Hubert Reynier (IEP 83, ENA 88, IGF 88) est Directeur des Risques et Contrôles Permanents de Crédit Agricole SA.
Hubert Reynier (IEP 83, ENA 88, IGF 88) est Directeur des Risques et Contrôles Permanents de Crédit Agricole SA.

De l’IGF aux marchés : un parcours entre intérêt général et rationalité économique

Leader de la banque universelle de proximité en France, banque et de l’assurance profite d’ailleurs de sa position pour s’illustrer comme un exemple de gestion des risques raisonnée et proactive. Hubert Reynier (IEP 83, ENA 88, IGF 88), Directeur des Risques et des Contrôles Permanents, nous en dit plus.

Hubert Reynier (IEP 83, ENA 88, IGF 88) est Directeur des Risques et Contrôles Permanents de Crédit Agricole SA.
Hubert Reynier (IEP 83, ENA 88, IGF 88) est Directeur des Risques et Contrôles Permanents de Crédit Agricole SA.

Parlez-nous de la culture du risque au Crédit Agricole.
Depuis 15 ans, le groupe connait un fort développement à la fois en France, où il est le premier partenaire financier de l’économie, mais aussi à l’international, où il se distingue par son vaste réseau dans plus de 50 pays. Cette évolution va évidemment de pair avec un contrôle accru des risques, assurant la bonne maîtrise de tous les dispositifs en banque et en assurance. Guidée par un organe central très diversifié en termes de pôles et de compétences, la culture du risque du Groupe trouve ses racines principales dans son organisation décentralisée, proche des territoires, et sa structure très présente de gouvernance, issue de ses fondements coopératifs et mutualistes.

 

Quel est le rôle de votre Direction ?
La direction des risques a tout d’abord pour missions d’identifier, contrôler et reporter l’ensemble des risques du Groupe. Elle est l’interface de référence avec les autorités de régulation. Mais elle s’illustre aussi pour son rôle proactif dans l’anticipation et la modélisation des risques. Garde-fou, elle aide les métiers à trouver les bons axes de développement. Ces activités font appel à deux profils de collaborateurs : un profil expérimenté, caractérisé par une grande connaissance des business et des métiers contrôlés, et un profil plus technicien, apte à bâtir des modèles statistiques très poussés pour évaluer nos profils de risques en interne.

 

Quelles qualités la gestion du risque requiert-elle ?
Vigilance, empathie, compétence et capacité à s’imposer. La gestion des risques est en effet un mix d’écoute, de compréhension et de prise de décisions. Il faut savoir analyser des problématiques extrêmement diversifiées et dire stop quand cela est nécessaire. Sans ces qualités, on ne peut être légitime face aux métiers que l’on contrôle.

 

 

« Un parcours mêlant public et privé est
pour moi un des meilleurs ascenseurs professionnels pour un jeune qui se dirige vers la gestion desrisques. »

Que retenez-vous de votre parcours entre secteur public et secteur privé ?
Commencer par le service public a été une très bonne école. L’IGF offre en effet l’occasion d’être confronté à un métier d’audit extrêmement diversifié où l’on acquiert une discipline de contrôle commune à tous les métiers et à tous les contextes. L’IGF apprend également à poser les problèmes en partant des faits, à les diagnostiquer dans l’objectivité et à rechercher des solutions toujours positives. Cette expérience publique m’a apporté la maîtrise des règlementations, particulièrement utile dans les secteurs de la banque et de l’assurance, et m’a aussi donné une réelle conception de l’intérêt supérieur. De mon passage au privé, je retiens surtout cette rationalité liée à l’exigence du compte de résultat ainsi qu’une logique de gestion du temps, deux conditions clé de la survie économique. A ce titre, un parcours mêlant public et privé est pour moi un des meilleurs ascenseurs professionnels pour un jeune qui se dirige vers la gestion des risques.

 

Un message aux jeunes diplômés ?
Le risque est un métier d’expérience mais qui a aussi besoin du sang neuf de jeunes talents dotés d’une grande expertise technique. Il nécessite de gérer la diversité avec un esprit ouvert, fait d’écoute et de compréhension. Cette ouverture, vous devez la cultiver dès votre formation en acquérant un bagage intellectuel le plus large possible. Durant vos études, ne vous limitez pas à la finance mais offrez-vous de grandes perspectives. Car pour exceller dans votre métier, il est indispensable de comprendre pourquoi vous le faites et dans quel cadre.

 

CW.

 


Contact
recrutement.igf@igf.finances.gouv.fr