Il n’y a pas que pour les entrepreneurs que Londres déroule le tapis rouge. Chaque année, la capitale anglaise, principale place financière d’Europe, attire des promotions entières de jeunes diplômés français en finance, où ils sont très appréciés.
Moyen de se forger une première expérience aussi bien que de se confronter à l’international, un stage à la City est une ligne décisive sur un CV. Mais pour trouver un stage à la City, l’étudiant, doit s’y préparer. Pour ce faire, il faut comprendre les codes qui régissent la place financière britannique.
Pourquoi à la City ?
Avec son focus sur les produits dérivés, l’asset management, sur la dette obligataire et sur le private equity, la place financière de Paris offre une belle diversité de métiers, d’entreprises et de perspectives de carrière. Les étudiant(e)s qui préfèrent la Oyster Card au Pass Navigo sont confrontés à Londres à une palette encore plus étendue d’activités. Tous les métiers de la finance sont présents, du private banking au trading d’actions, en passant par les fusions acquisitions, la gestion alternative, les matières premières. Une telle diversité génère donc un nombre élevé d’opportunités professionnelles. Une expérience sur la place financière londonienne constitue une carte de visite synonyme d’expertise, de capacité d’adaptation au monde anglosaxon et de maitrise de la langue anglaise : autant d’atouts qui serviront par la suite, quand l’étudiant sera de retour sur le continent.
Etre préparé
Même si la standardisation au niveau européen des diplômes, par le biais du LMD (Licence-Master-Doctorat) a facilité la lisibilité, les recruteurs anglais connaissent relativement mal les formations et diplômes français. Certes, les français sont précédés d’une réputation de bons matheux, ce qui est utile dans la finance, mais à Londres peut-être plus qu’ailleurs, ce n’est pas au diplôme que l’étudiant est jugé. Il n’est pas attendu non plus. Londres attire des candidats du monde entier. Il faut donc que le chercheur de stage vende son diplôme, et plus encore, les savoir-faire qu’il a acquis lors de sa formation. A l’EMLV, l’accent est justement mis sur une formation professionnalisante aux métiers de la gestion, du commerce et du management, une expérience en entreprise chaque année, un parcours dessiné en fonction des compétences et du projet professionnel de chaque étudiant, la transversalité avec l’ESILV et l’IIM ou encore une année d’études à l’international.
Les méthodes pour trouver son stage
En tout premier lieu, et c’est une évidence, avoir un minimum de bases en anglais est préférable. Un stage n’est pas un séjour linguistique. A ce titre, les séjours Erasmus, comme ceux pratiqués par l’EMLV en 3e année, constituent un atout. Ensuite, il faut mener ses recherches avec sérieux. Il faut savoir qu’en ce qui concerne les plus grandes banques, celles qui proposent des graduate programs par exemple, il existe des deadlines strictes pour candidater. Outre ces deadlines, la recherche peut être longue. Elle peut aussi supposer de se rendre sur place. Les entretiens par téléphone et par Skype ne suffisent pas toujours ! En tout état de cause, envoyer quelques mails ne sera pas suffisant pour décrocher ce fameux stage. Il ne faut pas hésiter à organiser une véritable prospection… A ce titre, l’EMLV, qui dispose à la fois d’une salle Bloomberg et d’un réseau de professionnels, pour certains actifs dans des association telles que le Centre des Professions Financières, cherche à doter ses étudiants à la fois des moyens de connaître les métiers de la finance, et de la possibilité de des banques à Londres ! Il y a aussi des compagnies d’assurance, des sociétés de gestion, des hedge funds, des brokers, des auditeurs, des médias financiers, soit autant d’opportunités, notamment pour les candidatures spontanées. En ce qui concerne le CV, il devra au minimum être traduit en anglais, si ce n’est adapté, physiquement parlant, à la façon dont les anglais le présentent.
La vie à Londres
Grâce à l’Eurostar qui connecte les deux capitales, et met la Défense à moins de trois heures de la City et Canary Wharf, les jeunes parisiens ont de quoi se rendre facilement à Londres, la 6e ville française (200 000 français y vivent et y travaillent). Mais travailler à Londres, même en tant que stagiaire, c’est une expérience différente de celle des voyageurs qui découvrent la capitale du Royaume-Uni. Les stagiaires, qui séjournent à Londres, doivent bien comprendre la culture britannique. Le mode de communication, moins direct qu’en France peut dérouter. Le second écueil réside dans le coût de la vie. Tous les stages ne sont pas rémunérés. D’autres sont extrêmement bien payés. Tout dépend de la structure, de la mission et de ce qui a été négocié. Enfin, le droit du travail est très flexible. En Angleterre, les stagiaires sont licenciables ad nutum s’ils ne font pas l’affaire. C’est donc en permanence qu’ils doivent faire leur preuve ! Mais une fois intégrées ces contraintes, les étudiants pourront trouver ce qu’ils sont venus chercher : une expérience valorisable, dans une atmosphère internationale. En conclusion, pour trouver un stage à la City de Londres, il conviendra de commencer à mettre en oeuvre, dans le processus de recherche, une partie des qualités qui seront utiles plus tard : professionnalisme, expertise, ténacité et agilité. Autant de valeurs que les professeurs de la filière finance de l’EMLV ont à coeur de transmettre à leurs étudiants !
