Etudiant, startuper, auteur, compositeur, interprète… Impossible de ne coller qu’une seule étiquette sur Théo Isambourg ! En cursus informatique, big data et objets connectés à l’ESILV, celui qui a participé à The Voice 3 vient de créer une application, Li.Li. Portrait d’un touche-à-tout à qui tout réussi.
Montée en flèche
Originaire du Pas-de-Calais, expatrié à l’île Maurice avec sa famille, Théo découvre la musique dès son plus jeune âge. « J’ai commencé à jouer de la guitare et à chanter à 5 ans. » A 22 ans, l’autodidacte est aujourd’hui auteur-compositeur-interprète. Son style musical ? « Plutôt de la variété française, assez pop, assez jeune, très joyeuse », le définit-il.
C’est en 2014 que l’artiste se décide à partager sa passion. Alors âgé de 17 ans, il participe à l’émission The Voice 3 en chantant Caravane de Raphaël. « Un super moment, même si je n’ai pas été retenu à l’issu des auditions à l’aveugle », se souvient l’ex-candidat. Une expérience inoubliable suivie de belles rencontres. Dont Philippine, participante à The Voice 5. Un coup de foudre musical. « On s’est trouvé lors d’un jam dans un bar à Montmartre et depuis, on adore chanter ensemble. On est tous les deux des gros fans des titres des années 70 ! » Le duo sort même un album le 7 juin 2019 sous un label Sony et fait la première partie de Patrick Fiori à l’Olympia. Ça ne rigole pas !
Plusieurs cordes à son arc
Loin du star-system, Théo s’épanouit aussi dans ses études à l’ESILV. De Maurice à Paris, « le bon endroit pour donner vie à ses rêves » selon celui qui compte bien décrocher son diplôme d’ingénieur. « Je ne veux pas être qu’un artiste, j’aimerais être ingénieur aussi. C’est toujours bon d’avoir plusieurs casquettes ». Pas question d’avoir à choisir entre les deux ! « Grâce à l’ESILV, j’arrive à trouver un équilibre entre études et musique. L’école m’accompagne dans mes projets, me permet d’adapter mon emploi du temps et me donne accès à son studio de musique », est-il reconnaissant. Un pied dans la musique, un pied dans les sciences. « La musique est une mathématique sonore, la mathématique une musique silencieuse. » Sa citation préférée.
« Il ne faut rien s’interdire de faire. On n’entreprend jamais trop ! Faire plusieurs choses à la fois permet de s’ouvrir l’esprit et de devenir ce que nous voulons être. »
Nouvelle cible
Et Théo ne s’arrête pas là ! Baigné dans une famille d’entrepreneurs, l’élève-ingénieur lance à son tour un projet d’entreprise. Avec trois camarades de promo, Julian Weber, Antony Uzan et Nhu-Vuong Mavier, il crée Li.Li. Une application mobile pour faciliter la lecture et l’apprentissage des personnes dyslexiques. « On connait tous quelqu’un qui a des difficultés de langage. Moi, c’est mon grand-père, à la suite de son AVC. Ce handicap invisible n’est pas toujours compris et mérite des outils adaptés et inclusifs. »
Accompagnée par Microsoft France Accessibilité et l’association DYSPositif, l’équipe de jeunes développeurs en est à 70 % du prototypage de l’application. « Sur Li.Li, le texte s’adapte à l’utilisateur. Chacun peut choisir la typographie qui lui convient, lire des ebooks et assister à des classes virtuelles », présente fièrement le startupper. Un beau projet qui remporte le concours Challenges Citoyens CGI, catégorie handicap. Décidément, Théo met toujours en plein dans le mille !