CDEFI écoles d'ingénieurs

La CDEFI dresse un panorama des écoles d’ingénieurs françaises

Comme chaque année, la CDEFI (Conférence des Directeurs des Ecoles Françaises d’Ingénieurs) publie en juin son panorama annuel des écoles françaises d’ingénieurs qui revient sur les données des établissements sur la période 2020-2021. Effectifs, admissions, diplômés, international, recherche, insertion professionnelle… Tour d’horizon complet.

Les écoles d’ingénieurs attirent de plus en plus les jeunes étudiants. C’est le premier constat fait par la CDEFI. Sur les cinq dernières années, les effectifs d’inscrits en cycle ingénieur ont augmenté chaque année, entre + 1,5 et + 5 %. A la rentrée 2020, environ 154 400 apprenants étaient inscrits en cycle ingénieur selon le SIES, soit une augmentation de 2,5 % en un an et de 19,5 % en 5 ans. Cette croissance n’est pourtant pas équivalente dans toutes les écoles. On observe par exemple que les écoles privées voient leurs effectifs croître plus rapidement. Ces cinq dernières années, les effectifs de ces dernières ont en effet augmenté de près de 37 % et de 5 % entre les années académiques 2019-2020 et 2020-2021.

Où sont les femmes ingénieures ?

Depuis plusieurs années, la féminisation des écoles d’ingénieurs est l’une des grandes préoccupations de l’enseignement supérieur. Si le taux de féminisation en cycle ingénieur était de 23 % en 2001 et de 28 % en 2011, la CDEFI ne note aucune progression significative depuis, puisqu’elles représentent aujourd’hui 27 % des effectifs en formation d’ingénieurs. L’écart entre femmes et hommes s’accentue encore davantage sous le statut d’apprenti. En effet, tandis que près de 40 % des apprentis inscrits dans l’enseignement supérieur sont des femmes, cette part atteint 19 % dans les écoles d’ingénieurs.

En école d’ingénieurs, les femmes se tournent plus particulièrement vers la chimie, le génie des procédés et les sciences de la vie où elles représentant près de 60 % des effectifs. A l’inverse, l’informatique et les transports rassemblent près de 85 % d’hommes.

L’apprentissage en forte hausse

Longtemps boudé, l’apprentissage gagne progressivement ses lettres de noblesse dans les formations d’ingénieurs depuis 10 ans. Selon les données certifiées par les directions d’écoles, près de 16 % des inscrits en formation d’ingénieurs sont apprentis. Une augmentation de plus de 117 % en dix ans et de plus de 41 % en cinq ans.

La recherche : un atout des écoles d’ingénieurs

La recherche constitue par ailleurs une part importante de l’enseignement en école d’ingénieurs. 46 % du total des heures d’enseignement sont dispensées par des chercheurs actifs. De plus, près de 600 brevets, ont été déposés par les écoles ou leurs personnels en 2020 et plus de 2 100 depuis 2018.

De quelles formations viennent les étudiants ingénieurs ?

En 2021, environ 17 700 étudiants ont été admis post-bac et 43 300 après un bac +2. 84 % des bacheliers admis avaient choisi au lycée les mathématiques et autres sciences exactes comme enseignement de spécialité au bac.

Concernant les admis à bac +2, 33 % viennent d’une CPGE, 28 % d’une prépa intégrée, 22 % d’un BTS/DUT/prépa ATS, 8 % d’une université et 9 % d’autres formations.

Des ingénieurs de plus en plus nombreux sur le marché de l’emploi

44 200 étudiants ont été diplômés en 2020 soit une progression de 3 % par rapport à l’année précédente et de + 45 % en 10 ans. Parmi ces diplômés, 28 % sont des femmes et 16 % des étudiants étrangers.

Des compétences très recherchées par les entreprises

Le taux d’insertion professionnel des diplômés reste haut chaque année. 70 % sont en emploi six mois après l’obtention du diplôme et 85 % dans les 12 à 15 mois après l’obtention du diplôme dont 80 % en CDI.  14 % se tournent vers les activités information et services d’information, 13 % vers des sociétés de conseil et bureaux d’études et 10 % dans la construction ou le BTP.