Si le taux d’emploi des jeunes diplômés des écoles de la Conférence des Grandes Ecoles (CGE) poursuit sa baisse, il demeure à un niveau important. Et même largement plus important que pour le reste de la population active. C’est le constat de la 33e édition de l’enquête Insertion de la CGE, publiée le 12 juin dernier. Voici les 8 infos à retenir pour comprendre l’insertion professionnelle des jeunes diplômés en 2025.
Un diplôme de grande école protège des fluctuations du marché de l’emploi
Oui le taux net d’emploi des diplômés baisse, de 5% environ. La faute a un contexte économique incertain marqué, entre autres, par un ralentissement des recrutements de cadres. Mais il reste encore très conséquent, à 80.2% moins de six mois après l’obtention du diplôme. « La dernière enquête de l’APEC indique une baisse de 19% des recrutements de jeunes cadres ou cadres débutants en 2024, quand les recruteurs estiment à -16% leurs prévisions de recrutements en 2025. Certes, lorsque le marché de l’emploi est plus dur, on freine les recrutements de jeunes. Mais ces chiffres montrent que dans ce contexte, un diplôme d’une école de la CGE est une vraie force face aux difficultés du marché du travail. La chute du taux net d’emploi des diplômés des écoles de la CGE est trois fois moindre que la moyenne » explique Nicolas Glady, VP de la commission Formation & carrières de la CGE et DG du Pôle Léonard de Vinci.
Des salaires en hausse…
Si le marché de l’emploi est plus difficile, les salaires continuent malgré tout à augmenter, à hauteur de 1.5% en un an environ. Le salaire moyen hors prime à moins de six mois s’élève ainsi à 39 604 € (vs 39 010 € en 2024). Les diplômés d’écoles de management étant les mieux lotis, avec un salaire moyen hors primes de 41 103 €.
… sauf pour les femmes
Ombre persistante au tableau : les différences de salaires entre hommes et femmes. « Dès la sortie de l’école et à diplôme égal, un homme est quasi systématiquement mieux payé qu’une femme » rappelle, à regret, Nicolas Glady. Ces inégalités salariales se chiffrent à +5.7% en faveur des hommes, avec un salaire moyen de 38 309 € pour une femme vs 40 474 € pour son homologue masculin.
Entreprises : pas de chouchoutes !
Petites, moyennes ou grandes : quelle que soit leur taille, les entreprises attirent à proportions quasiment égales (autour de 30%) les diplômés des grandes écoles. Côté secteurs, les sociétés de conseil restent leur point de chute privilégié en début de carrière (26.7% chez les ingénieurs, 22.2% chez les managers et 17.7% chez les diplômés d’écoles de spécialité).
A Paris et au-delà
L’équilibre est aussi de mise côté localisation. L’Ile-de-France capte près de la moitié des jeunes diplômés… enfin pas tous, les ingénieurs font de la résistance ! Ils sont en effet 61.7% à faire le choix de la province (vs 28.3% des managers par exemple). A l’international aussi, les choses se stabilisent. 1 diplômé sur 9 travaille aujourd’hui à l’étranger, dont 42% en Union Européenne. Les destinations privilégiées des jeunes diplômés expatriés ? La Suisse (largement en tête), suivie du Luxembourg, de l’Allemagne, du Royaume-Uni et du Canada. La Chine arrive bonne dixième, devancée par la Belgique, les USA, l’Italie et l’Espagne.
La RSE toujours au cœur des priorités
Plébiscitée par les jeunes diplômés, la RSE est présente dans 42% des postes qu’ils occupent (un chiffre stable par rapport à 2024). 88.4% de ces postes sont liés à l’environnement. Signe encourageant pour les écoles qui les préparent à l’emploi : 71.4% des diplômés recrutés dans ces postes liés à l’environnement déclarent avoir acquis les compétences en matière de transformations environnementales, utiles pour occuper leur emploi. Un chiffre qui monte même à 73.8% chez les ingénieurs.
Comment les diplômés des grandes écoles trouvent-ils leur emploi ?
Sans surprise, les stages de fin d’études et l’apprentissage restent les meilleures voies d’accès à un premier emploi. Parallèlement, à l’ère du tout numérique, l’utilisation des réseaux sociaux professionnels reste significative mais baisse légèrement (14.9% vs 15.7% en 2023), suivie (de loin !) des traditionnelles relations personnelles, des sites internet d’entreprises et des sites internet spécialisés dans l’emploi.
Satisfaction
Globalement, 85.4% des diplômés se déclarent satisfaits ou très satisfaits de leur premier emploi et la quasi-totalité d’entre eux (90,7%) estime qu’ils occupent un emploi qui correspond, d’après leur ressenti, à leur niveau de qualification.
💡 A retenir
« Malgré un contexte du marché de l’emploi tendu, les conditions de travail restent encore très bonnes cette année pour les diplômés des grandes écoles, que ce soit au niveau du salaire moyen, qui est en hausse, ou au niveau de la satisfaction dans l’emploi. Les jeunes diplômés des grandes écoles résistent trois fois mieux au contexte de baisse de l’emploi que les autres. Les diplômes de nos écoles sont donc une vraie protection pour leur carrière » conclut Nicolas Glady.
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