Ca c’est vraiment toi !
L’étudiant de l’année est le concours organisé par le collectif Power Movement. Benoit définit l’association comme une organisation visant à promouvoir le dépassement de soi via l’art, la culture et le sport. » Le président de l’association et moi-même avons eu des parcours plutôt atypiques, et dans cette dynamique, nous voulions trouver un moyen de pousser les étudiants à créer et à penser par eux-mêmes « .
C’est grâce à cette démarche qu’est née l’idée du concours l’étudiant de l’année. Benoit s’est occupé de la trésorerie, la communication ainsi que la rencontre de partenaires pour l’évènement. « Gérer la communication m’a particulièrement plu, car c’était un challenge de taille avec de vrais défis à relever ! Nous avions peu de moyens, et il fallait trouver des solutions pour communiquer efficacement dans un laps de temps très court. Nous avons misé sur une communication de proximité. Par exemple, nous allions dans les établissements munis de kakémonos personnalisés et de flyers pour être au contact direct des étudiants. Nous avons humanisé notre politique de communication pour rendre notre évènement accessible à tous. » La première année, le concours a compté 58 candidats. La deuxième année, l’évènement a rassemblé plus d’une centaine de participants. La principale difficulté que l’équipe organisatrice a dû relever, c’est faire accepter l’existence d’une épreuve sportive. Etrangement, l’intégration d’une discipline sportive au reste du concours engendre la surprise. « Pourtant cela me semble logique ! Le sport révèle un esprit d’équipe et un sens du leadership qui a parfaitement sa place dans le concours que nous proposons. Mais heureusement nous commençons à gommer cette réticence. »
« Le concours n’est que le support de notre message ! »
Ce qui touche sincèrement Benoit dans cet évènement, c’est voir des étudiants de filières et d’univers différents se rassembler autour d’un objectif commun qu’il leur a proposé. « En effet, c’est un évènement qui se veut humain, et le message du concours, est justement l’importance de la transmission du savoir par le biais de rencontres et d’échanges. La véritable concrétisation de ce concours, c’est lorsque j’apprends quelques temps après, que d’anciens participants ont gardé contact et se lancent désormais dans un projet commun. »
Une aventure qui ouvre le champ des compétences
« C’est une expérience très complète », confie Benoit. En effet, l’étudiant a non seulement géré la trésorerie, mais il a également dû aller à la rencontre de partenaires potentiels pour les convaincre de participer à cette aventure, et surtout, il a managé une équipe. « Ce n’est pas facile au début, on se demande quelle est notre légitimité ! Et puis on apprend à mettre desdistances, à fixer des objectifs communs. J’ai aussi été amené à répondre à des journalistes et à m’exprimer sur scène devant un public pour présenter le concours. Cette expérience m’a fait prendre confiance en moi. »
Un monde où tout est à refaire : une chance ?
Benoit a constaté tout au long de ses études, qu’un profond cynisme s’était développé. « On ne cesse de nous répéter à nous étudiants que c’est la crise, que notre génération arrive au mauvais moment… Alors que bien au contraire, je pense que nous avons une chance énorme et une véritable opportunité à saisir ! Effectivement c’est la crise, donc tout est à refaire, à réinventer. Je pense qu’il faut envisager la crise comme une révolution généralisée, dans laquelle nous devrions nous inscrire avec enthousiasme ! »
Anne-Sophie Mathieu