Éric Brion ( IEP Paris, 92), directeur général d’Equidia © PMU
Éric Brion ( IEP Paris, 92), directeur général d’Equidia © PMU

Equidia fonce au galop vers la télévision de demain

Equidia est la 1ere chaîne thématique sur le cheval, une passion partagée par plus de 20 millions d’abonnés et 3 millions de téléspectateurs hebdomadaires. Les raisons d’un tel succès ? Depuis son lancement en 1999, Equidia n’a cessé d’innover et de proposer des services à forte valeur ajoutée. À sa tête, Éric Brion (IEP 92), directeur du Pôle TV Multimedia du PMU et directeur de la chaîne.

 

Éric Brion ( IEP Paris, 92), directeur général d’Equidia © PMU
Éric Brion ( IEP Paris, 92), directeur général d’Equidia © PMU

 

 

Face à la révolution digitale, comment évolue le paysage audiovisuel ?
Le secteur en tant que tel évolue doucement. En revanche, la manière de « consommer » la télévision, elle, change à vitesse grand V. Les usages et les comportements liés au digital ont modifié la donne. Le mobile va ainsi induire de nouvelles façons de filmer, de regarder, de proposer du contenu sur la durée… De plus, l’émergence de nouveaux concurrents – notamment sur certaines chaînes thématiques – bouscule les groupes média. Le digital a ainsi permis à de nombreuses marques de devenir des médias. La capacité de réaction devient ainsi un challenge majeur. Le consommateur fait rapidement évoluer cet équilibre ancien. Equidia a donc elle-même évolué d’une chaîne de télé « classique » payante à une marque digitale multicanale très présente. Nous renouvelons sans cesse nos offres en France mais aussi de plus en plus à l’étranger. Une stratégie qui nous positionne en tant que leader de la production mondiale de contenus audiovisuels sur le cheval.

 

Un contexte synonyme de nouvelles opportunités métiers ?
Notre premier métier reste de fabriquer du contenu. Ce qui change c’est le nombre de possibilités beaucoup plus vastes que nous avons de le proposer. Nous devons l’adapter aux nouveaux vecteurs pour le diffuser. C’est donc surtout l’opportunité de nous montrer très innovant. Nous avons ainsi lancé l’opération « Un poulain va naître en direct » que l’on a diffusée sur Dailymotion en partenariat avec Twitter. L’occasion de toucher un public différent qui n’a pas accès à la chaîne payante. Cette révolution digitale casse les codes. Il faut comprendre comment parler aux clients. En ce sens, les jeunes diplômés natifs en digital représentent une véritable valeur ajoutée. Il faut certes penser « digital » mais les profils à cultures multiples sont très intéressants pour un groupe tel que PMU qui offre un très grand potentiel informatique mais aussi marketing et commercial, en France et à l’international. Le leader européen et n°2 mondial du secteur a ainsi entrepris de repenser son implantation au cœur de « lieux de vie » et le modèle des cafés. Un défi qui ouvre de nombreuses perspectives de recrutements.

 

« Equidia, c’est la chance de travailler
sur sa passion et le plaisir de travailler avec des passionnés. »

Comment un jeune Sciences Po peut-il alors répondre à ce challenge ?
La formation actuelle est beaucoup plus complète qu’à mon époque. La réforme du cursus a rendu les étudiants plus pointus et plus aptes à rentrer sur le marché du travail. Les jeunes diplômés sont très généralistes mais surtout très opérationnels. Toutefois, sachez rester modestes, humbles et patients. Ne changez pas de fonction ou d’entreprise trop tôt. L’école apprend justement à comprendre et à ne pas se précipiter. Sinon le risque d’échec est grand. C’est pourquoi il est important de chercher des conseils et de se former en permanence, au management notamment. Certaines choses ne s’apprennent pas sur les bancs de l’école donc ne lâchez rien et faites-vous accompagner par l’entreprise dans laquelle vous travaillez. J’ai appris beaucoup plus après mes études, ce qui m’a permis d’évoluer sans cesse.

 

Sciences Po TV
« À mon entrée à Sciences Po, je n’avais ni l’envie ni l’idée de travailler dans les médias. Mais un de mes professeurs, Michel Boyon, m’a parlé des transformations à venir dans le secteur dans les dix prochaines années. Il avait déjà perçu l’évolution vers le numérique et la multiplication des chaînes. J’ai alors changé d’orientation grâce à ce conseil très éclairé. Avec des amis, nous avions même lancé la chaîne TV Sciences Po. Les étudiants géraient tout de A à Z mais la direction devait valider en amont. Nous réalisions des chroniques sur les lieux à voir autour de l’école. C’est un très bon souvenir. »

 

VC

 

Contact : e.brion@equidia.fr