Quant, expertise en data, maths et physique : le spécialiste du trading quantitatif ouvre ses portes à tous les profils d’ingénieurs. Frottez-vous aux marchés financiers en utilisant des outils premium dans les équipes de Lais Schunk, (X 10), Vice President chez Capital Fund Management (CFM). Par Fanny Bijaoui
De la physique des particules à un fonds d’investissement, il n’y a qu’un pas ?
Titulaire d’une thèse et d’un doctorat en physique, je viens du monde de la recherche fondamentale. J’ai toujours aimé comprendre, analyser et trouver l’ordre au milieu des choses complexes. Mais la recherche en physique théorique peut avoir un côté frustrant car elle progresse très lentement et ses applications peuvent être très abstraites. J’ai rejoint CFM pour faire de la recherche pour les marchés financiers où les enjeux sont très forts. Notre job consiste à utiliser les outils mathématiques, statistiques et des algorithmes de trading pour trouver des stratégies optimales d’investissement. J’utilise les mêmes outils qu’auparavant, mais dans un secteur dynamique et fluctuant.
En quoi consiste votre quotidien ?
En tant que vice-président, j’essaye de trouver des schémas qui arrivent à prédire les mouvements de prix des actions sur le marché. Nous utilisons des données alternatives, des outils de machines learning et d’Intelligence Artificielle. Prédire le futur, c’est un job d’une grande complexité. Chez CFM, nous somme divisés en plusieurs équipes avec des stratégies différentes. Je suis dans une équipe de huit personnes qui fait du trading dérivatif des options.
Qu’est ce qui en fait un job ultra stimulant ?
J’apprécie particulièrement la culture de CFM qui mixe les collaborateurs d’horizons très variés : recherche académique, maths, experts en data, doctorants…. Mais la valeur ajoutée du fonds réside avant tout dans la collaboration. Dans une équipe donnée, si des instruments financiers peuvent s’appliquer à d’autres domaines, les informations sont partagées et discutées. C’est rassurant de savoir qu’en rencontrant un problème, une personne pourra m’aider et me donner des conseils. Cette culture d’ouverture et de collaboration est hyper positive.
Pourquoi un diplômé de l’X devrait-il choisir la finance quantitative ?
Nous proposons régulièrement des stages aux jeunes diplômés. C’est une bonne façon pour eux de s’immerger dans la finance. En général, ils commencent comme associate et sont guidés dans leur job par des experts plus seniors. Au bout de quelques années, ils passent VP, se spécialisent sur un domaine ou deviennent managers. Ceux qui ont choisi les maths, la physique ou le machine learning s’épanouissent chez nous car ils ont un feed back concret de leurs actions.
Vos tips pour attirer les jeunes femmes dans les STEM ?
En physique fondamentale, il y a eu des moments où j’étais la seule femme dans mon équipe de recherche, avant que les choses évoluent. De même, quand je suis arrivée chez CFM, nous étions deux femmes dans l’équipe de recherche. Nous sommes aujourd’hui plus de dix. Il y a de très belles opportunités dans la finance. Laissez tomber les clichés sur le secteur, vous y avez totalement votre place. Gardez l’esprit ouvert et projetez-vous sur des sujets de recherche qui vous captivent.
Les Yeux Dans l’X10 :
Je suis arrivée à l’X via un partenariat avec l’Université de Sao Paulo où j’avais obtenu une Licence en physique. Après trois mois de cours intensifs en Français, j’ai rejoint ma promo. Ce fut une aventure incroyable car j’étais loin de ma famille, dans un nouveau pays… où j’avais très froid ! J’ai apprécié la qualité des enseignements et les cours en petits effectifs, à l’opposé des énormes amphis de l’université brésilienne. Je me suis fait des amis que j’ai toujours via les cours d’escrime et le binet Latino qui partageait la culture des pays de l’Amérique latine. Cette expérience m’a totalement changé.
Contact : lais.schunk@cfm.com