LA CRÉATION D’ENTREPRISE AU FÉMININ RECÈLE D’UN GRAND POTENTIEL DE CROISSANCE. LES FEMMES NE REPRÉSENTENT QUE 30 % DES ENTREPRENEURS FRANÇAIS. ATTEINDRE LES 40 % D’ICI À 2017, L’OBJECTIF QUE S’EST FIXÉ LE GOUVERNEMENT VIA UNE POLITIQUE D’ENCOURAGEMENT ET DE SOUTIEN, SE TRADUIRAIT PAR LA CRÉATION DE 82 000 NOUVELLES ENTREPRISES.
Dans son étude sur l’Entrepreneuriat au féminin de mars 2012, la CGPME rappelait son rôle pour le développement économique du pays et la pérennité de ses entreprises. La confédération soulignait que « dans le contexte de vieillissement démographique, 27 % des entreprises seront transmissibles au plan national, dans les 15 ans à venir, 250 000 pour la seule Ile-de-France. L’encouragement et le soutien de l’entrepreneuriat au féminin apparaissent essentiels. » Cet effort est d’autant plus crucial que si « les femmes constituent 47,5% de la population active (elles) occupent une place encore marginale dans notre économie : elles représentent 30 % des créateurs d’entreprises et 33.3% des dirigeants de TPE/PME. Le taux de féminisation ne progresse guère depuis dix ans. »
Osez entreprendre !
De nombreux établissements d’enseignement supérieur ont mis en place des parcours d’entrepreneuriat ou des dispositifs d’aide à la création comme des incubateurs. Certains ciblent directement les étudiantes comme à l’université de Haute Alsace qui a lancé en mars 2014 une opération de sensibilisation à l’entrepreneuriat féminin. Le maître mot de cette semaine était « Osez ! ». Les étudiantes ont écouté les témoignages de chefs d’entreprise, jeunes créatrices ou entrepreneurs confirmées, et découvert les dispositifs d’aide à la création. Ce type d’action semble justifié à la lecture de l’enquête emploi 2014 de la Conférence des grandes écoles : elle recense seulement 1 % de diplômées créatrices ou repreneurs d’entreprise.
Un plan national pour atteindre 40 % d’entrepreneurs femmes en 2017
Le plan national pour l’entrepreneuriat féminin du gouvernement lancé en août 2013 se déploie selon trois axes : sensibilisation et information, accompagnement des porteuses de projet et facilitation de l’accès des créatrices au financement. Les freins à l’entrepreneuriat féminin comme la peur de se lancer ou le manque de modèles national propose de faire évoluer les représentations en agissant par l’information et la sensibilisation des collégiennes, lycéennes et étudiantes. Les pouvoirs publics alimentent par ailleurs des dispositifs d’accompagnement à la création et de financement dédiés comme le fonds de garantie à l’initiative des femmes (FGIF) qui existe depuis 1989, http://www.franceactive. org/?id=82. Le nouveau plan national entend mieux le faire connaître.
RÉSEAUX ET SOUTIENS AUX FEMMES ENTREPRENEURS
L’Agence pour la Création d’entreprises (APCE) a lancé en février 2014 un site d’information et d’accompagnement dédié aux créatrices ou celles qui veulent se lancer http://www.ellesentreprennent. fr/. Un Observatoire de l’entrepreneuriat féminin http://www.observatoire-entrepreneuriatfeminin. org/ est adossé au site.
Il est piloté par la Fédération Pionnières http://www.federationpionnieres.org/, qui anime depuis 2008 un réseau d’incubateurs et pépinières national dédiés aux femmes sous la marque Pionnières. Le CREF (Centre de ressources pour l’entrepreneuriat au féminin) créé en 2001 compte 6 délégations régionales, aide les porteuses de projet. http://cref-france. com/presentation.php. Les femmes entrepreneurs s’organisent et forment des réseaux pour se soutenir, échanger et montrer que c’est possible comme l’association des Femmes Chefs d’Entreprise créée en 1945 http://www. fcefrance.com/, le réseau des Femmes Business Angels www.femmesbusinessangels. org, ou le club l’Entreprise au Féminin http://lentrepriseaufeminin.com/. Action’elles est un réseau féminin d’aide à la création d’entreprise http://www.actionelles. org/.
A. D-F