Groupe multisectoriel entretenant depuis longtemps des rapports privilégiés avec la France, General Electric alias GE (prononcez « Dji ») mise avant tout sur l’innovation et le talent de ses employés pour poursuivre sa croissance, ouvrant à ses nouvelles recrues de formidables opportunités de parcours. Rencontre avec Adrien Desboudard (FBS 94, MBA 97), DRH de GE Capital et responsable du council RH de GE France…
Pouvez-vous nous présenter le groupe General Electric et les liens particuliers qui unissent ce géant à notre pays ?
GE a été fondé voilà plus de 100 ans par Thomas Edison et s’est, depuis, investi dans des secteurs multiples : aviation, énergie, santé, transports… s’appuyant toujours sur une forte tradition d’innovation. Présent dans 150 pays, le groupe emploie 305 000 personnes et réalise plus de 148 Mds $ de CA. Plutôt discret en France où il est pourtant implanté depuis plus de 40 ans (et son premier partenariat avec la SNECMA), sa notoriété va certainement croître de manière considérable dans les mois à venir suite à l’acquisition récente d’Alstom qui fera de l’hexagone le second pays de GE avec plus de 20 000 collaborateurs ! Cela fait néanmoins des décennies que le groupe américain a reconnu la valeur de ses 11 000 collaborateurs français, au point d’installer ici plusieurs sièges sociaux, européens, voire même mondiaux. De plus, l’actuelle présidente du Groupe pour la France, Clara Gaymard, est une dirigeante très visible en interne et en externe, extrêmement investie notamment sur les questions liées à la parité et à la diversité.
» Dans sa manière
de travailler, General Electric invente
le monde industriel
de demain… «
Comment définiriez-vous la marque employeur GE ? Quelles sont ses valeurs fondamentales et à travers quels modes de communication la véhiculez-vous ?
En réalité, jusqu’à récemment, nous nous sommes assez peu soucié de définir véritablement une marque employeur. Raison pour laquelle sans doute les personnes qui nous rejoignent nous disent souvent après coup: « Vous êtes vraiment le secret le mieux gardé de France ! », sous-entendu qu’une entreprise telle que la nôtre, mettant réellement en œuvre de manière transparente des principes aussi forts que la méritocratie, le développement individuel, et l’intégrité à tous les niveaux, devrait forcément communiquer davantage pour en tirer parti. Et c’est vrai qu’un des principes fondateurs de la maison est précisément l’opportunité offerte à chaque collaborateur de faire ses preuves, grandir, s’investir, et s’épanouir, en bénéficiant de formations adéquates ou en profitant de programmes internes destinés à repérer et faire évoluer très vite les talents, même en tout début de carrière – GE a douze programmes de Leadership différents pour les ‘early careers’. Ajoutez-y une culture de l’intégrité qui veut que les process d’évaluation soient les mêmes pour un collaborateur de Belfort ou de Nairobi et vous comprenez que se soit forgée, d’elle-même, une culture d’entreprise à laquelle les collaborateurs sont très attachés. Culture qui ne cesse d’évoluer : fruit de l’observation des pratiques qui fonctionnaient le mieux à travers le monde – GE met en avant aujourd’hui 5 principes essentiels que l’on pourrait résumer ainsi : « Comment aider au mieux nos clients qui sont la clé de notre réussite ? Sachons rester simple pour être efficaces. Apprenons toujours pour nous adapter. Encourageons les initiatives et apprenons les uns des autres. Et, enfin : sachons prospérer dans un monde en constante évolution. »Notre marque employeur est une sorte de mix pétri de ces différents principes et, au final, même peu véhiculée au dehors, elle a fini par faire son chemin grâce notamment à nos initiatives auprès des étudiants puisque nous venons d’entrer dans le Top 15 des entreprises préférées des élèves ingénieurs pour notre branche ‘Healthcare’…
Pouvez-vous nous résumer votre parcours professionnel et nous en donner le fil rouge ? Nous expliquer également quelles sont les grandes lignes de la politique RH maison ?
A la sortie de mon école de commerce, je suis parti aux Etats-Unis pour y étudier un an… pour finalement rester trois ans ! Car en découvrant le monde académique US et la vie de campus, j’ai décroché une bourse pour pouvoir mener à bien un MBA. Puis il a bien fallu rentrer et je suis parti en Ukraine comme VIE avant d’intégrer le groupe Fiat au RH où j’ai travaillé presque cinq ans à Turin, puis à Chicago et Munich. J’ai rejoint GE en 2003, suivant cette même ligne directrice consistant à choisir des entreprises très internationales. J’ai évolué pendant dix ans dans différentes divisions de la branche Finance de GE en France et en Angleterre. Le métier des Ressources Humaines est extrêmement valorisé chez GE puisqu’on attend des professionnels des RH qu’ils aient une compréhension intrinsèque du business afin de jouer un rôle clé dans la définition de la feuille de route stratégique et l’accompagnement des managers. La création depuis quelques années de pôles d’excellence RH en formation, rémunération, ou administration du personnel contribue à renforcer l’efficacité des équipes RH au quotidien.
Vous avez dirigé les RH dans différents pays. En quoi les politiques « marque employeur » y divergent-elles ?
Ces différences sont de moins en moins importantes : les attentes des entreprises comme des employés sont de plus en plus universelles : la génération émergente ne se reconnait plus dans la hiérarchie mais dans cette méritocratie qui vous permet d’évoluer à la mesure de votre engagement, de votre personnalité propre, et de vos objectifs d’évolution professionnelle. Et, de ce côté, GE possède une agilité et une souplesse extrêmement rare pour une entreprise de cette taille !
Quels métiers sont à l’œuvre au sein de GE ? Quels profils recherchez-vous pour renforcer vos équipes et quels atouts l’entreprise offre-t-elle qui pourraient donner envie aux jeunes diplômés de venir vous rejoindre ?
En France, c’est la branche Healthcare qui est la plus importante : 3 000 personnes en région parisienne, suivent Power &Water avec 2 000 personnes du côté de Belfort et les 1 400 collaborateurs de la branche Energy Management à Paris et Belfort : deux entités amenées à jouer un rôle prépondérant suite à la réunion avec Alstom. La division Oil & Gas emploie de son côté 1 300 personnes en Bourgogne et dans l’Ouest du pays et existent également de plus petites divisions comme Transportation ou Appliances & Lightning. La branche GE Capital étant pour sa part amenée à connaître de nouveaux actionnaires dans le cadre d’une cession stratégique mondiale, le groupe se recentrant sur sa vocation industrielle initiale. A partir de là, entrer chez GE, c’est s’ouvrir un champ de mobilité quasi illimité et en toute transparence : 1 500 offres de postes circulent chaque année en interne et le groupe investit plus d’un milliard de dollars en formation chaque année. Fonctions supports, opérationnel, ingénierie, marketing, programmes de leadership… Nousrecrutons sur tous les métiers (voir notre site) et dans chaque branche. Chacune d’ailleurs développant une identité et des initiatives RH propres : Healthcare est très en avance sur les questions du handicap, Power & Watera reçu le label européen Gender & Quality pour ses initiatives sur la parité et la diversité, Energy Management effectuant un travail de fond remarquable sur les compétences et le story-telling auprès des managers, Oil & Gas étant reconnu pour ses partenariats avec les écoles, etc. Il y a vraiment, chez GE une place pour chacun.
General Electric en France
• CA : 7 Mds €
• 11 000 personnes (avant rachat d’Alstom)
• 2 sièges sociaux mondiaux et 3 sièges européens
• 8 usines de production
• 80 % de la production exportée
JB.
Contact : adrien.desboudard@ge.com