Faut-il changer de prépa entre la 2e et la 3e année ?
« Entre la 2e et la 3e année, je suis passé dans une prépa beaucoup plus encadrée, qui me convenait beaucoup mieux. Je pense que c’est plus enrichissant de changer : on voit d’autres profs, qui abordent le programme différemment. Pour le moral, je pense que cela vaut mieux : ça aurait été horrible pour moi de refaire une 3e année au même endroit… Finalement, la déprime, c’est plutôt entre la deuxième et la troisième année. Une fois que la rentrée arrive, on est à nouveau dans le bain. Au contraire, on a tendance à être plus focalisé, car on sait que c’est notre dernière chance, et on ne veut pas la gâcher »
Robin, ancien cube en prépa HEC
Risque-t-on de s’ennuyer en cube ?
« J’ai un peu redécouvert la prépa en 3e année : avant, je travaillais toujours sur autre chose pendant les cours : en cube, j’ai commencé à me mettre toujours au premier rang. J’ai énormément approfondi le programme, notamment en complétant mes cours d’Histoire par des lectures complémentaires. A l’issue de la cube, j’avais le sentiment d’avoir beaucoup progressé, personnellement et intellectuellement. »
Jerôme, ancien cube en prépa HEC
Les bonnes questions à se poser :
– A-t-on donné le meilleur de soi-même en 2e année ?
– La prépa a-t-elle été vraiment éprouvante ?
– Est-il nécessaire de cuber pour atteindre ses objectifs ?
Il n’y a pas de bons ou de mauvais choix : c’est juste à nous de faire en sorte que nos choix soient les bons
« J’ai fait ma prépa au lycée du Parc, et je visais les premières écoles du classement, car mes professeurs ne juraient que par elles. Quand les résultats des concours sont tombés, ce que j’avais obtenu ne correspondait pas à mes attentes, et j’ai vraiment pensé à cuber. Et puis, il y a eu l’été : on fait d’autres choses, on se rappelle qu’il n’y a pas que la prépa dans la vie… On relativise, aussi : le classement est avant tout quelque chose créé pour les élèves de prépa, pour aiguiser la compétition. Une fois intégré, la différence entre les écoles n’est pas aussi criante que sur le « papier ». J’avais fait ma deuxième année à fond, et mes résultats aux concours étaient plutôt incohérents par rapport aux résultats que j’avais obtenus tout au long de l’année. Je ne me voyais vraiment pas retourner en prépa pour rejouer à la même loterie, j’étais désabusé. Aujourd’hui je suis à SKEMA BS, et je profite vraiment de tout ce que mon école peut m’apporter : comme j’ai obtenu un bon classement au sein de ma promo, j’ai pu choisir un très bon échange en Amérique du Nord… L’ambiance sur le campus est vraiment exceptionnelle, je suis président du BDS et j’ai obtenu un très bon stage. Je pense en fait que je n’étais pas fait pour la prépa, certains ont ça dans le sang, mais ce n’était sûrement pas mon cas. Peu importe l’école, il faut savoir saisir les opportunités et progresser, que ce soit en cours, associativement ou en stage. En réalité, il n’y a pas de bons ou de mauvais choix : c’est juste à nous de faire en sorte que nos choix soient les bons. A SKEMA BS, j’ai passé une superbe année, je connais une telle qualité de vie que oui, cela vaut bien quelques euros de moins sur une fiche de paye à ma sortie de l’école !… »
Etienne, 21 ans
« Il faut avoir fait le deuil de l’échec de l’année d’avant et ne pas se reposer sur ses acquis, sinon la 3e année se passe mal »
Myriam Butavan, professeur de Mathématiques au Lycée du Parc
Alizée Gau