Jérôme Bancarel en est un exemple. Directeur du groupe Inflammation et Immunologie chez Pfizer, ce diplômé en pharmacie de l’université Paris XI 2001, vit une expérience entrepreneuriale passionnante au service du développement de médicaments innovants et de solutions de prescription.
Quelles valeurs caractérisent la vie au sein de Pfizer ?
Une valeur essentielle, la responsabilisation, qui est le pilier de notre culture d’entreprise OwnIt ! : cela consiste à prendre en main son job et le business, en considérant le succès de la société comme le sien. Dans le même état d’esprit, Pfizer a instauré le Straight Talk, qui est la possibilité de challenger sa hiérarchie sur des idées. Par exemple, le Comité de Direction se déplace plusieurs fois par an en région et organise une session de Straight Talk avec des collaborateurs de terrain. C’est une opportunité d’échanges sans intermédiaire et sans filtre avec le Comité de Direction et tous les sujets peuvent être abordés.
Autre valeur essentielle : notre engagement « patient first ». Pfizer n’est pas qu’un fournisseur de médicaments, le patient est au centre de nos actions, nous réfléchissons à l’impact positif des médicaments que nous développons et sommes engagés auprès de plus de quarante associations de patients.
En 16 ans dans l’industrie pharmaceutique, vous avez parcouru le monde…
Cela m’a fait grandir en maturité professionnelle, en expérience. Plus on est exposé à des cultures différentes, plus cela facilite la manière de recevoir, de comprendre des informations, de communiquer.
Quels aspects de votre fonction vous passionnent le plus ?
Je dirige la BU Inflammation et Immunologie qui traite de maladies inflammatoires chroniques comme la polyarthrite rhumatoïde. J’anime une équipe d’une soixantaine de personnes et ce qui me passionne, ce sont les gens, leurs motivations. J’apprécie beaucoup de pouvoir opérer tel un chef d’entreprise. Chaque directeur de BU est patron de son activité, décide des investissements en collaboration avec les autres, gère la stratégie marketing, les aspects de coordination lors du lancement de nouveaux produits. J’ai également un rôle de représentation par rapport au Comité de Direction, de représentation de la France au niveau international pour l’intégralité du groupe.
Vous considérez-vous comme un performeur, un opérationnel, un ambassadeur, un entrepreneur ?
Les 4, avec un focus sur le performeur. Pfizer a développé une culture du succès. Cela implique de favoriser les échanges et la transversalité entre nos métiers pour plus d’innovation et d’efficience.
Quelles compétences essentielles pour piloter et développer votre activité ?
Une solide expérience financière. J’ai appris au fil de l’eau comment on gère un P&L. L’aspect leadership est extrêmement important, l’honnêteté, la prise de risque contrôlé avec le process « dare to try » qui donne la chance à une idée même si elle peut sembler un peu folle. Ce qui nous pousse dans l’industrie pharmaceutique, c’est l’innovation, je suis leader pour tous les aspects digitaux, un domaine qui ouvre énormément de possibilités. Sans oublier l’orientation client, le client étant le médecin et le patient.
Un conseil aux jeunes qui veulent œuvrer pour un monde en meilleure santé ?
-Passer son doctorat le plus tôt possible.
-S’ouvrir aux autres, partir à l’étranger, oser, prendre des risques, il n’y a rien de plus enrichissant
-Toujours croire que c’est possible
-Ne pas oublier que c’est un univers compétitif
Chiffres clés : 97 000 personnes dans le monde dont 1 160 en France / Chiffre d’affaires 2016 : 52,8 mds $