Les grands métiers des ingénieurs
Développer l’activité de services IT du groupe Econocom dans une logique de « factory services », en mode industriel, tel est le nouveau challenge de Dominique Lapère. « Executive Services Director » dans le groupe d’Econocom depuis 2010, cet HEI 86 a débuté son parcours en R&D dans l’industrie avant de rejoindre le monde IT. Il s’explique sur son métier, un métier de projets et d’engagements de résultat.
Se développer dans les services
Avec 3 800 personnes, un chiffre d’affaires de 1.6 Md€, Econocom est le 1er groupe européen indépendant de gestion des infrastructures informatiques et télécoms et spécialiste de la mobilité. Econocom déploie ses activités dans 4 grands métiers, la location d’actifs informatiques, les services IT, la distribution de matériels informatiques et les services associés à la mobilité. Sur la partie services IT, qui représente aujourd’hui 2 300 personnes pour un CA de 250 M€, la société est présente principalement dans 5 pays, la France, la Belgique, l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne et a de fortesambitions de développement sur les années à venir.
Econocom fédère ses collaborateurs autour de valeurs fortes, notamment “aimer entreprendre” et “fiers d’être responsables”. Pour relever les challenges technologiques à venir, le groupe recherche de nouvelles compétences et de nouvelles expertises et recrute de plus en plus de profils internationaux, essentiellement des ingénieurs, dans des domaines aussi divers que la virtualisation, le cloud computing, la sécurité et les applications. Comme le pense Dominique Lapère, « l’informatique est consommée de plus en plus comme une forme d’énergie au travers notamment du Cloud Computing » et cela fait émerger des métiers nouveaux comme par exemple l’orchestration de services.
Quel type de parcours avez-vous effectué ?
J’ai débuté ma carrière dans l’industrie, en tant qu’ingénieur R&D chez Lee Cooper International dans la continuité de mon stage de fin d’études. Quelques années plus tard, j’ai rejoint la SSII GTI comme directeur de projets; cette société allait devenir le groupe Ares (500 M€ de CA) pour lequel j’ai créé Ares Global Services, entité de 1 500 personnes dédiée au services IT, dont j’ai assuré la direction générale de 2000 à 2007. J’ai ensuite souhaité évoluer dans un environnement plus international et j’ai eu l’opportunité de rejoindre ECS (Europe Computer System) comme directeur des services Europe, avec comme objectif de développer fortement l’activité de services de cette société alors très orientée Maintenance et Location.
Quelles sont les grandes lignes de votre fonction ?
A la suite du rachat d’ECS par Econocom fin 2010, les cartes ont été redistribuées ; j’ai gardé la responsabilité partielle de la partie services groupe, j’interviens notamment sur les aspects de « Shared Services Centers », les services partagés au niveau du groupe pour l’Europe. Avec la maturité grandissante des services IT, le challenge est de délivrer ce type de services selon une logique d’usines (« factory services »), en mode industriel, un peu comme dans le monde de l’automobile, à partir du pays – d’Europe ou d’ailleurs – qui pourra délivrer le service le plus pertinent en termes de coûts, de qualité et de compétences. Ceci nécessite un pilotage très fin des indicateurs de performances. Je participe également très activement à un groupe de travail international restreint créé suite à la fusion – projet « KOI » (la carpe japonaise qui se transforme en dragon) –, et qui travaille sur la définition et la mise en oeuvre de la nouvelle stratégie de services IT. Nous avons l’ambition de doubler notre CA Services pour atteindre plus de 500 M€ à fin 2016, essentiellement par croissance externe. Enfin, je pilote directement le développement des Services en Allemagne, second marché informatique en Europe et dans lequel nos perspectives de croissance sont très importantes.
Les challenges que vous devez relever ?
Avec l’évolution rapide du monde de l’IT, je suis confronté en permanence à de nouveaux challenges technologiques et organisationnels, je dois donc aider mes équipes à sortir leurs « zones de confort », créer et développer des compétences nouvelles, lancer de nouveaux projets, provoquer et conduire des changements. Ma formation de base mettait un accent important sur la technique, c’était une époque où un ingénieur avait avant tout une connotation technique. HEI m’a mis le pied à l’étrier. De très bonnes bases sur des aspects techniques complétées ensuite par un apprentissage, sur le terrain, des fondamentaux et des pratiques du management me permettent aujourd’hui d’être en phase avec ce que les entreprises attendent en matière de management.
A.M
Contact
dominique.lapere@econocom.com