En charge de multiples missions monétaires et financières essentielles, tant au niveau national qu’européen, la Banque de France recrute de nombreux cadres qui oeuvreront au coeur même de l’actualité économique. Rencontre avec Marie-Anne Poussin Delmas (ESCP Europe 80), Directeur Général Adjoint des Ressources Humaines à la Banque de France.
En raison de la période économique mouvementée que nous traversons, l’importance de la tâche menée par la Banque de France s’est, de fait, trouvée significativement amplifiée. Quelles sont aujourd’hui vos missions prioritaires ?
Membre de l’Eurosystème, la Banque de France est avant tout garante de la stabilité monétaire et financière. Elle contribue à préparer et mettre en oeuvre la politique monétaire décidée par la BCE et surveille, pour le compte de l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR), les banques et les assurances. L’actualité immédiate est la mise en place du mécanisme de supervision bancaire unifié (MSU) pour lequel de nombreux collègues sont appelés à travailler. Si votre rôle central dans la politique monétaire et la stabilité financière est de notoriété publique, il ne constitue qu’une des nombreuses missions qui vous sont confiées. D’où, j’imagine, un important travail d’information sur votre identité opérationnelle via votre marque employeur.
Qu’en est-il et quels autres aspects essentiels votre stratégie marque employeur aborde-t-elle par ailleurs ?
Depuis 3 ans déjà, la Banque de France est dans le TOP 100 du classement Universum des employeurs idéaux pour les Grandes Écoles de Management, à la 58e place cette année, et à la 92e place pour les Grandes Écoles d’Ingénieurs – classement dans lequel nous venons de faire notre entrée – : ces résultats ne sont pas le fruit du hasard ! Ils sont au contraire le résultat d’une politique de recrutement des cadres qui est aujourd’hui plus active que par le passé en raison, à la fois des nouveaux défis auxquels nous devons répondre : grands projets de transformation tertiaire et fiduciaire et mise en place du MSU, mais aussi en raison d’une pyramide des âges qui traduit de très nombreux départs à venir. Départs qui seront en partie remplacés et nécessite donc un recrutement soutenu. Aujourd’hui, notre recrutement est beaucoup plus orienté vers les cadres, parce que la majeure partie de nos travaux s’inscrit dans le contexte de notre participation aux projets européens au sein de l’Eurosystème, ou bien dans celui de travaux de recherche économique en lien avec des universités françaises et étrangères, ou même encore dans le cadre de l’organisation de la supervision bancaire européenne. Vous avez là l’illustration de notre 1er critère différenciant en termes de Marque Employeur : notre positionnement au coeur de l’actualité économique et financière nationale et européenne.
« La Banque de France recrute, votre avenir s’annonce bien ! »
Quels autres atouts véhicule votre institution qui puissent donner aux jeunes diplômés l’envie de s’engager à vos côtés ?
Si la Banque est surtout connue pour sa contribution à la stabilité monétaire et financière, elle assure aussi de nombreux services à la collectivité nationale, qu’il s’agisse de la sécurité des moyens de paiements et des infrastructures de marché, de diagnostics économiques, de l’émission de la monnaie fiduciaire ou encore de la gestion du surendettement des particuliers… C’est pour cela que nous recherchons des profils très variés de spécialiste bancaire international, de contrôleur des banques ou des assurances, d’expert en risques modélisés, d’économiste statisticien, de macro-économiste, des informaticiens, des juristes, des opérateurs de marchés…. C’est là notre 2e critère différenciant en termes de Marque Employeur : une diversité de postes assez inédite.
Vous menez une politique active de stages longue durée depuis longtemps et, depuis 2009, l’alternance a pris, à la Banque de France, une place importante. Pouvez-vous nous en parler ?
Effectivement la Banque a une longue tradition sur son offre de stages puisqu’elle propose aussi bien des stages de fin d’études que de césure. Nous développons également en parallèle notre offre de contrats en alternance, apprentissage et professionnalisation.
Quelle est la place des jeunes diplômés dans vos recrutements et de quelle manière s’opère leur intégration ? Quelles sont, ensuite, leurs possibilités d’évolution au sein de l’institution ?
Nous recrutons essentiellement nos cadres via deux concours (dont un à dominante informatique) qui s’adressent aux jeunes diplômés (Bac +3 minimum) et nous leur assurons une formation pour qu’ils deviennent les spécialistes dont nous avons besoin. Nous recrutons les cadres de direction également par concours (Bac + 5 minimum) pour pourvoir les postes de haut niveau qui s’adressent aux jeunes diplômés des grandes écoles de management et d’ingénieurs… prêts à aborder un cursus plus sélectif. Ce mode de recrutement est très largement ouvert aux jeunes diplômés sans expérience professionnelle qui poursuivent ensuite des carrières très diversifiées : c’est là précisément notre 3e critère différenciant en tant qu’employeur : encourager et valoriser la mobilité professionnelle avec, à la clé, de réelles possibilités d’accès aux postes de direction. Et tout cela grâce à une politique de formation ambitieuse.
Des chiffres et des êtres
13 500 salariés à Paris et en régions
3 500 cadres dont 150 détachés à l’étranger dans les ambassades ou les organismes internationaux (BCE, FMI, OCDE, BRI.)
JB.
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