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Etudiants et réservistes : ils s’engagent pour la Nation

Ils n’ont pas encore 25 ans mais ils sont déjà engagés pour défendre la France. Réservistes au sein de la Gendarmerie, de la Garde républicaine ou de l’Armée de Terre, Isaure, Charles et Sacha, sont trois étudiants en première ligne. Portraits.

A cheval sur l’engagement !

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Isaure a toujours aimé les questions de sécurité et de défense. Plus jeune, elle aidait sa mère au sein de la Croix-Rouge et, en grandissant, elle a voulu rendre plus concret son engagement. « En me renseignant sur les différentes opportunités qui pouvaient conjuguer sécurité et engagement, j’ai découvert la Réserve nationale. Je n’y connaissais rien, j’ai contacté des personnes sur Linkedin pour avoir leur ressenti et après avoir été rassurée, j’ai finalement sauté le pas. » Place alors aux tests physiques et psychiques puis a une formation de trois semaines qu’Isaure passe haut la main.

Un rythme sur mesure

Engagée au sein de la cavalerie de la Garde Républicaine pour conjuguer sa passion de la défense et de l’équitation, cette étudiante en MBA à l’École de Guerre Economique adapte son rythme à ses études et garde son rôle de réserviste pour les vacances et les week-ends. Mais quelle voix choisira-t-elle une fois son diplôme en poche ? « Je ne sais pas encore si je veux m’engager à 100 % dans l’Armée, mais je sais que je veux rester dans le domaine de la défense. Peut-être au sein d’un ministère, mais toujours en restant réserviste. »

LES JO, mon meilleur souvenir

« Dans le cadre de mes missions, j’ai eu la chance de participer à la sécurisation des transports lors des Jeux Olympiques. Nous étions affectés dans une zone et nous collaborions avec les forces de l’ordre internationales, j’ai vraiment apprécié cet échange multiculturel. Au-delà de ça, beaucoup de personnes venaient nous parler et étaient intéressées par notre rôle, j’ai vraiment eu l’impression de me sentir utile. »

La sécurité en tête et l’uniforme au cœur

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Charles a à peine 20 ans, mais il a décidé de s’engager auprès de la Gendarmerie. Un choix mûrement réfléchi pour cet étudiant en deuxième année en Sciences Politiques et Relations Internationales à l’HEIP. « J’ai toujours eu une appétence pour la sécurité. Lors de la Journée Défense et Citoyenneté, on nous a parlé de réserve et des conditions pour y accéder. Ça m’a tout de suite interpellé et j’ai fait les démarches. » Après un appel avec un gradé de sa région, Charles passe les tests physiques et psychiques puis enchaîne avec une formation de deux semaines, où il apprend le métier de gendarme. « Ce sont deux semaines très intenses avec des cours, du sport, du tir où l’on apprend les bases pour pouvoir être opérationnels sur le terrain. » Une fois la formation validée, ce passionné de sports et d’histoire a pu faire ses premiers pas sur le terrain.

Un job étudiant pas comme les autres

Devant se rendre disponible entre 5 jours et 90 jours par an, Charles peut aisément allier ses études avec son engagement de gendarme réserviste… avec un avantage non négligeable : « nous sommes payés et que nous travaillons quand nous pouvons, c’est donc un job étudiant parfait ! » estime-t-il. Rémunéré en fonction de son grade, chaque réserviste reçoit en effet une indemnité correspondant au nombre de jours où il a été mobilisé. Pour Charles, chaque mobilisation est une aventure différente. « Du côté de Vichy – où je suis réserviste – nous assurons beaucoup de patrouilles et de contrôle. Nous avons les mêmes missions que la Gendarmerie, sans le côté administratif. » Avec un contrat de deux ans renouvelables, le jeune homme image déjà un futur de réserviste. « Je veux faire un travail en lien avec mes études et la réserve, je me vois bien rester longtemps pour servir la Gendarmerie. » Et il a tout le loisir de voir son engagement sur le long terme : l’âge limite pour être dans la réserve est de 72 ans !

« La réserve, c’est vraiment une belle aventure. J’encourage tout le monde à se renseigner et à s’engager, c’est l’occasion de faire de belles rencontres, d’apprendre des choses sur la vie, les institutions, mais également sur soi. »

Réserviste par choix, militaire demain ?

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Pour ce fan de sport, et plus particulièrement de boxe anglaise, rester toute sa carrière derrière un bureau n’est pas une option. Souhaitant découvrir la vie militaire sans forcément arrêter ses études, Sacha a décidé de s’intéresser à la réserve citoyenne. « J’y réfléchissais depuis un petit moment et au fil de mes recherches j’ai découvert cette option. J’ai contacté un major de l’Armée de Terre via son site internet et j’ai entamé le processus. » Tests psychiques et physiques, formation de deux semaines puis grand oral : le jeune étudiant en PGE à l’ESSCA passe toutes les étapes avant de devenir réserviste au sein de l’Armée de Terre l’été dernier.

Vers un nouvel avenir professionnel ?

Avec des missions très variées – combats en forêt, patrouilles Sentinelle ou gardes en caserne – Sacha découvre le milieu militaire, pour son plus grand plaisir. « Nous devons êtes disponible au minimum 37 jours dans l’année pour l’Armée de Terre, ça laisse le temps de bien se former et d’être totalement opérationnel quand on nous demande de prendre le relais des militaires en vacances. » Un engagement parfaitement compatible avec ces études puisqu’il a un emploi du temps aménagé. Et si ses missions venaient à déborder sur ses cours, l’Armée peut l’excuser des absences. Cette expérience le fait également beaucoup réfléchir sur son avenir, au point de penser à un changement de projet professionnel. « J’aime énormément ce que je fais et je réfléchis à me réorienter vers St-Cyr après mon master. J’aimerais continuer dans l’Armée de Terre et travailler au 1er régiment de parachutistes d’infanterie de marine à Bayonne. »