Dans un monde qui change, où les frontières tendent à disparaître, les étudiants aspirent à embarquer au plus tôt vers les destinations de leurs rêves. La donne est « simple » : maîtriser rapidement les contextes multiculturels pour se voir confier des responsabilités managériales plus importantes. Contrairement aux autres écoles, la stratégie internationale de l’EDHEC consiste à multiplier les partenariats d’excellence plutôt que d’ouvrir des campus à travers le monde. Directeur international, Richard Perrin décrypte les enjeux d’un marché global auxquels répondent précisément les programmes internationaux de l’EDHEC.
On ne cesse de parler international pour les étudiants ou jeunes diplômés. Effet de mode ou réalité incontournable ?
On a dépassé l’effet de mode depuis longtemps ! Plus d’un tiers de nos étudiants ne sont pas français (60 % dans certains Masters), près de la moitié du corps professoral est international, les années M1 et M2 du programme sont entièrement enseignées en anglais et 35 % de nos jeunes diplômés trouvent leur premier emploi en dehors de l’hexagone. Les étudiants souhaitent connaître le monde, se confronter à l’altérité et intégrer le marché du travail en France ou ailleurs de préférence dans un environnement multiculturel. Clairement, c’est un bon calcul ! Encore faut-il que le parcours académique réponde aux exigences des entreprises françaises ou étrangères qui recherchent des profils internationaux. A l’EDHEC, plutôt que de créer des campus « off shore » en Chine ou en Inde pour envoyer des cohortes d’étudiants, qui souvent resteront entre eux, nous privilégions le placement de nos étudiants dans des universités étrangères de renommée mondiale. Ils vont être exposé à d’autres méthodes pédagogiques, développer un réseau et connaître de vraies expériences in vivo. C’est plus complexe à développer mais c’est une stratégie à forte valeur ajoutée pour nos étudiants et très en phase avec les besoins des entreprises. Par exemple, nous proposons 20 doubles diplômes qui offrent aux étudiants une incontestable reconnaissance locale et internationale. Ce format est très attractif puisque les étudiants passent une année à l’étranger tout en se spécialisant dans la discipline de leur choix sans un allongement de la durée des études (MIT Sloan School of Management, Cambridge University, QUT, London School of Economics, HEC Montréal, University of Victoria …). Chaque année, une centaine d’étudiants de dernière année font ce choix. Au-delà des 350 places disponibles en échanges, nous envoyons également par exemple une dizaine d’étudiants à l’université de Stanford à Palo Alto pour qu’ils puissent s’ouvrir dès la première année à des thématiques nouvelles.
Pourtant, vous disposez de 2 campus à l’étranger. Comment s’intègrent-ils dans votre schéma de formation ?
Grâce au rayonnement mondial de l’EDHEC Risk-Institute, nous sommes en effet présents physiquement au travers de campus executive à Singapour et Londres. Sur ces campus, et au delà des nombreuses activités liées à la recherche dans les disciplines de la finance ou à la formation continue, nous proposons un MSc in Risk & Finance en format part-time et une concentration sur chaque campus dans notre MSc in Global Business.
Pouvez-vous décrire en quelques mots la vie sur ces campus ?
Pendant une année, les étudiants du MSc Risk & Finance alternent expériences professionnelles et enseignements délivrés par nos professeurs-chercheurs. Nous avons choisi Singapour et Londres pour être en prise directe avec les grandes institutions financières, ce qui permet d’optimiser notre proximité et bien sûr d’enrichir les expériences des étudiants. C’est un parcours très professionnalisant et qui se déroule sur un rythme soutenu, les étudiants adorent ! De leur côté, nos étudiants du MSc in Global Business sont amenés à choisir une spécialisation : « Finance » sur notre campus de Londres, « Business Development » à Singapour ou « Information Technology for a Networked Economy » délivrée à Boston University. D’autres projets sont actuellement à l’étude pour développer encore l’activité d’enseignement des ces campus.
Faut-il définir un projet professionnel pour réussir son « départ » ?
Dans tous les cas, définir un projet professionnel est indispensable. De plus, il est impératif de se doter d’une expérience internationale même pour travailler à Paris ou Bordeaux… L’idée est de ne pas tomber dans ce que j’appelle le tourisme académique mais bien de se modeler un profil et des compétences qui s’alignent sur les besoins des entreprises. Pour obtenir le diplôme tous nos étudiants doivent valider au moins 6 mois à l’étranger en stage ou en échange. L’expérience internationale est une dimension centrale du projet pédagogique de l’école et les étudiants ont intégré cela même si nous devons les accompagner dans la construction de leurs projets.
Comment accompagnez-vous les étudiants ?
Pour l’international, les équipes du « Study Abroad Office » font un travail remarquable au service des aspirations chaque étudiant. Aussi, à travers notre programme unique en Europe le Talent Identification & Career Development (TICD), nos étudiants sont suivis tout au long de leur scolarité par des coachs, des professeurs et des diplômés de l’école pour donner de la cohérence et de la maturité à leurs projets. Ce qui compte, en fait, c’est d’adapter rapidement son parcours dans l’école à ses aspirations et ses objectifs professionnels. L’EDHEC est une école de premier choix pour cela.
Par Richard Perrin,
directeur international de l’EDHEC BUSINESS SCHOOL