« Ne rêvez plus la ville du futur, façonnez-là ! », lance Samuel Linzau (Sciences Po 99), Directeur Général de Lyon Confluence aux jeunes diplômés. Rejoignez la société publique locale qui supervise le projet urbain de reconversion du sud de la presqu’île de Lyon et découvrez un bouillonnement d’innovations.
L’élément clé qui vous a poussé à rejoindre Lyon Confluence ?
La Confluence est aujourd’hui un quartier de Lyon sur lequel nous expérimentons, depuis vingt ans, la ville du futur. Lyon Confluence, c’est une aventure environnementale et architecturale qui parie sur la réhabilitation d’un site industriel pollué en un lieu où il fait bon vivre. Il s’agit de bâtir de façon évolutive un quartier avec du logement social, de l’accession privée, des espaces publics et des équipements, en maximisant la présence de l’eau, du végétal, des équipements et des espaces publics… Un laboratoire réussi qui, en 2030, abriterait 25 000 salariés et 17 000 habitants.
Les projets phares au service de la ville durable et attractive ?
J’aime beaucoup Hikari, un ensemble de trois immeubles qui s’inscrit dans le projet Lyon Smart Community. C’est le premier îlot urbain à énergie positive d’Europe qui produit plus d’énergie qu’il n’en consomme. Je trouve aussi génial d’avoir réintroduit l’eau au cœur même du quartier avec la création de la Darse et d’un petit port. Je pense enfin au projet H7, la restructuration d’un bâtiment industriel en un lieu de vie qui accueille des entrepreneurs, des pépinières et des startups.
Quels sont les profils qui boostent votre créativité ?
Pour accélérer notre contribution au territoire, nous recherchons des ingénieurs urbanistes, véritables chefs de projet qui consultent les promoteurs immobiliers et suivent les constructions jusqu’à leur réalisation et suivent la conception des espaces publics. Sans oublier les diplômés de Sciences Po qui sont dotés d’une approche stratégique solide, acquièrent vite une dimension financière et ont la capacité d’animer des projets complexes.
Quel boss êtes-vous ?
Je suis convaincu qu’on ne naît pas manager, on le devient. J’adhère à un style de leadership qui privilégie la vision globale et le sens. Par conséquent, je favorise le délégatif tout en sachant qu’il faut savoir moduler le style de management en fonction des profils que l’on a en face de soi. Car manager, c’est s’adapter à un écosystème fait d’individualités. Il faut oser la confiance… et donc admettre une part de risque.
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Passion urbanisme
« Quelles que soient les opérations d’aménagement, il ne faut jamais oublier l’être humain. Ma ville idéale est solidaire, sociale, attractive et désirable. Elle abrite les initiatives individuelles au profit d’un collectif. Mon leitmotiv ? Réaliser des espaces agréables pour permettre à chacun de s’épanouir personnellement. Nous avons une mission d’utilité publique. Ce que nous réalisons sert au plus grand nombre. C’est ma plus grande satisfaction. »
#Sciences Po
« Le master d’Urbanisme m’a permis de me positionner sur une démarche projet et de mieux comprendre les tenants et les aboutissants de la maîtrise d’ouvrage. Cette formation aide à comprendre la galaxie des opérateurs qui concourent à faire la ville dans tous ses usages. La filière de l’urbanisme est éclectique. On y vient en étant géographe, architecte, scientifique… Sciences Po se singularise par la nature des intervenants et leur professionnalisme. Les cours étaient tous passionnants : histoire de la ville, projet urbain, montage immobilier, urbanisme commercial… J’ai poursuivi mon engagement en devenant Président de l’Association des Anciens de Sciences Po Urba de 2005 à 2008. Un clin d’œil à une formation qui a beaucoup compté pour moi. »