Nous voulons développer ces projets sans diluer les identités de chacun et grâce à une gouvernance pouvant porter ces ambitions sur la durée. »

 

« Je suis certaine que les grandes écoles sont une chance pour l’ESR et l’innovation de notre pays : c’est à nous de faire rayonner l’enseignement supérieur et la recherche en France, en Europe et dans le monde ! »

 

Les élèves au cœur du réacteur !

« Les étudiants sont nos meilleurs ambassadeurs. » Frédérique Vidal a enfin insisté sur le rôle central que les jeunes ont à jouer dans ces évolutions. Selon elle en effet, il y a beaucoup de choses à faire autour des sujets investis par leurs associations en termes de sport, de culture et d’engagement notamment. « Tous ensemble nous devons travailler à conforter notre système d’enseignement supérieur, de recherche et d’innovation. Car l’innovation ne concerne pas que la technologie, elle imprègne aussi les élèves, la pédagogie et de nouvelles approches des compétences », a-t-elle conclu.

 

 

La CGE s’engage pour le Service Civique

Cette assemblée générale a aussi été l’occasion d’officialiser la convention de la CGE avec l’Agence du Service Civique (ASC) en présence d’Anne-Lucie Wack, fraichement réélue à la Présidence de la CGE, et de Yannick Blanc Président de l’ASC. Un projet résultant du souhait émis par la CGE de voir tous les étudiants de ses écoles s’inscrire dans un engagement citoyen au cours de leur scolarité. Objectif de cette convention (une première pour l’Agence) : que 10 000 étudiants (soit 1/6e d’une promo) réalisent leur engagement citoyen au travers du service civique. Un enjeu crucial car si « le service civique est avant tout une école de la citoyenneté et de l’engagement, les jeunes en ont fait un outil d’expérience et d’orientation. Ecole d’acquisition des compétences sociales, le service civique apporte une dimension citoyenne indispensable aux élèves des grandes écoles amenés à avoir des fonctions dirigeantes », a insisté le Président de l’ASC.

(c) Christian Jacquet