François-Xavier Quarez (INSEAD 2004) est un leader passionné par ses produits et par le contact avec le client. L’actuel General Manager France de Vandemoortele se confie sur les défis et les nombreuses opportunités du secteur alimentaire.
Son diplôme en poche, François Xavier Quarez s’est très vite passionné pour l’univers des produits de la grande consommation. Après une expérience chez Procter & Gamble, il a été fasciné par la richesse et la complexité des problématiques liées aux clients. « J’ai eu un vrai déclic pour ce secteur et pour les aspects marketing et attentes du consommateur. J’aime essayer de comprendre qui il est, ce qu’il attend, ce dont il a besoin, comment communiquer pour qu’il choisisse mon produit plutôt que celui de mon concurrent. »
Au fil des années, sa passion n’a fait que grandir. Aujourd’hui, il trouve son épanouissement dans un poste qui lui permet de couvrir toute la chaîne de production et de fournir au client final, le meilleur produit possible. « La grande richesse de mon métier de General Manager, c’est la possibilité d’agir sur l’ensemble des éléments de la chaîne, de l’analyse du marché et des tendances, à la recherche de produits alternatifs et différenciants. J’interviens également sur le développement, la production et la mise sur le marché, pour combler le mieux possible les attentes du client mais aussi de nos actionnaires. »
L’industrie alimentaire face aux défis contemporains
Depuis plusieurs années, le secteur alimentaire a gagné en exigence et les clients n’ont plus les mêmes attentes. Ce nouveau défi a été pleinement embrassé par François-Xavier Quarez. « Désormais, le client souhaite savoir comment le produit a été préparé, quels sont les ingrédients utilisés et leur origine. Nous avons dû intégrer cette exigence de transparence du champ à l’assiette. J’affectionne particulièrement ce que j’appelle les « Safaris food », ces moments où je rencontre les clients, pour voir comme ils perçoivent nos produits, ce qu’ils ont à nous dire. »
Au cœur de ces nouvelles problématiques, François-Xavier Quarez se voit comme un chef d’orchestre qui place l’homme au cœur du système. « La dimension humaine prévaut. J’aime beaucoup aller dans mes usines pour rencontrer nos équipes et voir nos produits. Pour réussir, un bon dirigeant doit savoir quel est le vécu de ses collaborateurs à chaque étape de la chaîne. Il doit avoir la passion des produits et des services qu’il développe et met sur le marché. »
Les trois règles d’un bon leader
Pour François-Xavier Quarez, la réussite provient de trois règles managériales qu’il s’impose depuis toujours :
« – Se concentrer sur l’équipe. La performance d’une organisation se mesure à la qualité de sa direction et surtout de son middle management – il faut s’assurer d’avoir les bons collaborateurs aux bons postes – et les accompagner en les développant.
Proposer une stratégie simple pour se concentrer sur ce qu’on sait faire de mieux. Les feuilles de route sont souvent trop riches, il faut se recentrer sur les éléments différenciants
Enfin, établir une liste de tâches qu’on ne fera plus… se concentrer sur les priorités qui comptent. »
L’innovation au service de l’alimentation
En matière d’innovation, le secteur alimentaire n’est pas en reste, tant sur les produits que sur les process. Récemment, Vandemoortele a réinventé le croissant en proposant une nouvelle recette, misant sur des ingrédients plus nobles. En termes de process, l’entreprise mise sur les gestes qui font la différence, comme le pliage du feuilletage, réalisant ainsi jusqu’à 96 pliages pour un rendu en bouche plus aéré. « L’innovation est notre cœur de métier afin de proposer la meilleure expérience possible. Aujourd’hui, avec notre gamme de viennoiseries « Les Reflets de Gelfin’Or », nous sommes capables de proposer une constance et une qualité de produits pour lesquelles les boulangers nous plébiscitent. »
Développement durable et quête de sens au travail : piliers de Vandemoortele
Récemment, le groupe a souhaité se réorienter pour se focaliser sur les consommateurs, les produits, les goûts et les ingrédients. « Actuellement, l’entreprise s’appuie sur le moto « Food is local ». Nous prenons en compte le fait que les consommateurs français n’ont pas les mêmes attentes que des clients anglais ou allemands. Nous avons adopté une orientation pays et marché pour être au plus près des consommateurs et de leurs envies. De « command and control », nous sommes passés à « trust and support ». Cette confiance est également accordée à tous au sein de l’entreprise. Il est important de créer un cadre qui permettra à tous les collaborateurs d’exprimer le meilleur d’eux-mêmes. Ma plus grande fierté, c’est quand je vois les gens grandir et me dépasser. »
Au-delà de ce virage glocal [pour globalisé et local, NDLR], l’entreprise fait du développement durable son combat numéro 1, en commençant par le sourcing de ses ingrédients. « Nous réalisons des audits chez nos fournisseurs pour nous assurer que leurs produits soient cultivés selon une charte éthique très stricte et nous privilégions les producteurs locaux. » En outre, Vandemoortele valorise les actions des collaborateurs en faveur du développement durable. « Nous essayons d’avoir l’empreinte carbone la plus faible possible, en minimisant les distances entre nos fournisseurs et nos centres de productions, mais aussi avec la présence de stations de traitement des eaux usées dans chacune de nos usines. Tous nos employés ont des objectifs précis quant à la minimisation des déchets et au recyclage des produits.
La quête de sens au travail est aussi une des préoccupations du groupe. « Le sens au travail passe par la clarté et la cohérence du message transmis à chacun. La stratégie doit être expliquée et accompagnée. Quand un opérateur de ligne arrive le matin, il sait pourquoi il fait ce geste plutôt qu’un autre. »
Des opportunités en or pour les jeunes dip’
Vandemoortele propose actuellement de nombreux postes pour des profils variés. Chacun peut trouver sa place au sein du groupe, de l’ingénieur au diplômé de business school. « Nous recherchons des jeunes dotés d’une honnêteté intellectuelle profonde et réelle, ouverts d’esprit et capables de faire preuve d’écoute, de compréhension et d’autocritique. Un point important est la motivation. Quel que soit le domaine, il est important pour un étudiant de montrer qu’il a l’énergie et la passion pour des sujets qui le font vibrer. ». De plus, Vandemoortele vient de mettre en place sa filière PEP’s pour accueillir et développer les jeunes diplômés sous forme de parrainage par des cadres clefs de l’entreprise.
L’INSEAD, une école cinq étoiles : L’INSEAD m’a permis de capitaliser sur mes acquis professionnels et de transformer mes expériences en savoir-faire. La formation que j’ai suivie en marketing était d’une qualité remarquable grâce à ses participants aux profils variés et à ses enseignants. Elle m’a permis d’accélérer mon développement professionnel à l’international. Si l’INSEAD est une institution prestigieuse et capable de rivaliser avec les meilleures universités américaines, ce n’est pas un hasard. »
Chiffres clés : 1,4 Mds € de CA dont 550 M € France / 5 500 employés dont 2 000 en France / 33 sites de production en Europe dont 15 sites en France / Présent dans 33 pays
Contact Ressources Humaines : Melissa.Schrotmann@vandemoortele.com