Etudiants parisiens, ce que 2012 vous réserve…

DOSSIER Challenge du « Monde des Grandes Écoles et Universités »

 

Adjoint au maire en charge de la vie étudiante, Didier Guillot nous dévoile les dessous de la politique de la Mairie de Paris à ce sujet, et nous laisse entrevoir les grandes orientations pour 2012…

 

Quelles sont vos principales missions au quotidien ?
Le coeur de l’action de la vie étudiante, c’est premièrement tout ce qui tourne autour de l’encouragement à la vie associative. Ensuite, le reste de mes missions, c’est du partenariat. En effet, on travaille en appui et en lien très direct avec trois grands partenaires :
– le CROUS
– la Cité universitaire
– l’ensemble du monde des universités et des grandes écoles
L’idée, c’est d’être à la fois incitateur quand les choses ne se font pas et fédérateur afin de réunir les différents acteurs de la vie étudiante pour les faire avancer sur tel ou tel projet. Cette année, par exemple, Etudiant de Paris – Le Conseil travaille sur les temps étudiants et sur la question « Qu’estce qu’une vie de campus ? ».

 

Un an après la mise en place de l’e-learning à l’UPMC et de la création d’une deuxième Maison des Initiatives Etudiantes, quel est le bilan ?
Je continue de penser qu’il y a une vraie réflexion à mener sur la question des salles de travail et d’elearning. Cela fait partie des questions qui vont émerger de ce cycle sur les temps étudiants que met en place Etudiant de Paris – Le Conseil.Quant à la deuxième Maison des Initiatives Etudiantes (MIE) que nous avons créée, intitulée le Labo 13, elle fonctionne très bien. Cette MIE possède une triple spécialité :
– une dimension thématique sur le développement durable, le commerce équitable et la solidarité internationale
– une dimension évidente d’insertion dans le campus
– une dimension d’insertion dans l’arrondissement L’idée, c’est que le Labo 13 puisse travailler avec la maison des associations et la mairie du 13e, et c’est d’autant plus important que cette mairie est très dynamique dans tout ce qui touche à la vie étudiante. Par exemple, elle a lancé lestribusdu13.fr, un site internet qui met en contact la famille et les étudiants qui font du baby-sitting.

 

Quels sont vos projets phares pour l’année 2012 ?
2012 sera tout d’abord une année faste en matière de livraison de 8 résidences étudiantes, essentiellement dans les 13e, 18e et 19e arrondissements, en partenariat avec le CROUS. L’année dernière, on avait testé l’aide au logement intergénérationnel en logeant des étudiants dans les grands appartements de certaines personnes âgées et il y a déjà 300 binômes qui se sont créés. Ensuite, on a fait une nouvelle expérience dans le 18e : le projet KAPS (Koloc’ A Projets Solidaires) créé par l’AFEV (Association de la Fondation Etudiante pour la Ville). L’idée, c’est d’avoir des résidents étudiants qui, en échange d’un appartement en collocation, s’engagent à mettre en place du tutorat pour les jeunes de certains quartiers de Paris et ses environs.
De plus, la grande réforme que nous devons mettre en place cette année, c’est l’aide à l’installation dans l’accès au logement privé pour les étudiants boursiers, d’une valeur de 900 €. L’idée est à la fois de couvrir le dépôt de garantie et d’aider à l’installation. Pour nous, le concept consiste à gérer une difficulté qui est propre à Paris, celle de l’accès au logement. C’est un projet qui a vraiment émergé des discussions avec les organisations étudiantes et qui sera mis en place courant mars. Par ailleurs, dans le cadre de l’UNR (Université Numérique en Région), nous avons voté un bouquet de ressources numériques qui permettra à l’ensemble des étudiants parisiens d’avoir gratuitement accès à de nombreuses ressources documentaires à commencer par Le Monde, Le Monde Diplomatique, et leurs archives. Nous parlions de la MIE. Il se trouve qu’elle fête ses 10 ans cette année. C’est l’occasion pour moi d’annoncer que nous ouvrirons sa deuxième antenne en 2013, sur une péniche innovante amarrée dans le Quartier Latin. Il y a également le Festival Ici et Demain (du 8 au 22 mars 2012) qui devrait être une belle édition puisqu’il a rencontré un très grand succès à l’enregistrement des dossiers. Chaque année, la présélection augmente avec cette année 850 candidatures.

Depuis plusieurs années, vous apportez votre soutien au Challenge du « Monde des Grandes Écoles et Universités ». Qu’est-ce qui vous a séduit dans ce projet ?
J’essaie de mettre en lien très régulièrement le monde des universités et des grandes écoles. Ainsi, au moment où l’on travaillait sur l’insertion professionnelle, on a réussi à montrer aux universités le vrai savoir-faire des grandes écoles lié à de bonnes pratiques dont les universités peuvent aussi s’inspirer. Ce qui m’intéresse dans cette manifestation, c’est donc de décloisonner ces deux univers. De plus, je trouve que c’est un événement à la fois sympathique et ludique et en même temps très sérieux. Il est d’ailleurs évident que parmi les étudiants qui concourent, il y a de futurs champions. J’y suis allé deux fois et vraiment, pour moi, c’est une très belle manifestation.

 

Claire Bouleau