En cette fin d’année 2013, la situation économique et sociale de notre pays demande des actions politiques multiples que la ministre chargée des Petites et Moyennes Entreprises, de l’Innovation et de l’Economie numérique, met en place dans différents domaines.

Un cursus grandes écoles
Après être passée par l’ESSEC, l’IEP Paris et l’ENA (Promotion Averroès), Fleur Pellerin entre en politique au côté de François Hollande. Elu président, ce dernier lui confie le poste de ministre déléguée chargée des PME, de l’Innovation et de l’Économie numérique. Incarnant un nouveau visage de la France multiculturelle, elle apparaît ainsi comme un des symboles très actif du gouvernement Ayrault.
Apprendre à entreprendre
S’il existe déjà de nombreuses formations pour apprendre à créer son entreprise, Fleur Pellerin tient à apporter sa touche personnelle. En liaison directe avec son profil de ministre de l’Économie numérique et des PME, elle souhaite créer une école de l’entrepreneuriat qu’elle décrit comme « une école pour tous où l’on trouverait aussi bien des formations de droit ou de comptabilité que des techniques pour créer son site internet ou choisir la forme juridique de sa société ». Elle serait plutôt tentée par une institution liée à Internet. « Il faudrait penser cette école de manière souple : elle pourraitprendre la forme d’une plate-forme largement dématérialisée, ouverte à tous les profils – y compris ceux qui n’ont pas fait d’études et à tous les âges ». L’aspect social-socialistepublic défavorisé se trouve placé dans la ligne de mire des actions de la ministre. « Cette école permettrait aux publics largement mis à l’écart de la création d’entreprise (jeunes, seniors, habitants des quartiers populaires, etc.) de se lancer eux aussi dans l’aventure. »
« L’accent a été mis
sur le développement d’actions à destination des entreprises.
Les projets ont donc été notamment évalués au regard de leur stratégie vers les entreprises. »
Fleur Pellerin
Un besoin européen d’autorité !
La ministre de l’Economie numérique voudrait que l’Union Européenne puisse disposer d’une autorité de régulation pour se défendre en cas de conflit avec les grandes plateformes Internet. Elle enfonce le clou. « Les outils actuels de régulation par la concurrence sont totalement inadaptés (…) L’Europe devrait se doter d’une autorité de régulation pour agir ex-ante, dès que les conflits et abus apparaissent avec les plateformes ». Reste à convaincre les européens du bienfait de cette démarche créative.
Vos projets sont les nôtres
Fleur Pellerin se félicite du succès de l’appel à projets ‘Fab labs’ 2013 avec comme objectif de soutenir la création ou le développement d’ateliers de fabrication numérique (Fab labs) partout en France, en apportant un soutien significatif par le biais de subventions sur les dépenses d’investissements prévues. La liste des destinataires a été publiée fin novembre. Elle souligne que dans cet appel à projets « l’accent a été mis sur le développement d’actions à destination des entreprises. Les projets ont donc été notamment évalués au regard de leur stratégie vers les entreprises. » Ses valeurs sous-tendent toujours sa politique. Elle rappelle que « le Gouvernement est décidé à promouvoir le secteur de la fabrication numérique collaborative fondé sur des valeurs de partage, d’échange et de solidarité, qui rejoignent celles de la République. »
C’est dans les cartons
Le « Pass entrepreneur numérique » constitue un nouvel outil qui doit offrir aux entrepreneurs un accès facile aux réseaux d’accompagnement et de financement. Il sera développé dès l’année prochaine, en partenariat avec des régions volontaires. La plateforme France Université Numérique est ouverte. Plus de 12 000 personnes se sont déjà inscrites pour suivre les 25 premiers MOOCs qui débuteront début 2014. En 2017, 100 % des étudiants disposeront de cours numériques de qualité et innovants dans tous les cursus de formation initiale et continue. Enfin, annoncé par la ministre, un deuxième train de mesures en faveur des PME doit bientôt voir le jour. Avec 700 000 postes à pourvoir en Europe dans le domaine du numérique, gageons que les entreprises françaises vont saisir cette opportunité pour dynamiser leur activité.
Patrick Simon