Bolloré Transport & Logistics, c’est 1 entité pour 4 activités historiques : Ports, Railways, Energy et Logistics. 4 expertises pour 1 même ambition : une qualité de service identique partout dans le monde. Qualité dont Éric Amar (DESS droit des affaires Paris-V 86), directeur juridique de Bolloré Transport & Logistics, se porte garant.
Quels sont les challenges du directeur juridique en entreprise ?
En entreprise, le juriste est aussi un gestionnaire -de contrats et de sociétés- et un consultant. En tant que directeur du service, j’interviens sur les dossiers les plus complexes et stratégiques. Je suis l’interlocuteur privilégié avec les actionnaires et la direction ce qui fait de moi un homme d’affaires autant qu’un juriste.
« Sortez des sentiers battus, venez en entreprise, vous ne le regretterez pas ! »
Il a une excellente connaissance de l’entreprise avec un accès direct aux informations qu’il doit être capable de restituer de façon intelligible et synthétique. C’est une démarche intellectuelle extrêmement intelligente et valorisante. Le droit en entreprise est un moyen et non une fin. C’est très valorisant.
Et plus spécifiquement au sein de Bolloré ?
Notre particularité repose sur notre positionnement international, notamment en Afrique, continent sur lequel nous sommes présents dans tous les pays. Notre métier nous place au cœur du commerce international. Nous devons gérer des juridictions très différentes inspirées du droit anglais ou français. Nous sommes donc en contact permanent avec le monde entier. On y gagne en ouverture culturelle et en compétences juridiques.
Quel impact pour un jeune diplômé ?
Il est amené à travailler sur des dossiers contractuels internationaux, sur de la gestion de contentieux, des opérations de croissance externe, de la gestion juridique de sociétés avec le côté aléatoire lié à la vie de toute entreprise. La fonction de juriste d’entreprise internationale implique donc sérénité, humilité, réactivité et efficacité avec un haut niveau d’anglais et une réelle envie d’apprendre.
C’est cet aspect qui vous a plu ?
Le côté international m’attirait énormément. J’ai découvert alors une entreprise très humaine dans laquelle on côtoie fréquemment l’actionnaire principal et les circuits de décisions sont très courts. On dispose d’une vraie liberté d’initiative à tous les niveaux. Même nos stagiaires ont accès aux dirigeants et participent aux réunions. Cette liberté s’applique aussi pour les carrières : les passerelles en interne sont de plus en plus nombreuses.
L’université prépare-t-elle bien à exercer entreprise ?
L’année de master 2 que j’ai effectuée à Descartes a été extrêmement solide. J’y ai acquis un niveau technique et stratégique que je n’avais pas, notamment en droit des contrats et restructuration. Le fort accent mis sur l’aspect financier s’est avéré également un vrai plus. Le niveau d’enseignement était parfois équivalent à celui d‘une école de commerce et m’apporte encore beaucoup aujourd’hui. C’est un savoir très apprécié et utile pour monter en compétences.
Le conseil d’Éric : « Choisissez d’abord un métier ! Renseignez-vous en amont, discutez avec des collaborateurs en entreprise, communiquez et essayez de vous faire une idée de ce qu’est l’entreprise. Ne restez pas dans la théorie mais soyez lucide sur les difficultés inhérentes à chaque type de métier. »
L’anecdote d’Éric : « Mon professeur de gestion et d’analyse financière à Paris V m’a beaucoup marqué : sa personnalité un peu sévère nous avait poussés à beaucoup travailler sa matière. Mais à l’oral, il a remarqué tout le travail que j’avais effectué et m’a donné de précieux conseils. Il m’a beaucoup appris ! »