Née de la fusion des sociétés Spie Rail et Seco Rail, Colas Rail peut désormais oeuvrer parmi les grands prestataires de la construction ferroviaire, grâce à une offre globale. Entretien avec Jean-Pierre Bertrand (ENSAM Cluny 83), Directeur général délégué.
Si vous montez dans un tram, un métro, un TER ou un TGV, il y a fort à parier que les voies, les caténaires, les sous-stations électriques ou la signalisation soient l’œuvre de Colas Rail. Un carnet de références impressionnant qui consacre un savoir-faire technique et humain haut de gamme. Pour preuve, la société fait aujourd’hui partie des trois entreprises retenues pour le plan quinquennal renouvellement des voies du réseau ferré national. Colas Rail est également la première entreprise de voie ferrée en Grande-Bretagne et œuvre sur d’importants chantiers au Maroc et en Egypte. En France, elle réhabilite la ligne Bergerac-Sarlat après avoir complété celles de Pau-Oloron et Cambo-Bayonne ou encore Bourg- Bellegarde, chantiers de nouvelle génération, depuis l’achat des fournitures et matériaux (rail, traverses, ballast) jusqu’à leur pose y compris la gestion de la sécurité ferroviaire des lignes. En clair, Colas Rail est capable d’assurer tant une offre globale qu’une solution clé en main, selon les demandes.
En tant que Directeur général délégué de Colas Rail, quelles sont vos missions ?
« Les pieds sur le ballast, la tête dans les étoiles »
Notre entreprise est organisée autour de trois directions opérationnelles ainsi que d’une direction du développement dont j’ai plus particulièrement la charge. Cette direction projette l’entreprise dans le futur. Par exemple, dans quels nouveaux pays pouvons-nous œuvrer, c’est-à-dire investir, recruter et former sur place ; à quels nouveaux marchés pouvons-nous répondre en apportant une vraie valeur ajoutée ; quels nouveaux métiers pouvons-nous exercer. Je pense par exemple à l’élargissement de notre offre en matière de fret et à la réhabilitation des lignes secondaires désaffectées, des opportunités qui nous intéressent. Je travaille sur le long terme. Une de mes missions consiste à analyser les contraintes et pré requis pour s’installer dans un pays qui développe son réseau ferroviaire. Je participe également à l’ensemble des décisions stratégiques.
Comment êtes-vous entré dans le secteur ferroviaire ?
J’ai toujours exercé dans la construction, dans les secteurs du pétrole et de la pétrochimie. J’ai rejoint le ferroviaire en 2004 et depuis, je voue à ce domaine une vraie passion ! C’est un milieu très singulier car très technique et où évoluent beaucoup d’initiés qui sont des passionnés. Mais on y découvre sans cesse des choses nouvelles. D’autant que nous sommes à une époque où le ferroviaire est appelé à se développer car plus écologique et plus économique. Il y a beaucoup de constructions nouvelles à faire mais aussi des modernisations et des renouvellements de réseaux existants. Trois activités qui entrent dans nos champs de compétence.
Quels recrutements chez Colas Rail ? Pour quels profils ?
Nous avons toujours besoin de nouvelles compétences, du compagnon, aux chefs d’équipe jusqu’aux BTS et ingénieurs et ce, dans tous les métiers : voie ferrée, caténaire, courants forts, sécurité, gestion, planification… Les jeunes recrues sont l’un des moteurs de croissance de l’entreprise.
Quels conseils pourriez-vous donner aux futurs diplômés ?
Avoir les « pieds sur le ballast » et la « tête dans les étoiles », comme on dit chez Colas Rail ! Etre à la fois humble et ambitieux. Prendre le temps d’acquérir de l’expérience en partant du terrain, même pour les plus diplômés.
Quels souvenirs gardez-vous de votre passage à l’ENSAM Cluny ?
Je ne garde que d’excellents souvenirs de cette école à laquelle je suis très attaché et où je retourne souvent. Signe du destin, notre promo de 1983 a coïncidé avec l’ouverture de la gare de TGV Mâcon-Loché mettant Paris à moins de 2 heures de Cluny…
SG
Contact : drh@colasrail.com