"Lightness of Being": Lightness of Being, by Chris Levine, 2007 Courtesy of Mr Kevin P.Burke and the Burke Children. Private Collection. © Chris Levine

A bas Big Ben et Piccadilly Circus !

3 idées pour visiter Londres autrement…

 

London Transport Museum
Né dans un ancien garage à bus au cours des années soixante, à l’époque sous un autre nom, the London Transport Museum a depuis changé d’endroit, et a été totalement rénové de 2005 à 2007. On y raconte l’histoire des transports à Londres depuis le début du XIXème siècle, à l’aide de jolies maquettes miniatures ou grandeur nature, qui aident le visiteur à faire un plongeon d’un siècle ou deux en arrière. Le ton de l’exposition se veut ludique, léger et humoristique, et l’on y voit des choses très amusantes comme cette photo en noir et blanc d’un embouteillage d’une quarantaine de chevaux sur Queen Victoria Street, ou cette lettre au Times d’un banlieusard qui, déjà, en 1864, se plaignait du manque de trains, de leur retard, de leur lenteur, rappelant la difficulté que cela représentait pour ceux qui vivaient hors de Londres mais y travaillaient. Rien de très différent des réclamations d’un banlieusard français d’aujourd’hui lassé des grèves de RER… Voici pour le plaisir des yeux quelques-unes des anecdotes que vous pourrez découvrir tout au long de la visite :

  • 1829 voit l’apparition de l’omnibus : pour la première fois, les passagers n’avaient pas à réserver en avance.
  • Dans les années 1830, les conducteurs de bus étaient payés au résultat : c’était donc dans leur intérêt de faire monter autant de passagers que possible. Autant dire que les transports en commun étaient plutôt bondés…
  • Au milieu des années 1850, les bateaux à vapeur transportaient chaque jour 15 000 personnes pour aller travailler, deux fois plus que celles qui prenaient le train.
  • Quand le métro est apparu, un contrôleur prévenait de l’approche d’une station en tirant une corde, mais il était de notoriété publique que ce système n’était pas fiable : les voyageurs rataient souvent leur arrêt…

 

Old Spitalfields Market
A L’Est de Londres, au sein de quartiers qui s’urbanisent, gagnent en prestige et sont désormais très à la mode, l’Old Spitalfields Market, offre un intérêt tout particulier le jeudi, jour du marché vintage, né il y a une dizaine d’années. On y trouve des robes, des babouches, des colliers et il y a même un étalage de vieux appareils photos, de toutes tailles, accompagnés de sacoches en cuir qui pendent sur une ficelle. Un peu plus loin, un garçon tient des bois de cerf pendant que deux filles essaient des chapeaux, et juste derrière, on distingue un stand où le promeneur pourra acheter des canetons empaillés ou des scarabées en boîte tandis que dans une autre allée, un vieux monsieur vend des cartes postales. Si l’on s’éloigne un peu du marché, on découvrira un magasin de vinyles, des salons de thé, bars et restaurants, un pub où de vieux messieurs se racontent des blagues, et un nombre étonnant de friperies, comme l’Absolute vintage, 15 Hanbury street. Non, décidément, le quartier ne manque pas de charme.

 

Queen Elizabeth II by Dorothy Wilding (Hand-coloured by Beatrice Johnson), 1952 © William Hustler and Georgina Hustler/ National Portrait Gallery, London

Exposition « The Queen : art and image »

"Lightness of Being": Lightness of Being, by Chris Levine, 2007 Courtesy of Mr Kevin P.Burke and the Burke Children. Private Collection. © Chris Levine

Installée au National Portrait Gallery jusqu’au 21 octobre 2012, cette exposition présente de nombreuses photos de la reine depuis son arrivée au pouvoir en 1952 jusqu’à nos jours. La visite est courte et étonnamment agréable même lorsqu’on ne se sent pas particulièrement attaché à « The Queen ». On retiendra quelques clichés marquants comme celui, en noir et blanc, daté du 25 décembre 1957, où, dans un salon, on aperçoit la reine sur l’écran de télévision, et devant elle, deux femmes et une petite fille tenant une poupée qui la regardent, tandis que des décorations de Noël ornent les murs.
« C’était très intéressant », se réjouit Anne-Lise, jeune française de 24 ans qui étudie à Londres depuis deux ans. « Ils ont vraiment insisté sur le fait que c’est une personne comme les autres. On la voit avec un bébé ou allant voir la princesse Anne à l’hôpital. Quand ils photographient ses mains, ça la rend encore plus normale : on ne maquille pas des mains comme on maquille un visage. » Son tableau préféré ? « Celui avec les photos de Diana (NLDR : Elizabeth vs Diana de Kim Dong-Yoo, 2007. On y voit 1106 portraits de Diana qui forment la tête de la reine Elizabeth II). Ça fait un beau contraste : c’était deux personnes qui ne s’appréciaient pas particulièrement. Au-delà de ça, le travail artistique est très bien fait. »

Claire Bouleau
Twitter @ClaireBouleau