Par Amel Sahli, Responsable
de la Majeure Corporate Finance et professeur, EMLV (Ecole de Management Léonard de Vinci)
A la question comment trouver un stage à Londres et à la City, la réponse n’est pas aussi simple qu’il y paraît. En effet, la première étape consiste à appréhender ce que veut dire le mot stage. Pour un étudiant français, il s’agit de trouver une entreprise qui accepte de retenir sa candidature, dans la mesure où son profil correspond au recrutement du moment de l’entreprise et qu’il puisse présenter une convention de stage. Ce qui signifie que le quidam est encore étudiant pour les 6 mois qui suivent. L’espoir de l’étudiant est qu’il puisse potentiellement être embauché à l’issue de ce stage. Le chemin semble balisé, mais pas autant que dans les processus de recrutement des stagiaires à Londres. Dans la mesure où ce processus de recrutement est nettement plus complexe.
L’esprit qui entoure ce type de recherche n’est pas le même, en effet, être retenu à Londres pour un stage de type « summer intership », sas obligatoire d’une dizaine de semaines avant un recrutement, nécessite une véritable professionnalisation de sa recherche dans la mesure où les candidats sont sélectionnés pour une réelle opportunité de recrutement à l’issue de ce stage. Il s’agit de passer une série d’entretiens à condition que le dossier déposé en ligne par le futur stagiaire soit retenu. Pour cela, les critères de recrutement sont directement définis par l’entreprise sur son site et il s’agit de candidater en renseignant le document de recrutement le plus précisément possible.
La spécialisation dans la matière est nécessaire, le diplôme adéquat à la recherche est incontournable, une ouverture d’esprit est nécessaire, un niveau en langue qui ne laisse aucun doute est attendu, une capacité à l’internationalisation et la détention de labels sont des passages obligés. Dans la mesure, où les critères de sélection sont particulièrement stricts, il est nécessaire de passer par un préalable et d’avoir une vision à long rechercher un stage à Londres. Il faut se déterminer en amont bien avant. Un an avant est un impératif, pour se préparer. L’étape cruciale, consiste à appréhender les questionnaires que vous devrez remplir et à s’assurer par des prises de contact des modalités de candidature qui vous serons proposées, il s’agit aussi d’être présent dans les salons dédiés au recrutement, afin de se retrouver en adéquation avec le marché du recrutement londonien. Il ne faut pas sous-estimer le temps nécessaire pour remplir les dossiers en ligne, il s’agit préalablement de sélectionner les banques visées, si vous rêvez d’une carrière dans les métiers de la finance, pour cela, il faut avoir en tête qu’un dossier nécessite trois à quatre heures de travail. Vous devrez, dans un premier temps, saisir votre dossier en ligne, puis votre c.v. sera ausculté par des professionnels en charge de ce type de recrutement, de plus, vous serez amené à répondre à des tests et évidemment vous subirez des entretiens, enfin vos références seront vérifiées. Concrètement, les banques d’affaires londoniennes, organisent des journées de recrutement au cours desquels vous serez soumis à des tests, des entretiens de groupe, des entretiens individuels, des déjeuners tests. Il s’agit en réalité d’une phase d’un recrutement et non pas d’un stage, phase qui débouche sur une période intense de travail, si vous avez été retenu.
Mais, il y a mieux encore, le must des stages, le « graduate program », pour cela il faut performer et être classé parmi le premier tiers de sa promotion, et en fonction des stages parmi les 10 % des meilleurs de sa formation. Ces stages ouvrent les portes des métiers les plus recherchés, s’ouvrent aux candidats les plus recherchés, l’entreprise investira sur vous et vous serez suivi par un coach et bénéficierez du « mentoring » d’un cadre dirigeant. Si vous réussissez les tests de haut niveau liés à ce type de recrutement, vous aurez la quasi-certitude d’obtenir un poste au sein de l’institution qui vous aura retenue.
Il s’agit d’un véritable programme de formation de deux ans, qui sera offert aux candidats. Concrètement, soyez professionnels dans vos actes de candidature, prenez connaissance de l’environnement dans lequel vous avez l’intention d’évoluer, sachez que les inscriptions débutent 10 à 11 mois avant le début du stage et que les recrutements se font au fil de l’eau, alors pour septembre 2016, il y a urgence.
Par Yves-Alain Ach,
Responsable Axe Finance à l’EMLV (Ecole de Management Léonard de Vinci)