LES NOUVEAUX VISAGES DE L’INDUSTRIE DES PAYS EMERGENTS
Fondée en 1828, la société Bureau Veritas est le numéro 2 mondial des services d’évaluation, de conformité (Testing, Inspection, Certification). Laurent Clavel, (ENSTA, 75), Executive Vice President – Industry Business Line, livre les clés du succès d’un groupe implanté sur les cinq continents, que Jules Verne aimait à citer dans ses romans !
Quels sont les atouts et les spécificités de Bureau Veritas ?
Bureau Veritas a vu le jour au 19è siècle, période particulièrement propice au développement du commerce international. Des entrepreneurs ont inventé le concept « d’évaluation de conformité » pour les navires, en définissant les règlements de constructions des bateaux. Ce concept s’est élargi au fil des années au bâtiment, puis à toutes les industries. Bureau Veritas est devenu leader mondial de la Certification ISO, après avoir étendu ses compétences, aujourd’hui, aux laboratoires d’essais de biens de consommation et de matières premières. Nous formons une société globale, qui a réalisé un chiffre d’affaires en 2011 de 3,4 milliards d’euros, dynamisé par une forte croissance à deux chiffres, au cours de ces quinze dernières années, dont la moitié provient de nos acquisitions. BV, admis à l’Euronext à la Bouse de Paris en 2007, compte 60 000 collaborateurs répartis dans 140 pays sur les cinq continents et servant les huit métiers -Marine, Industrie, Inspection en service, Construction, Certification, Matières premières, Biens de consommation, Services aux gouvernements et commerce international pour des clients reconnus mondialement.
Développer une
société globale
impose une grande ouverture d’esprit
pour comprendre les différentes cultures et les impératifs locaux, tout en appliquant
le business model
et les process internes du groupe
En quoi votre stratégie de management s’adapte-t-elle à l’environnement international ?
Développer une société globale impose une grande ouverture d’esprit pour comprendre les différentes cultures et s’adapter aux impératifs locaux, sans affaiblir le business model et les processus internes du groupe. Il faut savoir identifier les talents locaux et les faire travailler en équipe multiculturelles, localement comme avec le réseau mondial… Nous avons par exemple, réussi un beau challenge en Australie avec la constitution d’une équipe locale partageant nos ambitions et désirant construire avec nous le « BV One Company », gage de la reconnaissance par nos clients. Nous avons aussi développé la Chine dans tous les métiers de BV. Avec une équipe locale de 6500 collaborateurs, la Chine va bientôt dépasser nos effectifs en France ! Cette situation est liée à la croissance du marché local et des explorations vers l’Europe et les USA. Nous délivrons nos services de testing, d’inspections et de certification, selon des standards internationaux et locauxet nous sommes régulièrement audités par les autorités d’accréditation des pays où nous intervenons pour maintenir nos agréments et ainsi garantir la qualité de nos services.
Quels sont les métiers et les carrières proposés par BV ? Notre métier requiert un niveau technique important chez nos intervenants, qu’ils soient ingénieurs, inspecteurs, auditeurs, consultants, techniciens de laboratoires. Parler couramment trois langues paraît un minimum pour qui souhaite évoluer dans un groupe mondial. Notre code d’éthique, auquel chacun des 60 000 collaborateurs du groupe est formé a été produit en 34 langues. En plus des écoles d’ingénieurs, nous recrutons également des diplômés d’écoles de management pour nos activités de finance, d’audit, de marketing, de communication et de vente. Je ne suis pas un partisan de la double ou triple formation. Il vaut mieux très vite découvrir le monde du travail et l’entreprise, apprendre « on the job ». Nous proposons du reste à nos 1 600 managers une formation BV au sein de la BV Academy, que nous venons de remettre à jour en 2013 avec nos nouveaux processus de management. J’ai toujours bien en tête le conseil du président de la société dans laquelle j’ai commencé ma carrière et je conseille aux jeunes diplômés de l’appliquer tout de suite : « Les responsabilités, cela ne se demande pas, cela se prend ! »
A.B.
Contacts
laurent.clavel@bureauveritas.com
marc.boissonnet@bureauveritas.com
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