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En start-up ou en grand groupe, comment bien choisir son stage dans le numérique ?

Créateur de 450 000 emplois entre 2012 et 2015, le numérique a le vent en poupe! Certains, à l’instar de Xavier Niel, regrettent un déséquilibre entre la demande des entreprises et l’offre disponible. S’il existe un chouchou des entreprises, c’est bien le candidat qualifié et opérationnel. Le stage est donc un passeport essentiel sur la voie de l’emploi. On le dira bénéfique s’il apporte une plus-value au candidat et donne de la cohérence à son parcours. Mais alors, comment bien choisir le tien ? Conseils pour éviter les faux pas.

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TROUVER LE POSTE QUI TE CORRESPOND
• A bas le stéréotype du geek ! Dans le secteur, on recrute large : ne demande que des stages répondant à tes aptitudes. Certaines professions exigeront de très solides compétences informatiques (architecte réseau, développeur…), d’autres une formation en communication, marketing ou management est de moins en moins dissociable de bonnes qualités relationnelles. Prudence requise également face aux professions “ hybrides “ demandant une véritable association de compétences : le web designer, par exemple, combine imagination et souplesse dans le maniement des logiciels informatiques.
• Etudiant en BTS IRIS ou SIO à la recherche d’une alternance ? Certains métiers qui te sont accessibles sont plus porteurs que d’autres : les développeurs, par exemple, représentent déjà 300 000 emplois jeunes en Europe.

 

CONNAITRE LES ENJEUX DE TON STAGE
• Si ta formation est en cours, ne néglige pas le stage de découverte : c’est une première expérience valorisée sur le CV. Les employeurs regrettent des profils trop peu complets sur le marché du travail du numérique*. Les mots d’ordre sont donc ouverture et saisie des opportunités ! Si l’expérience n’apporte finalement pas de réelle plus-value, aucune obligation de la mentionner sur ton C.V.
• Recherche d’alternance ou stage de fin d’études ? Te voila face à de nouveaux enjeux. Ici, on parle de spécialisation et de tremplin vers un CDD ou CDI. Renseigne-toi sur les besoins et les opportunités de l’entreprise en termes d’embauche. Dans ce cas de figure, l’arbitrage entre start-up ou grand groupe orientera ta décision.

 

CHOISIR LE RECRUTEUR QUI COLLE LE MIEUX A TON PROFIL
• La France n’a pas le potentiel innovant de la Silicon Valley : si la visée de ton stage est le prolongement du contrat, parier surune start-up est à double tranchant. Là où certaines ne se développeront pas, d’autres afficheront rapidement des croissances à trois voire quatre chiffres. Apparaîtront parfois des références incontournables : les noms de Meetic, Vente Privée ou Free t’évoquent-ils quelque chose ? Côté grand groupe, les entreprises à forte intensité web (Pure player ou non) connaissent une croissance deux fois plus fortes que les autres. Les opportunités d’embauche sont donc fréquentes.
Ainsi, sache que 20 % des 45 000 postes ouverts tous les ans par les grandes SSII françaises s’adressent à des Bac +2.
• Start-up et grands groupes sont deux réalités différentes. Amour du défi et de l’innovation? Recherche d’une marque sur le CV ? Le grand groupe offre un tampon à ton parcours. Afin d’éviter le piège de la mise au placard, établis lisiblement tes missions avec ton tuteur. Une start-up qui embauche aura nécessairement de vrais besoins, mais aussi de grandes attentes. Puisque ce sont tes premiers pas professionnels, ces dernières devront te sembler raisonnables. As-tu songé à l’international ? Londres, Berlin … Dans le seul cadre européen, l’aventure se tente aussi au-delà des frontières ! Si le déracinement te fait peur, pense aux structures françaises ouvertes sur l’étranger. A ce titre, ne néglige jamais l’apprentissage de l’anglais et, c’est encore mieux, d’une troisième langue vivante.

 

Enfin, n’oublie pas que le stage n’est qu’un premier pas dans la vie professionnelle : pas de fatalisme si tu réalises que la voie choisie est en décalage avec tes aspirations. Le changement reste possible !

 

* Observation de Christian Colmant, délégué général de l’association Pasc@line. Plus d’informations sur http://www.assopascaline.fr/pascaline

 

Manon Dubois