A Shenzen, le 1 500 m, dernière épreuve du décathlon, avec les dieux du stade (c’est le surnom qu’on donne aux décathloniens)
A Shenzen, le 1 500 m, dernière épreuve du décathlon, avec les dieux du stade (c’est le surnom qu’on donne aux décathloniens)

Quand cerveau rime avec abdos : les grandes tendances du sport étudiant

DOSSIER Challenge du « Monde des Grandes Écoles et Universités »

 

Ballon rond, crampons et gazon, ou encore canoë, pagaie et gilet, en France, le sport étudiant prend des formes diverses et variées. Pour en savoir plus sur les orientations et les évolutions qui marqueront le sport étudiant en 2012, Le Journal des Grandes Ecoles a interviewé Olivier Tzatchev, Directeur du Comité Régional du sport Universitaire de Créteil et missionné national athlétisme pour la Fédération Française du Sport Universitaire (FFSportU) en Ile-de-France.

 

A Shenzen, le 1 500 m, dernière épreuve du décathlon, avec les dieux du stade (c’est le surnom qu’on donne aux décathloniens)
A Shenzen, le 1 500 m, dernière épreuve du décathlon, avec les dieux du stade (c’est le surnom qu’on donne aux décathloniens)

Quelles sont les missions de la FFSportU ?
La FFSportU a pour mission d’organiser le sport universitaire de compétition en France pour les étudiants. A ce titre, elle est seule habilitée à délivrer des titres de champion universitaire parmi un panel de 45 à 55 sports suivant les années. Nous travaillons essentiellement pour organiser les championnats de France et ensuite, pour projeter nos champions nationaux vers les compétitions internationales.

 

Pouvez-vous nous donner quelques chiffres-clés pour la FFSportU ?
Nous proposons 45 activités sportives chaque année, qui donnent lieu à un championnat de France. Chaque année se jouent environ 20 000 matchs de sports collectifs. Nous avons un objectif de 125 000 licenciés et nous allons certainement atteindre les 100 000 cette année. Nous voulons avoir UN projet fort dans lequel tout le monde peut se retrouver. Actuellement, 25 % des licenciés sont des filles. On aimerait porter ce chiffre à 40 %. On aimerait fixer le taux de licenciement de notre fédération à 5-6 % des étudiants de France. Actuellement, sur les 2,3 millions, 3,92 % sont licenciés.

 

Quelles sont les tendances actuelles en matière de sport ?
Chaque année, les sports collectifs sont très prisés. De même, la gymnastique et les sports de raquette restent très appréciés des étudiants. En revanche, d’autres sports comme le golf ou encore la voile ont parfois des difficultés à être implantés. Il arrive que ces sports-là soient délaissés bien involontairement d’une année sur l’autre. En ce moment, la tendance va vers les sports « fun » comme par exemple, les sports de combat. Concernant les sports qui apparaissent, il y a l’escalade, l’ultimate, le rugby et le foot féminins, ensuite tous les sports de plein air (aviron, canoëkayak) et enfin les sports de l’esprit comme le bridge et les échecs.

 

Quelle est l’importance du sport dans les universités et en parallèle dans les grandes écoles ?
Au niveau des grandes écoles, l’offre de sport est beaucoup plus structurée parce qu’il y a un seul bureau des sports. Tous les élèves sont fédérés au niveau d’un seul responsable. Au niveau des universités, en revanche, c’est beaucoup plus flou. Les étudiants ont beaucoup plus de mal à décrypter l’offre. La FFSportU ne touche que 4 % des étudiants des universités alors qu’elle touche 20 à 30 % des élèves de grandes écoles. Une des raisons à cette différence, l’étudiant en université a souvent moins de moyens financiers que l’étudiant d’une grande école et, par ailleurs, les universités elles-mêmes ont moins de ressources que les grandes écoles. Certaines ne disposent même pas d’infrastructures sportives.

 

La FFSportU oeuvre-t-elle pour le rapprochement de ces deux univers, des grandes écoles et des universités ?
Nous organisons des championnats de France qui regroupent tout le monde, mais il y a également en parallèle des compétitions internes aux grandes écoles, d’une part, et aux universités, d’autre part.
www.sport-u.com

 

Quel est pour vous l’intérêt du Challenge du « Monde des Grandes Écoles et Universités » ?
Dès qu’un événement touche la compétition et les étudiants, on est obligés de s’y associer. De plus, tout ce qui vient des jeunes et qui est fait par eux nous intéresse. Quand on arrive et qu’on voit cette musique, cette couleur, on est obligés d’y porter un regard bienveillant. On va s’inspirer probablement de choses qui ont été proposées au Challenge du « Monde des Grandes Ecoles et Universités ». On va peut-être faire des compétitions en musique. Il y a une panoplie de choses que le Challenge du « Monde des Grandes Ecoles et Universités » a faites et que nous aussi nous serons capables de faire.

 

Claire Bouleau

 

Pour vous inscrire, rendez-vous sur www.cdmge.fr