« Pur player » fromager au modèle économique uni que concentré sur ses marques phares , la plus internationale des entreprises du secteur fromager ne connaît pas la crise . Société familiale ayant fait du dé veloppement à l’international , de l’innovation et du marketing son tiercé gagnant, Bel est, de plus, une entreprise sociétalement engagée. Rencontre avec son Directeur Général en charge des opérations, Francis Le Cam (HEC 70).
La Vache qui rit, Mini Babybel, Kiri, Leerdammer, Boursin… sans doute ces marques à l’incontestable notoriété s’adressent-elles chacune à des marchés de niche ; oui, mais quand ces niches sont exploitées dans plus de 120 pays, quand elles séduisent, ensemble, plus de 400 millions de personnes… cela donne Bel, le numéro 3 mondial des fromages de marque, une entreprise familiale pas tout à fait comme les autres qui affiche un objectif de croissance de 20 % (!) pour les trois années à venir. Une gageure extrêmement ambitieuse.
Des « marques-coeur »
« C’est ambitieux, certes, mais réaliste, explique Francis Le Cam, le Directeur Général du groupe en charge des opérations depuis l’an passé, notre croissance est très supérieure à la moyenne de l’agroalimentaire et bat par exemple des records en Afrique, Mini-Babybel explose aux Etats-Unis, Leerdammer et Boursin s’inscrivent dans un segment (les tranches de fromages) en forte croissance et le nombre de nos consommateurs dans les pays à forte démographie ne cesse de croitre. Un succès qui s’explique en grande partie par notre identité unique, centrée sur quelques marques-coeur et clairement identifiées : La Vache qui Rit, c’est le fromage des familles et des enfants, Apéricube, LE fromage de l’apéritif, Leerdammer ? LE fromage en tranche, etc. Avec un point commun : les portions, garantes de qualité et de praticité. »
Des fromages à part… universellement appréciés
Si ce dénominateur commun du fromage en portions oblige Bel à disposer d’un outil industriel extrêmement performant autorisant la maîtrise de cadences de production très élevées, il en fait également un concept unique en son genre, qui se joue par sa nature même des frontières comme des modes de consommation propres à chaque pays : les Français sont plutôt pâtes molles servies au diner sur un plateau, les Italiens usent souvent du fromage comme d’un ingrédient et les Anglo-Saxons le glisse dans leurs sandwichs ou hamburgers… Les produits Bel, eux, transcendent toutes ces cultures anciennes pour rayonner dans un mode de consommation moderne et universel, expliquant l’extraordinaire développement du groupe à l’international (cf encadré chiffres).
L’esprit de famille
Porteur de marques à très forte notoriété quasiment devenues génériques (on inscrit sur sa liste de course « de La Vache qui Rit » ou « du Boursin » comme on y inscrit « du camembert »), Bel ne se singularise pas uniquement à travers son modèle économique. « Paradoxalement, tout en employant plus de 10.000 collaborateurs partout dans le monde, Bel demeure une entreprise familiale ; nous en sommes à la cinquième génération et 70 % du capital reste dans une famille qui a fortement conscience de la valeur du long terme. Bel ne dépend donc pas des marchés et de ses aléas pour définir sa politique. Grande exportatrice, l’entreprise se veut aussi une grande employeuse. Confiante dans ses ressources et porteuse de valeurs humaines fortes, celles-ci lui ont si bien réussie qu’elle en a fait son slogan : ‘‘du sourire à partager’’. Il existe vraiment un ‘‘esprit’’ Bel et il s’incarne demanière concrète à travers une politique employeur audacieuse et des engagements forts au niveau de la RSE comme du développement durable (voir encadré ‘‘Valeurs humaines’’). »
Des métiers mais pas seulement…
« Bâtisseuse de marques », mais aussi d’attachement à ses marques, Bel qui est un peu « le petit des grands », recrute naturellement dans le marketing, mais également dans le commercial, sans oublier une dimension industrielle où la part technologique est essentielle, notamment en matière d’innovation, d’où la nécessité d’ingénieurs en mécanique et en électronique inspirés. Et quand on entre chez Bel, il n’est pas rare qu’on y reste. Tel fut le cas de Francis Le Cam qui, après avoir occupé différents postes de direction dans plusieurs plus « grandes » entreprises, est entré au pays du sourire il y a… 17 ans. Et n’en est plus parti. « L es jeunes diplômés entendront dire ici et là que pour « faire carrière » il faut « bouger », changer de « boîte » tous les deux ou trois ans. Et pour quelles raisons ? Cela peut, peut-être, avoir un sens au tout début, quand on se cherche, qu’on découvre tout et qu’il s’agit d’apprendre mille choses, mais très vite, on se rend compte que pour grandir et évoluer, s’épanouir, il est essentiel de découvrir d’abord ce que l’on est en mesure, soi-même, d’apporter à une entreprise. Et pour cela, il faut s’engager, sur le long terme, garder un cap, approfondir son sujet et ses connaissances, comprendre, s’adapter, toutes choses qui réclament du temps. E t puis il faut savoir reconnaître sa chance quand elle se propose. Venant de « grandes » entreprises, en arrivant chez Bel, j’ai véritablement été im-pres-sion-né ».
Les 6 gènes gagnants de l’ADN Bel
Un fromager unique : Le modèle économique de Bel est entièrement concentré sur le fromage de marque. Un savoir-faire inégalé : L’outil industriel du spécialiste mondial du fromage en portion, est un modèle du genre en matière de fabrication et de miniaturisation.
Un ancrage mondial et local : Les marques du groupe sont les plus internationales du secteur fromager et séduisent les consommateurs de plus de 120 pays différents.
La culture de l’innovation : Chez Bel, l’innovation est une valeur phare dont le budget dédié a augmenté de 30 % entre 2009 et 2012.
Une entreprise familiale : Fondé en 1865, le groupe familial Bel est détenu à plus de 70 % par la holding familiale.
Un engagement sociétal fort : Placée au coeur de sa stratégie de développement, la responsabilité sociétale de Bel l’engage auprès de toutes ses parties prenantes : consommateurs, collaborateurs, partenaires, fournisseurs et communautés d’implantation.
Des chiffres et des êtres
N°3 mondial des fromages de marque
5 « marques-coeur » : La Vache qui rit, Mini Babybel, Kiri, Leerdammer, Boursin
400 millions de consommateurs dans 120 pays
34 filiales et 27 sites de production
2,6 milliards d’euros de CA (+4,8 %/2011)
Part du CA France : 20 %
10.600 collaborateurs
JB
Contact Responsable recrutement :
Violeta Hulot – vhulot@groupe-bel.com