Florian Labourel : toujours plus haut, toujours plus loin !

UN ETUDIANT HORS DU COMMUN

 

Champion de saut en hauteur ET en longueur, Florian Labourel est élève à l’INSA de Lyon au sein d’un cursus aménagé pour les sportifs de haut niveau. Comme beaucoup de sportifs, son mental et tempérament passionné et volontaire, sont aussi importants que son physique. C’est pourquoi il soigne aussi bien sa tête que ses jambes.

Le sport est une affaire de famille chez les Labourel. Tous font du tennis, une de ses soeurs de la danse, son père a même atteint le niveau régional en saut en hauteur. Florian débute l’athlétisme à 9 ans. D’emblée, il aime sauter, des haies, des barres, dans le sable. « J’ai eu la chance d’avoir une croissance précoce et donc d’obtenir de bonnes performances rapidement. » A 11 ans, benjamin, il saute déjà à 1m90. L’année de cadet 2 est faste, il remporte 3 épreuves nationales. Son dernier titre date de l’été 2012. Il réalise un doublé gagnant et est sacré champion de France espoir en franchissant 2m14 à la hauteur et avec un bond de 7m59 à la longueur.

 

« Dans le sport de haut niveau comme dans les études, il faut être à
100 % tous les jours.
Je ne m’arrêterai que lorsque j’aurai atteint ce que j’estime être
mon maximum sportif et académique. »

 

Une organisation à toute épreuve
Comment fait-il pour combiner ses deux vies ? « Le temps on le trouve toujours. En se levant tôt, les journées sont plus longues… » L’organisation, c’est une de ses grandes qualités selon Lauriane, sa soeur cadette avec qui il vit. « Son truc, ce sont les listes, il note tout pour être sûr de ne rien oublier. »

 

Autre clé de la réussite, le repos
« S’entraîner fatigué c’est prendre le risque d’une blessure. Lorsqu’on saute, il ne faut pas faire de faux pas. » Florian voit deux fois par semaine son kiné, soigne ses chevilles et ses pieds. « On n’est jamais totalement maître de son corps. Lorsqu’on combine études et sport, on ne peut pas toujours se reposer lorsque le corps l’exige. Je suis en permanence sur la corde raide pour préserver mon tonus, mon corps, ma capacité de concentration. » Paradoxalement, les choses sont plus faciles à gérer lors des compétitions. « Les weekends sont pris, mais je suis moins fatigué la semaine et ce sont donc les meilleurs moments pour travailler. »

 

Économie, urbanisme, littérature, Florian cultive aussi son esprit
Florian a choisi la spécialisation génie civil et urbanisme. Lycéen, il est fasciné de voir sortir de terre un nouveau quartier à Lyon. « J’ai été impressionné par la métamorphose qui se déroulait sous mes yeux, passant chaque jour devant en allant en cours. J’envisage de faire un MS en aménagement urbain et économie après l’INSA. » C’est un jeune-homme curieux de tout comme l’a constaté son camarade de l’INSA et également sportif de haut niveau, Djibril Coulibaly « Il a une personnalité ouverte, il est intéressant, passionné et volontaire. Il veut toujours aller plus loin, est toujours à fond ! Il n’accepte pas de faire les choses à moitié. » Si Florian a des centres d’intérêts très divers, « les journées ne sont pas assez longues pour satisfaire toutes mes envies », il aime surtout la littérature et il écrit. Il aime particulièrement Balzac et Zola, et se pique lui aussi de décrire ses contemporains « de porter un regard caustique sur les dérives de notre société. » « Je crois que cela lui permet de se ressourcer, de s’évader d’une vie dense et exigeante, note Lauriane. Il est d’un tempérament positif et joyeux et sait faire la part des choses. »

 

Qu’est-ce qui lui fait le plus plaisir : un 20 en maths ou un titre sportif ?
« Je n’ai jamais comparé études et sport. Obtenir mon diplôme d’ingénieur sera une grande satisfaction, si en parallèle je suis qualifié pour les JO, ce sera le top ! »

Que fera-t-il dans 10 ans ?
Florian a souvent débattu de cette question avec Djibril sans pouvoir y apporter une réponse claire. « Nous avons du mal à nous projeter, car nous allons bientôt atteindre notre période optimale au plan physique, donc de notre potentiel sportif. Une chose est sûre, je ne m’arrêterai que lorsque j’aurai atteint ce que j’estime être mon maximum sportif et académique. »

 

A. D-F