Le Club des Jeunes Financiers initie un cycle d’événements autour du financement d’un vivier potentiel énorme d’emplois en France : les TPE et PME. Faisons tout de suite un peu de vocabulaire, de quoi parlet- on ? :
TPE = Très Petites Entreprises (0 à 20 salariés),
PME = Petites et Moyennes Entreprises (20 à 250 salariés)
ETI = Entreprises de Taille Intermédiaire (250 à 4 999 salariés).
L’Economiste Christian Saint-Etienne, dans son livre « L’Incohérence Française », pointe l’enjeu à accompagner les TPE (0 à 20 salariés) et les PME (20 à 250 salariés) pour en faire des ETI (250 à 4 999 salariés) en plus grand nombre. C’est un article du journal La Croix (une majorité de très petites entreprises en France), mis à jour en février 2012, qui permet de matérialiser l’écart en « emploi » entre un pays à 5.5 % de taux de chômage, l’Allemagne, et la France qui compte plus de 10 % de chômeurs, soit 3 millions de personnes au sens strict et presque 4.8 millions au sens large (catégories A, B, C incluant les Dom Tom, voir le journal Le Parisien : « Emploi : le nombre de chômeurs passe le cap des 3 millions »). Il est possible d’identifier 10 400 ETI en Allemagne contre 4 200 en France.
Un rapide calcul révèle le potentiel en emplois : si l’on prend une moyenne de 350 personnes par ETI multipliée par l’écart avec l’Allemagne qui est de 6 200… on obtient 2 000 000 d’emplois : incroyable ! Et encore, la marge d’évolution est beaucoup plus forte au sein des TPE qui peuvent facilement doubler ou tripler de taille. C’est sur cette base et comptetenu du fait que les TPE sont présentes en millions sur notre territoires, qu’il est intéressant de s’y pencher car les difficultés de financement, l’aversion au risque et la relative indifférence aux TPE de notre environnement proche pose problème.
Les TPE : un besoin vital pour notre environnement économique
C’est bien, d’abord au niveau local que peuvent être relevés le défi national du renforcement du dynamisme économique et de la cohésion sociale. Les TPE de proximité sont les fils conducteurs qui permettent de développer à la fois croissance, convergence économique et emploi local dans un marché intérieur qui présente un potentiel largement sous-exploité. Les Très Petites Entreprises (TPE), souvent très ancrées localement, constituent un tissu économique vital pour une région permettant de maintenir l’emploi et d’éviter la désertification des zones rurales. S’associer à une ou plusieurs TPE de proximité c’est un moyen de placer une faible partie de son épargne et de suivre son utilisation, mais c’est aussi une démarche solidaire de voisinage.
Les TPE ou les PME n’ont pas le même besoin
Une TPE, c’est une entreprise qui compte 0 à 20 salariés, il y a 2,3 millions TPE en France. Parmi ces TPE 400 000 entreprises emploient entre 4 et 20 salariés. Les entreprises employant de 20 à 250 salariés sont appelées PME : elles ne sont plus que 65 000. Or lorsque l’on évoque le financement d’entreprises, les solutions de financement proposées privilégient généralement les PME et on oublie alors les fonds propres pour les TPE. C’est pour répondre à ce besoin vital, mais insatisfait, en fonds propres des TPE créatrices d’emplois, que l’association Love-money.org a tourné ses actions vers les entreprises employant de 4 à 20 salariés qui portent des ambitions et des possibilités plus importantes de croissance de richesses et en nombre d’emplois.
En effet, ce ne sont ni les entreprises du CAC 40 ni les autres grandes entreprises qui vont développer l’emploi
En dehors de PME ou ETI, des milliers de TPE possèdent la capacité rapide de doubler, tripler voir au delà leurs activité et effectifs salariés en France. Mais elles ne peuvent le faire fautede fonds propres et ce sont les oubliées. La grande industrie financière considèrepropres pour les PME dont la capitalisation est inférieure à 10 millions d’euros. Elle estime perdre de l’argent avec les TPE. Il existe parmi les TPE un grand nombre qui détiennent de réelles perspectives de croissances avec un grand potentiel de rentabilité pour les actionnaires et de création d’emplois non délocalisables. industrie financière qui va s’ouvrir aux diverses professions libérales de conseils aux entreprises et aux épargnants est en train de naître.
Quelques données chiffrées et un peu d’histoire
En 2004, 14 % des français soit 9 millions d’épargnants investissaient en direct par la bourse, en 2012 ils ne sont plus que 6 % soit 4 millions d’épargnants. Le même nombre qu’avant 1983 ! C’est en effet depuis 1983, avec la création du Second marché que les français avaient découvert le chemin de la bourse pour devenir actionnaires en direct dans les PME, généralement des entreprises locales. Selon l’enquête d’Opinion way de novembre 2011: “ 88 % des sondés expriment leur volonté de voir une part de leur épargne investie dans l’activité économique locale. En outre, si l’épargne répond à ce besoin en ciblant des entreprises locales, 75 % des personnes interrogées se déclareraient prêtes à y placer une petite somme annuellement, via un produit d’épargne dédié à l’économie locale à laquelle ils sont profondément attachés. Leur intérêt se porterait à 66 % vers le financement direct dans des TPE. Enfin, 85 % de ceux ayant un patrimoine financier supérieur à 105 000 € se disent prêts à investir tous les ans dans l’épargne de proximité “ (voir du site de la Fondation Le Roch : les mousquetaires, en date du 11 juillet 2011 et intitulé L’Epargne de Proximité plébiscitée par 70 % des Français)
L’intervention de l’association défendant le concept québécois
de Love Money « www.love-money.org »
Ces investisseurs potentiels répondent parfaitement à la définition qu’en fait l’association Love Money : Ce sont des proches, des amis, de la famille, des salariés, des clients, des fournisseurs, mais aussi les voisins domiciliés dans la ville, ou la région. L’investisseur Love Money est généralement la seule façon pour une entreprise de prendre son envol. Ce type de financement peut permettre une croissance qui serait impossible par les voies traditionnelles de financement. Pour développer cette démarche un cabinet tel que CIIB et l’association Love Money ont obtenu le feu vert de la Commission Bancaire, Euronext et l’AMF. Ils ont ensuite proposé aux TPE de leur créer une mini bourse gérée en interne. Cette mini bourse, sans la bourse, adaptée au concept Love Money permet aux actionnaires de revendre ou d’acheter les actions de ces TPE selon les règles établies de l’offre et de la demande, celles de l’AMF et d’EURONEXT. Cette bourse, sans la bourse est un nouveau métier à découvrir, ouvert également aux jeunes financiers.
Les sujets à découvrir et mieux comprendre
Les difficultés de trésorerie, le lancement d’une entreprise startup, le développement d’une PME vers une ETI et les problématiques de financement générales qui conditionnent plus fortement qu’on ne pourrait le croire l’essor d’une entreprise sont des thèmes à clarifier dans l’esprit de la nouvelle génération de financiers. Le Club des Jeunes Financiers essaiera d’y répondre, ce qui ne sera possible qu’avec l’intervention des professionnels du financement et de l’accompagnement des entreprises. Nous tenons à remercier en particulier Jean et Didier Salwa de l’Association Love Money pour l’Emploi pour leur aide précieuse à la rédaction de cet article.
Christophe Connille,
Club des Jeunes Financiers
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