Recourir à la réalité augmentée pour faciliter le quotidien des patients et alléger le travail des médecins. Tel est l’objectif du laboratoire ophtalmologique indépendant Horus Pharma fondé par Martine et Claude Claret (emlyon business school 83) son directeur général. Quand une petite affaire familiale devient un acteur incontournable de l’e-santé. Par Julie Gallien
Horus Pharma, c’est l’histoire de deux docteurs en pharmacie qui allient leurs forces pour créer un laboratoire à la pointe de l’innovation. Martine et Claude Claret, aujourd’hui époux à la ville, se sont rencontrés dans un laboratoire d’ophtalmologie à Monaco. « Nous étions complémentaires. J’avais une vocation plutôt commerciale, d’où ma formation à emlyon. Elle, était plus dans la recherche. A l’époque, Martine exerçait en tant que directrice de recherche et développement et moi je n’étais qu’un pauvre petit chef de produit ! » se souvient le directeur général avec amusement. Inscrit dans le paysage pharmaceutique depuis 2003, Horus Pharma révolutionne le monde de la recherche. Notices en réalité augmentée, partenariat avec des plateformes numériques… La digitalisation est au cœur de ses priorités.
Ethique et innovation : la formule gagnante
Horus Pharma se positionne comme une société de service qui développe des solutions innovantes. « Nous multiplions les premières en France, en particulier dans le domaine de la cornée. Parmi nos plus belles innovations : l’acide hyaluronique sous forme de collyre, un flacon multi doses sans conservateur, une émulsion lipidique sans conservateur et sans tensioactif qui imite les larmes, des membranes lyophilisées pour traiter les ulcères cornéens ou des dérivés plaquettaires pour traiter les sécheresses oculaires sévères. »
Véritable boîte à idées, Horus Pharma travaille constamment sur de nouveaux projets et tests diagnostic. Y compris pour des pathologies rares ou orphelines. « Nous avons été les premiers à nous intéresser au crosslinking et à l’iontophorèse pour traiter le kératocône. Nous réalisons aussi des études cliniques concernant le cancer de l’œil avec des membranes amniotiques, également utilisées pour traiter les traumas oculaires. Si cela ne représente pas d’énormes marchés en terme business, cela s’avère extrêmement utile pour les patients et les médecins. »
Un incontournable de l’e-santé
Un esprit novateur dont Horus Pharma a fait sa marque de fabrique. Il investit en effet 10 % de son chiffre d’affaires en R&D chaque année. Une de ses grandes fiertés digitales en 2020 ? La notice en réalité augmentée. « Cela permet d’apporter des réponses claires et des conseils précis aux patients qui utilisent nos produits. Nous développons par exemple des vidéos tutos sur des thématiques pratiques, comme “Comment utiliser un collyre?”. Des sujets souvent très simples mais extrêmement utiles pour les patients. » Pour se réinventer chaque jour, Horus Pharma s’inspire également des startups digitales. « Une veille utile pour saisir les tendances et appréhender le milieu et ses changements », conclut son directeur général.
emlyon et pharmacie : l’équation parfaite ? « Je n’ai pas fait ce parcours par hasard. Mon père étant médecin, je me suis naturellement tourné vers une profession de santé. Ayant plus un profil commercial et entrepreneur, j’ai choisi l’emlyon pour pouvoir travailler dans l’industrie pharmaceutique. J’y ai rencontré des personnes qui me sortaient de mon milieu et avec du recul, je crois que j’étais plus fait pour une école de commerce que pour faire pharmacie. J’ai finalement vraiment aimé la pharmacie quand je me suis retrouvé à un poste de commercial. »
Un moment marquant à l’emlyon ? « Mon entretien de groupe avant d’entrer à l’école. Notre mission : régler un problème tous ensemble. Alors que j’étais un timide maladif, je me suis rendue compte au bout d’une demi-heure que je dirigeais la discussion. Une vraie surprise pour moi ! »
contact : claude.claret@horus-pharma.fr